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Ebola : enfin la vérité
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Ebola : enfin la vérité
Ebola : enfin la vérité
Qui s’intéresse encore à Ebola ?
Plus grand monde apparemment. L’armée américaine est repartie le 26 février 2015 [1], et il n’y a plus aucun cas au Libéria depuis une semaine [2]. Ebola avait fait 4057 victimes au Libéria, pays le plus touché par l’épidémie [3].
Mais maintenant que la psychose médiatique est passée, la vérité commence à sortir.
Une vérité dérangeante.
Je vous avais promis de continuer à suivre l’affaire.
Vous n’allez pas être déçus. Ce que je vous raconte aujourd’hui, vous ne risquez pas de le lire dans Le Monde, le Figaro ou de l’entendre sur France-Info…
Un cas d’école de psychose médiatique
Tous les jours, de septembre à novembre 2014, les journaux, radios, télés et sites Internet d’information nous ont expliqué à l’unisson que l’Afrique de l’Ouest était « ravagée », que les gens « tombaient comme des mouches », que les « cadavres jonchaient les rues », que « rien ne serait plus comme avant », que les « cultures locales étaient détruites », qu’il fallait plus de crédits, plus d’aide, plus d’argent, l’armée, les hélicoptères pour lutter contre la plus grave pandémie qui ait jamais menacé l’humanité.
Et puis… plus rien.
En quelques semaines, Ebola a presque disparu du paysage médiatique, sauf pour les passionnés comme moi qui continuaient à chercher activement des informations où ils pouvaient.
Des chiffres qui ne collent pas
Ebola m’a passionné dès le départ car, en faisant un rapide calcul, j’avais flairé quelque chose de bizarre.
On nous parlait de milliers de morts. D’une maladie qui tue 9 fois sur 10. Du pire virus qui ait jamais existé.
Mais les chiffres ne collaient pas.
8,7 millions d’Africains meurent chaque année de maladies. [4]
La seule diarrhée tue, tous les jours, 2195 enfants [5].
Le paludisme tue chaque année de 1 à 3 millions de personnes [6].
Mais concernant Ebola, l’échelle n’était tout simplement pas la même.
On ne parlait pas de plusieurs milliers de morts par jour, comme pour les autres maladies, mais de plusieurs milliers de morts en tout, sur six mois d’épidémie (3338 morts du début de l’épidémie en avril 2014 jusqu’au 28 septembre 2014).
Aussi tragiques et consternants que soient ces décès, ils ne représentaient que 0,035 % du total. Soit à peine deux fois le nombre de tués sur les routes de France durant la même période.
Pourquoi une telle psychose ?
La fièvre hémorragique Ebola était paraît-il exceptionnellement dangereuse, car très contagieuse, nous assurait-on.
C’était faux.
Ebola n’est pas une maladie très contagieuse. Les spécialistes le savaient tous dès le départ. Elle ne se transmet que par contact direct avec les fluides corporels (vomis, sang, excréments) sur une plaie ou une muqueuse (œil, bouche, nez).
Vous ne pouvez pas l’attraper par simple contact comme une poignée de main d’un malade, et encore moins par l’air, comme la grippe.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’expliquait d’ailleurs elle-même sur son site :
« La transmission nécessite un contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques de la personne ou de l’animal infecté, vivant ou mort, autant d’expositions peu probables pour le voyageur lambda. [7] »
De plus, un virus change très difficilement de mode de transmission, même en cas de mutation. Il était donc hautement improbable que l’épidémie d’Ebola mute et se mette à se propager massivement.
Sylvain Baize, directeur du Centre national de référence des fièvres hémorragiques virales de l'Institut Pasteur à Lyon, l’expliquait dans la presse :
« Le virus Ebola ne pourra très probablement pas changer du tout au tout pour acquérir, de façon efficace et dans un court laps de temps, la capacité de se transmettre par voie aérienne. (…) On peut quasiment dire que ceux qui prédisent ou évoquent cette possibilité sont dans le domaine du fantasme. [8] »
Pourtant, à l’issue d’une remarquable campagne de relations publiques, l’OMS et les gouvernements occidentaux ont décidé d’engager des dépenses folles pour lutter contre Ebola, se chiffrant en centaines de millions de dollars [9].
