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Les dangereuses mutations d’Ebola
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Les dangereuses mutations d’Ebola
Les dangereuses mutations d’Ebola
29 août 2014 |Pauline Gravel | Science et technologie
Photo: Issouf Sanogo Agence France-Presse L’Afrique de l’Ouest tente tant bien que mal de maîtriser la nouvelle éclosion. En Côte d’Ivoire, plusieurs enfants ont reçu un bain à l’eau salée après qu’une rumeur voulant que cela aide à prévenir la maladie s’est répandue.
L’OMS annonçait jeudi que l’épidémie d’Ebola pourrait s’avérer beaucoup plus dévastatrice que prévue, estimant que près de 20 000 personnes pourraient être infectées. À ce jour, l’épidémie a touché plus de 3070 personnes et provoqué plus de 1550 décès. Pendant ce temps, le virus multiplie les mutations pour améliorer sa transmission entre humains. Et il pourrait y parvenir.
Alors que l’épidémie d’Ebola s’emballe en Afrique de l’Ouest, une équipe multinationale de chercheurs a rendu publique la séquence génétique des virus responsables de cette éclosion meurtrière dans l’espoir de faciliter le diagnostic et d’orienter les recherches de traitements et de vaccins. Leur analyse du génome des virus en circulation a notamment révélé la grande propension du pathogène à muter dans le but d’améliorer sa transmission entre humains, apprend-on dans la revue Science.
L’équipe de chercheurs dirigée par Stephen Gire et Pardis Sabeti de l’Université Harvard a donc séquencé le génome de 99 virus Ebola prélevés sur 78 patients de la Sierra Leone chez lesquels la maladie a été diagnostiquée durant les 24 premiers jours de l’éclosion dans ce pays. Certains patients ont subi plus d’un prélèvement afin de vérifier si le virus évoluait chez un même individu. Ces données génomiques, combinées à celles de trois autres échantillons prélevés sur trois Guinéens, ont ensuite été comparées aux génomes de 20 virus ayant été associés aux épidémies passées d’Ebola. Ces comparaisons ont permis de mettre en lumière l’origine du pathogène, sa transmission et son évolution d’une éclosion à l’autre, ainsi qu’au cours de l’épidémie actuelle. Notamment, elles ont révélé que le virus a subi plus de 340 mutations depuis les dernières épidémies.
Les auteurs de l’étude ont également calculé que le taux de mutations que subissent les virus actuellement en circulation est près de deux fois plus élevé que celui ayant eu cours entre les épidémies précédentes. « Par les mutations, le virus tente de s’adapter à son hôte, l’humain. Pour le moment, Ebola ne se transmet pas par voie aérienne, mais peut-être y parviendra-t-il ? S’il mute deux fois plus vite, il y a plus de chances qu’apparaisse un tel changement. Aussi, plus le nombre de personnes infectées augmente, plus il y a de risque que surviennent des mutations qui modifieront la transmission ou la pathogénicité du virus, car les mutations apparaissent lors de la multiplication du virus chez un individu », rappelle M. Frost, professeur au Département de microbiologie et d’infectiologie de l’Université de Sherbrooke.
Les chercheurs ont par ailleurs remarqué que les mutations qui se produisent dans les virus sont plus fréquemment « non synonymes ». « Quand une mutation dans un gène induit un changement qui ne modifie pas la structure de l’acide aminé que synthétise ce gène, on la qualifie de “ synonyme ” [ou silencieuse], explique le chercheur. Par contre, si la mutation transforme l’acide aminé, elle est dite non synonyme ou non silencieuse. Cette mutation est donc plus grave, car elle altère la protéine dans laquelle se trouve cet acide aminé. Le taux élevé de mutations non silencieuses que les chercheurs ont remarqué chez les virus en circulation confirme donc que le pathogène cherche à s’adapter à son hôte », explique M. Frost.
Dangereuses chauves-souris
De plus, le degré de similarité génétique observée entre les différents échantillons prélevés cette année indique que l’épidémie aurait pris naissance lorsqu’une première personne — en l’occurrence un enfant de deux ans du sud de la Guinée — a été infectée vraisemblablement par une chauve-souris porteuse du virus, au début de décembre 2013. Les chauves-souris frugivores vivant dans les forêts tropicales d’Afrique centrale sont de toute évidence le réservoir naturel du virus. Ces animaux peuvent être porteurs du virus tout en étant exempts de symptômes. Ils contamineraient l’humain par leurs fientes ou leurs morsures. Cette première personne aurait ensuite été le point de départ d’une transmission d’humain à humain.
Une enquête visant à savoir où et comment le tout premier patient de la Sierra Leone a contracté le virus a permis de découvrir que, ce patient, en l’occurrence une femme enceinte, avait assisté aux obsèques d’un guérisseur herboriste ayant traité des patients atteints de la maladie près de la frontière avec la Guinée. L’équipe de chercheurs a ensuite retrouvé 13 autres patients qui s’étaient rendus à ces funérailles. Selon les chercheurs, ce sont ces quelques personnes qui auraient allumé la flambée de cas en Sierra Leone. « Il est de coutume de toucher le défunt pour lui rendre hommage, et c’est ainsi que les personnes contractent le virus », indique Éric Frost. Les personnes s’infectent lorsque leurs muqueuses ou un bout de peau lésée entrent en contact avec le sang, les liquides biologiques ou les sécrétions (selles, urines, salive ou sperme) d’un individu contaminé, ou même avec des vêtements ou du linge de lit contaminés par ces liquides.
