le cambrioleur condamné une trente-troisième fois

Le quadragénaire, actuellement écroué pour trois faits similaires perpétrés l'année dernière, se trouvait à nouveau devant les juges pour des forfaits commis au Millénaire entre les 10 et 12 juillet 2015.

"Vous n'avez jamais pensé, à un moment, changer de voie ?", questionne, sans autre forme de procès ni troisième degré, le président Tastevin. Il est vrai que ce quadragénaire qui se tient dans le box de la correctionnelle a, pour lui, une certaine constance. Délictuellement parlant. Preuve : sur les trente-deux condamnations inscrites à son casier, une bonne vingtaine sont la conséquence de son appétence au cambriolage.


Pillage d'une machine à café

Actuellement écroué pour trois faits similaires perpétrés l'année dernière, le voilà une nouvelle fois devant ses juges. Pour répondre d'une dizaine de faits similaires perpétrés entre les 10 et 12 juillet 2015 dans le quartier du Millénaire. Au préjudice d'entreprises, dont des restaurants.

"Quand on voit ce que vous avez dérobé, c'est beaucoup de casse pour pas grand-chose", relève le magistrat. Reste que, pour l'intéressé, cocaïnomane, tout faisait ventre à l'époque. Allant même jusqu'à piller une machine à café comme d'autres le feraient avec des troncs d'église. "C'est avant tout un cambrioleur professionnel. Qui, à longueur de temps, n'hésite pas. Tous les moyens sont bons ! C'est son choix de vie", estime le parquetier. Requérant trois ans ferme sur l'audience.

"Il est lassé de tout cela"

"J'ai envie d'en parler au passé : il a été cambrioleur professionnel. Mais depuis qu'il est en détention, il a été pris en charge pour trouver une post-cure. Il a refait ses papiers, ce qui va lui permettre de retrouver un travail, faire des démarches pour bénéficier de la Sécurité sociale. Il est lassé de tout cela et a envie de tout laisser derrière lui", plaide Me Sauvage, en défense. Et l'avocate de demander une confusion de peine avec les deux ans ferme actuellement purgés. Lequel en a bénéficié mais a été condamné à la peine réclamée par le ministère public.