Aujourd’hui, entre les dépenses des Etats-Unis, de l’OMS, de tous les pays européens, des gouvernements locaux et de toutes les organisations humanitaires, la dépense totale a été de 2,4 milliard de dollars [10].
On peut se réjouir d’un tel effort de solidarité, au niveau mondial.
Mais d’un autre côté, il faut se mettre à la place des populations locales.
Victimes de guerres atroces et de gouvernement corrompus qui les laissent se faire massacrer sans les défendre, elles voient leurs enfants mourir parce qu’il leur manque le minimum, de l’eau potable par exemple, un peu de vitamines, bref, quelques euros.
Ce qui a été dépensé pour Ebola représente, par contraste, plus de 230 000 dollars par personne décédée, l’épidémie ayant fait 9700 morts [11].
230 000 dollars représentent de quoi sauver 230 000 enfants de la diarrhée. Des associations humanitaires affirment en effet pouvoir sauver un enfant de ce fléau pour un seul dollar [12].
Cette somme permettrait aussi de soigner 4000 à 6000 personnes malades du paludisme.
Le médicament anti-palud bien connu (atovaquone et chlorhydrate de proguanil) permet de traiter la plupart des cas. Il coûte 11 à 17 euros pour un enfant, 45 euros pour un adulte [13].
Mais pour cela, il n’y a pas de budget.
Une pandémie mondiale évitée ?
Au moins tout cet argent dépensé pour Ebola aura-t-il permis d’éviter une pandémie mondiale, penseront certains.
Il est vrai que les chiffres annoncés par les autorités étaient angoissants.
Au mois de septembre 2014, les experts du Centre pour le contrôle des maladies des Etats-Unis avaient prévu que, au 20 janvier 2015, l’épidémie aurait touché 1,4 million de personnes au Libéria et au Sierra Leone [14].
En réalité, le nombre total de cas d’Ebola, sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, n’a été jusqu’à présent que de 22 894 cas. Il ne s’agit pas du nombre de décès, mais du nombre de personnes touchées.
Depuis quasiment un an que sévit la « pandémie » dans une zone qui compte 21 millions de personnes, cela représente 1 personne sur 10 000. Un nombre à comparer avec celui des malades du choléra en Haïti en 2010, qui a touché 700 000 personnes [15], sur une population deux fois moindre, soit 1 personne sur 15 [16].
Pour Ebola, les « experts » se sont donc trompés de 70 000 % dans leurs prévisions à 4 mois.
Oui, j’ai bien écrit 70 000 %, avec cinq chiffres.
Si bien que, selon un article paru le 1er février 2015 dans le New York Times :
« Les experts essayent de comprendre comment la maladie, qui a défié les prédictions inquiétantes des meilleurs chercheurs du monde sur les maladies infectieuses, semble être en train de disparaître d’elle-même à une vitesse surprenante.[17] »
Mais la conclusion qui s’impose aujourd’hui, le New York Times nous la donne en détail dans un article qui vient de sortir [18].
Au Libéria, ce ne sont absolument pas les organisations internationales qui ont causé le reflux de l’épidémie :
« Le plus grand changement est venu des précautions prises par les locaux eux-mêmes. »
« Sans aucune aide extérieure, ou le minimum, ils ont installé des lieux pour se laver les mains aux endroits stratégiques » (en fait, des seaux avec de l’eau javellisée, NDLR).
« Ils ont repéré les malades et les morts. Beaucoup ont aussi placé sous quarantaine les familles malades et restreint les visites de personnes extérieures. »
Et qu’en est-il des hôpitaux construits en urgence pour accueillir les malades ? On apprend dans le New York Times que :
« Quelques rares cliniques gérées par des Libériens ou des associations caritatives ont ouvert, mais la forte baisse du nombre de malades s’est produite un bon mois avant que les centres construits par l’armée américaine n’aient accueilli leur premier patient ».
Comment la population locale a-t-elle réussi à gérer, sans hôpitaux ?