Considérée comme la plus importante éclosion depuis la découverte du virus Ebola en 1976 près de la rivière Ebola au Zaïre, aujourd’hui appelé République démocratique du Congo (RDC), l’épidémie actuelle de la maladie à virus Ebola est aussi la première à atteindre les régions peuplées de l’Afrique de l’Ouest. Depuis 1976, la maladie avait sporadiquement resurgi dans des zones isolées d’Afrique centrale. Mais cette fois, le virus est sorti de ces forêts reculées et a rejoint des communautés plus mobiles vivant dans des aires urbaines densément peuplées, ce qui expliquerait sa rapide propagation à travers la Guinée en février, puis son apparition au Liberia en mars, en Sierra Leone en mai, au Nigeria en juillet, et plus récemment au Congo (Congo-Brazzaville). Les données génétiques obtenues ont également confirmé que le virus qui sévit cette année en Afrique de l’Ouest provient bel et bien d’Afrique centrale, d’où il a migré au cours de la dernière décennie.
« La situation est devenue très préoccupante depuis que l’épidémie a gagné les capitales des trois pays les plus touchés. L’épidémie croît maintenant de façon exponentielle, le nombre de cas double tous les 34,8 jours », souligne Éric Frost.
http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/417199/les-dangereuses-mutations-d-ebola
29 août 2014 |Pauline Gravel | Science et technologie
Photo: Issouf Sanogo Agence France-Presse L’Afrique de l’Ouest tente tant bien que mal de maîtriser la nouvelle éclosion. En Côte d’Ivoire, plusieurs enfants ont reçu un bain à l’eau salée après qu’une rumeur voulant que cela aide à prévenir la maladie s’est répandue.
L’OMS annonçait jeudi que l’épidémie d’Ebola pourrait s’avérer beaucoup plus dévastatrice que prévue, estimant que près de 20 000 personnes pourraient être infectées. À ce jour, l’épidémie a touché plus de 3070 personnes et provoqué plus de 1550 décès. Pendant ce temps, le virus multiplie les mutations pour améliorer sa transmission entre humains. Et il pourrait y parvenir.
Alors que l’épidémie d’Ebola s’emballe en Afrique de l’Ouest, une équipe multinationale de chercheurs a rendu publique la séquence génétique des virus responsables de cette éclosion meurtrière dans l’espoir de faciliter le diagnostic et d’orienter les recherches de traitements et de vaccins. Leur analyse du génome des virus en circulation a notamment révélé la grande propension du pathogène à muter dans le but d’améliorer sa transmission entre humains, apprend-on dans la revue Science.
L’équipe de chercheurs dirigée par Stephen Gire et Pardis Sabeti de l’Université Harvard a donc séquencé le génome de 99 virus Ebola prélevés sur 78 patients de la Sierra Leone chez lesquels la maladie a été diagnostiquée durant les 24 premiers jours de l’éclosion dans ce pays. Certains patients ont subi plus d’un prélèvement afin de vérifier si le virus évoluait chez un même individu. Ces données génomiques, combinées à celles de trois autres échantillons prélevés sur trois Guinéens, ont ensuite été comparées aux génomes de 20 virus ayant été associés aux épidémies passées d’Ebola. Ces comparaisons ont permis de mettre en lumière l’origine du pathogène, sa transmission et son évolution d’une éclosion à l’autre, ainsi qu’au cours de l’épidémie actuelle. Notamment, elles ont révélé que le virus a subi plus de 340 mutations depuis les dernières épidémies.
Les auteurs de l’étude ont également calculé que le taux de mutations que subissent les virus actuellement en circulation est près de deux fois plus élevé que celui ayant eu cours entre les épidémies précédentes. « Par les mutations, le virus tente de s’adapter à son hôte, l’humain. Pour le moment, Ebola ne se transmet pas par voie aérienne, mais peut-être y parviendra-t-il ? S’il mute deux fois plus vite, il y a plus de chances qu’apparaisse un tel changement. Aussi, plus le nombre de personnes infectées augmente, plus il y a de risque que surviennent des mutations qui modifieront la transmission ou la pathogénicité du virus, car les mutations apparaissent lors de la multiplication du virus chez un individu », rappelle M. Frost, professeur au Département de microbiologie et d’infectiologie de l’Université de Sherbrooke.
Les chercheurs ont par ailleurs remarqué que les mutations qui se produisent dans les virus sont plus fréquemment « non synonymes ». « Quand une mutation dans un gène induit un changement qui ne modifie pas la structure de l’acide aminé que synthétise ce gène, on la qualifie de “ synonyme ” [ou silencieuse], explique le chercheur. Par contre, si la mutation transforme l’acide aminé, elle est dite non synonyme ou non silencieuse. Cette mutation est donc plus grave, car elle altère la protéine dans laquelle se trouve cet acide aminé. Le taux élevé de mutations non silencieuses que les chercheurs ont remarqué chez les virus en circulation confirme donc que le pathogène cherche à s’adapter à son hôte », explique M. Frost.
Dangereuses chauves-souris
De plus, le degré de similarité génétique observée entre les différents échantillons prélevés cette année indique que l’épidémie aurait pris naissance lorsqu’une première personne — en l’occurrence un enfant de deux ans du sud de la Guinée — a été infectée vraisemblablement par une chauve-souris porteuse du virus, au début de décembre 2013. Les chauves-souris frugivores vivant dans les forêts tropicales d’Afrique centrale sont de toute évidence le réservoir naturel du virus. Ces animaux peuvent être porteurs du virus tout en étant exempts de symptômes. Ils contamineraient l’humain par leurs fientes ou leurs morsures. Cette première personne aurait ensuite été le point de départ d’une transmission d’humain à humain.
Une enquête visant à savoir où et comment le tout premier patient de la Sierra Leone a contracté le virus a permis de découvrir que, ce patient, en l’occurrence une femme enceinte, avait assisté aux obsèques d’un guérisseur herboriste ayant traité des patients atteints de la maladie près de la frontière avec la Guinée. L’équipe de chercheurs a ensuite retrouvé 13 autres patients qui s’étaient rendus à ces funérailles. Selon les chercheurs, ce sont ces quelques personnes qui auraient allumé la flambée de cas en Sierra Leone. « Il est de coutume de toucher le défunt pour lui rendre hommage, et c’est ainsi que les personnes contractent le virus », indique Éric Frost. Les personnes s’infectent lorsque leurs muqueuses ou un bout de peau lésée entrent en contact avec le sang, les liquides biologiques ou les sécrétions (selles, urines, salive ou sperme) d’un individu contaminé, ou même avec des vêtements ou du linge de lit contaminés par ces liquides.
Considérée comme la plus importante éclosion depuis la découverte du virus Ebola en 1976 près de la rivière Ebola au Zaïre, aujourd’hui appelé République démocratique du Congo (RDC), l’épidémie actuelle de la maladie à virus Ebola est aussi la première à atteindre les régions peuplées de l’Afrique de l’Ouest. Depuis 1976, la maladie avait sporadiquement resurgi dans des zones isolées d’Afrique centrale. Mais cette fois, le virus est sorti de ces forêts reculées et a rejoint des communautés plus mobiles vivant dans des aires urbaines densément peuplées, ce qui expliquerait sa rapide propagation à travers la Guinée en février, puis son apparition au Liberia en mars, en Sierra Leone en mai, au Nigeria en juillet, et plus récemment au Congo (Congo-Brazzaville). Les données génétiques obtenues ont également confirmé que le virus qui sévit cette année en Afrique de l’Ouest provient bel et bien d’Afrique centrale, d’où il a migré au cours de la dernière décennie.
« La situation est devenue très préoccupante depuis que l’épidémie a gagné les capitales des trois pays les plus touchés. L’épidémie croît maintenant de façon exponentielle, le nombre de cas double tous les 34,8 jours », souligne Éric Frost.
http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/417199/les-dangereuses-mutations-d-ebola
Invité- Invité
Re: Les dangereuses mutations d’Ebola
Merci de l'information Liliane ! Bonne journée et à bientôt !
Oksana- Messages : 2667
Date d'inscription : 13/06/2014
Age : 609
Localisation : Marc Dorcel
Re: Les dangereuses mutations d’Ebola
Ahhhh Ebola... Pendant des années les labos n'ont pas voulu faire de vaccins parce que le marché Africain n'est "pas rentable"...
Faut les comprendre, va falloir soigner des gens gratuitement, c'est inadmissible. Et puis c'est des noirs, c'est pas si grave haha l'hypocrisie.
Sinon, il serait enfin temps d'éradiquer cette maladie, maintenant qu'elle mute...
Faut les comprendre, va falloir soigner des gens gratuitement, c'est inadmissible. Et puis c'est des noirs, c'est pas si grave haha l'hypocrisie.
Sinon, il serait enfin temps d'éradiquer cette maladie, maintenant qu'elle mute...
Bens- Messages : 2697
Date d'inscription : 17/05/2014
Age : 34
Localisation : Pripyat
Re: Les dangereuses mutations d’Ebola
Les labos se font de l'argent sur tout le monde , ce ne sont pas des humanistes loin de la , nous nous en rendons compte bien souvent quand ils préfèrent ne rien dire sur les dangers de certains médicaments .
Invité- Invité
Re: Les dangereuses mutations d’Ebola
Je vous jure que je ne connaissais pas cet olibrius homme
Je viens de tomber sur cette vidéo à l'instant , je ne peux m'empêcher de la poster encore un parano facho qui dit que des conneries âmes fatiguées s'abstenir de visionner
Je viens de tomber sur cette vidéo à l'instant , je ne peux m'empêcher de la poster encore un parano facho qui dit que des conneries âmes fatiguées s'abstenir de visionner
Invité- Invité
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