C’est bien simple :
« Les gens chez eux ont commencé à mieux se protéger, se couvrant les bras avec des sacs en plastique pour soigner les membres malades de leur famille. Cet équipement (les sacs plastique) a reçu le sobriquet de PPE Libérien. »
PPE est le nom des tenues imperméables complètes (personal protective equipment) et moult fois montrées à la télévision car très spectaculaires pour les caméras.
Mais ces images n’étaient pas du tout représentatives de la réalité : tandis que les journalistes de CNN et de LCI filmaient les humanitaires équipés à l’occidentale, l’immense majorité des Africains se débrouillait courageusement avec les moyens du bord, comme d’habitude.
Ils utilisaient des sacs plastique, qui ont suffi à les protéger dans bien des cas. On peut supposer bien sûr qu’il y aurait eu encore moins de contamination avec des PPE, mais heureusement qu’ils n’ont pas attendu pour se défendre comme ils le pouvaient !
Mais comme les Africains ne veulent pas faire de peine aux Occidentaux qui ont voulu tout organiser chez eux pour les sauver d’Ebola, ils ont trouvé les mots qui font chaud au cœur :
« La réaction internationale a aussi été vitale, ont déclaré les officiels Libériens. (…) Même si la plupart des lits sont arrivés trop tard et sont restés vides, le fait de voir le monde accourir à nos côtés a apporté un fort soutien psychologique à une population en détresse. » (c’est moi qui souligne)
Autrement dit, « vous n’avez servi à rien sur le plan pratique mais enfin, ça nous a fait sacrément plaisir que vous soyez venus ! »
« C’était la première fois dans l’histoire de notre nation que nous avons vu de vrais soldats américains débarquer sur notre sol, a déclaré le président du Libéria, Ellen Johnon Sirlezaf. Vous ne pouvez pas imaginer la différence que cela a fait dans les espoirs des gens. Cela les a inspirés à faire plus. »
À 2,4 milliard de dollars, ça fait cher l’inspiration mais, quand on aime, on ne compte pas !
Le son de cloche est toutefois moins joyeux dans le pays d’à côté, la Sierra Leone. Selon un autre article du New York Times [19] :
« En Sierra Leone, les habitants ont aussi pris les choses en main eux-mêmes, critiquant leur gouvernement et la Grande-Bretagne, leur ancienne puissance colonisatrice, pour une réaction lente et désorganisée. »
Des centres pharaoniques sont construits en pure perte :
« Sur une colline en dehors de la capitale, les arbres ont été abattus et remplacés par des hectares de gravier lisse : le nouveau centre de traitement Ebola semble tout avoir. Il y a des sols en caoutchouc rose, des bottes en latex blanc, des salles de bain qui sentent l’Ajax, des panneaux solaires, une pharmacie, et même une hutte au toit de chaume pour se détendre.
Une seule chose manque : le personnel. L’établissement a récemment ouvert mais il n’y a pratiquement personne pour y travailler. Dans une zone particulièrement durement touchée par Ebola, où les gens meurent chaque jour parce qu’il n’y a pas de clinique, 60 des 80 lits à la clinique Kerry ne sont pas utilisés. »
Cette absurdité digne de l’Union Soviétique n’est malheureusement pas une exception :
« La moitié des patients de certaines cliniques créées d’urgence pour Ebola ne sont même pas malades d’Ebola, mais il est si long d’obtenir des résultats d’analyse sanguine qu’il restent là des jours et des jours, occupant les lits de personnes dont la vie est en danger, et augmentant fortement leur propre risque d’attraper le virus en restant là.
Même une fois que les patients sont guéris, beaucoup de centres de traitement retardent leur départ de la clinique de plus d’une semaine jusqu’à ce qu’il y ait assez de gens guéris, parfois des dizaines, pour pouvoir faire une grande cérémonie d’adieu pour tout le monde – ce qui, encore une fois, prive de lit des personnes qui en auraient désespérément besoin. »
Et malgré cette confusion lamentable, les habitants, sur le terrain, font contre mauvaise fortune bon cœur. Ils ont pris, eux, les mesures nécessaires, et simples, avec les moyens du bord, qui ont réellement permis d’enrayer l’épidémie.
« Les écoles ayant fermé, ce sont les enseignants licenciés qui sont allés suivre la diffusion de la maladie, certains villages ont créé des centres d’isolation informels (comprenez, un enclos où ils mettaient les malades pour les empêcher de sortir), et les habitants de certains quartiers ont installé des barricades, prenant la température des personnes qui y entraient.
La cavalerie n’arrivait pas », dit David Mandu Farley Keili-Coomber, le chef de la tribu Mandu du Sierra Leone est. “C’était nous la cavalerie.” »
Et voilà.
Les Land Rovers équipés de téléphones satellite des humanitaires occidentaux repartent, les avions redécollent vers l’Europe et les Etats-Unis. Ils n’auront pratiquement servi à rien, mais cette affaire aura permis de vendre un sacré paquet de journaux, de faire monter l’audimat pendant des mois sur les télévisions et radios, et à un certain nombre de dirigeants politiques et hauts fonctionnaires internationaux de se présenter une nouvelle fois comme les « sauveurs du monde ».
Elle aura donné à des centaines de millions d’Occidentaux blasés un vrai frisson, l’impression délicieusement inquiétante qu’enfin, quelque chose de terrifiant va peut-être arriver.
Il y a bien sûr un gagnant
Enfin, et surtout, on a assez entendu parler d’Ebola pour que personne ne se choque que l’industrie pharmaceutique engage maintenant des campagnes massives de vaccination en Afrique, et la diffusion de nouveaux médicaments prétendument miracle.
Le fait que l’épidémie ne touche plus que quelques centaines de personnes n’empêche pas certains de miser sur la vente de millions de médicaments, financés par la généreuse « communauté internationale » (vos impôts), dont les fonds atterriront directement sur les comptes des compagnies pharmaceutiques.
L’efficacité reste purement hypothétique :
« Les premiers essais se sont révélés encourageants et offrent l'espoir d'être mieux armé contre la fièvre hémorragique », explique le journal Sciences & Avenir le 6 février 2015, dans un article intitulé « Ebola : enfin un médicament efficace contre la maladie ? [20] »
Notez bien le prudent point d’interrogation à la fin du titre.
Car dans l’article il n’y a aucun chiffre, ce qui est très curieux puisque des études scientifiques ont été réalisées sur des malades. On parle de résultats « plutôt positifs », de « guérison accélérée » mais on prend soin de rester complètement flou, pour éviter les remises en cause et les critiques.
Je parle bien de ces mêmes journalistes qui, concernant la vitamine D ou les oméga-3, sont toujours prompts à contester la validité des études et à exiger, avant d’en dire du bien, de nouveaux résultats venant confirmer la confirmation de la confirmation…
Par contre, ce qui n’est pas flou, c’est que le médicament anti-Ebola, lui, est « déjà commercialisé au Japon », et que « le producteur japonais assurait ainsi fin 2014 disposer de "réserves suffisantes pour plus de 20.000 personnes" » [21].
Gageons que, d’ici peu, ce sont des millions de doses, achetées au prix fort, qui arriveront en Afrique. Et si ce n’est pas cette firme, c’en sera une autre.
Heureusement, pendant ce temps, la vie en Afrique, elle, continue.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
PS : Voilà plusieurs mois que je vous parle d'Ebola. Pour lire ou relire mes lettres précédentes, je vous invite à vous rendre sur les liens ci dessous :
Ebola : http://www.santenatureinnovation.com/ebola-le-mensonge-generalise/
Ebola : http://www.santenatureinnovation.com/ebola-la-catastrophe/
Ebola : http://www.santenatureinnovation.com/ebola-bravo-les-occidentaux/
Protection contre Ebola http://www.santenatureinnovation.com/protection-contre-ebola/
5 faits choquants sur Ebola dont on ne parle pas :
http://www.santenatureinnovation.com/cinq-faits-choquants-sur-ebola-dont-on-ne-parle-pas/
Briard-
Messages : 2203
Date d'inscription : 10/03/2015
Re: Ebola : enfin la vérité
Un remake du H1N1 en quelque sorte :quenelle:
Briard-
Messages : 2203
Date d'inscription : 10/03/2015
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