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Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
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Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
Le tyran est « celui qui nuit au bien commun » selon Saint Thomas d’Aquin après Aristote, définition qui s’applique rigoureusement à l’homme dont toute la carrière fut orientée vers l’assouvissement d’un monstrueux appétit de pouvoir égoïste faisant fi des intérêts de la patrie pour asseoir et perpétuer sa domination orgueilleuse sur la population. L’élimination d’un chef d’Etat pernicieux organisant lui-même la sédition relève alors de la salubrité publique.
Sur la foi de documents irréfutables méthodiquement répertoriés, le réquisitoire est implacable et justifie de façon magistrale l’opération « Charlotte Corday » du Petit-Clamart; profondément croyant, le colonel Bastien-Thiry, par cette action héroïque réfutant la fatalité impie du « sens de l’histoire », avait d’emblée fait le sacrifice de sa vie.
Fondant son argumentation sur le « De Regno » et « La Somme théologique » du Docteur Angélique, a priori contre l’élimination brutale de tout détenteur d’autorité, même usurpée ou injuste, si elle risque de provoquer un plus grand désordre, voire la guerre civile, ce recours étant néanmoins salutaire quand il peut assurer l’unité de la société, l’abbé Rioult plaide hautement, en l’occurrence, la légitimité du tyrannicide.
Remontant le cours de l’histoire, Il rappelle le rôle déshonorant que joua De Gaulle durant la Deuxième Guerre mondiale et la sanglante épuration qu’il présida : duplicité, mensonges, reniement de la parole donnée, constituaient déjà le socle de sa politique inspirée des idées révolutionnaires, comme le confirme Jean de Viguerie dans Les Deux Patries.
Lors de son procès, Bastien-Thiry fustigea le « matérialisme athée régnant [… ] et l’utopie des droits de l’homme », affirmant la « légitimité de Dieu, de son Décalogue, de sa loi ». René Malliavin, dans RIVAROL du 14 mars 1963, relevait que, devant le « caractère totalitaire, antichrétien, des méthodes de gouvernement employées », le Colonel « avait osé affirmer l’existence d’une autre légitimité », concluant : « C’est, n’en doutons pas, la vraie raison de son exécution. » Le plaidoyer vibrant de l’abbé Rioult est aussi émouvant que convaincant.
Marie-Gabrielle Decossas – Rivarol N 3104 26 juillet 2013 – 07/08/2013
Merl1- Messages : 6020
Date d'inscription : 26/05/2014
Localisation : La Géhenne ou presque...
Merl1- Messages : 6020
Date d'inscription : 26/05/2014
Localisation : La Géhenne ou presque...
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
Non. En sortant de la guerre, il y avait deux forces majoritaires : A gauche les communistes, à droite les gaullistes. On a eu le CNR et une politique plus ou moins indépendante de l'impérialisme américain. Après 1968, les deux ont été éclaté et on a eu Cohen-Bendit pour la gauche sociétale et Le Pen pour la droite dite 'nationale.'
De toute manière, il y a que les collabos de 39/45 qui regrettent tout ça, ils ont sucé la bite goulue des américains et du "monde libre" jusqu'en 1991 et maintenant se plaignent de sa domination comme super-impérialiste. C'est vous qu'on devrait abattre à bout portant pour ce que vous représentez d'anti-national.
De toute manière, il y a que les collabos de 39/45 qui regrettent tout ça, ils ont sucé la bite goulue des américains et du "monde libre" jusqu'en 1991 et maintenant se plaignent de sa domination comme super-impérialiste. C'est vous qu'on devrait abattre à bout portant pour ce que vous représentez d'anti-national.
Camarade Dzerjinski-
Messages : 1928
Date d'inscription : 18/05/2014
Age : 33
Localisation : Loubianka
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
Non, comment peut-on avoir raison en voulant tuer quelqu'un, il faut que l'on me l'explique...
FAB42- Messages : 1563
Date d'inscription : 23/10/2014
Localisation : SAINT-ETIENNE
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
Non, j'en profite pour rendre hommage au général qui fut le dernier grand leader que la France eut connu
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
J'aurais pas dit mieux !Camarade Dzerjinski a écrit:De toute manière, il y a que les collabos de 39/45 qui regrettent tout ça, ils ont sucé la bite goulue des américains et du "monde libre" jusqu'en 1991 et maintenant se plaignent de sa domination comme super-impérialiste. C'est vous qu'on devrait abattre à bout portant pour ce que vous représentez d'anti-national.
Wiston- Messages : 968
Date d'inscription : 10/02/2015
Age : 34
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
Patriote a écrit:Non, j'en profite pour rendre hommage au général qui fut le dernier grand leader que la France eut connu
Oui le général de Gaulle fut l'une des figures pionnières de notre histoire, sans aucun doute.
Napoléon III- Messages : 2315
Date d'inscription : 21/05/2014
Age : 25
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
11 mars 1963 au Fort d'Ivry : Le lieutenant-colonel Jean-Marie Bastien-Thiry est fusillé.
PS : La grande Zhora n'a jamais été général...
PS : La grande Zhora n'a jamais été général...
Merl1- Messages : 6020
Date d'inscription : 26/05/2014
Localisation : La Géhenne ou presque...
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
vous comprenez pourquoi l'armée française a perdu l’Indochine puis l'Algérie !
si un lieutenant-colonel n'est pas capable d'organiser une embuscade contre un véhicule comme il le faut et que le véhicule continu à rouler sans que les occupants sont tués !!!!!!
cela veut tout dire !
les fells eux savaient monter une embuscade meurtrière !
je l'ai vu dans la presqu'ile de Colo !
coco!
coco!
si un lieutenant-colonel n'est pas capable d'organiser une embuscade contre un véhicule comme il le faut et que le véhicule continu à rouler sans que les occupants sont tués !!!!!!
cela veut tout dire !
les fells eux savaient monter une embuscade meurtrière !
je l'ai vu dans la presqu'ile de Colo !
coco!
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Coco Cola- Messages : 162
Date d'inscription : 05/12/2014
Age : 89
Localisation : Israel
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
1- C'est un triste concours de circonstances, à presque rien...
2- L'armée française avait gagné la guerre sur le terrain.
2- L'armée française avait gagné la guerre sur le terrain.
Merl1- Messages : 6020
Date d'inscription : 26/05/2014
Localisation : La Géhenne ou presque...
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
Déclaration du colonel à son procès:
"... Cette Constitution a été violée dans son essence, dans son esprit et dans sa lettre.
La Constitution a été violée dans son essence, car l'essence de la Constitution est d'exprimer la double loi de survie et d'unité nationale. L'unité nationale, c'est la conservation et la défense du patrimoine de la nation, c'est à dire du patrimoine de tous les Français, où qu'ils se trouvent.
C'est l'unité nationale qui a été brisée et c'est le patrimoine national qui a été sacrifié en Algérie par le Chef de l'Etat, de par ses propres volonté et initiative, sans qu'aucune pression extèrieure puisse en fournir la moindre excuse. D'autre part, ce sont ces conditions de survie de la nation qui ne sont plus assurées, à la suite de cette savante entreprise de dénationalisation de l'opinion publique, qui a été menée depuis quatre ans. C'est son armature morale qui a été détruite.
La Constitution a été violée dans son esprit; car l'esprit de la Constitution, c'est un certain nombre de principes moraux et humains: ce sont en particulier les principes de dignité et de liberté individuelles, les droits fondamentaux de l'homme: ce sont ces principes qui interdisent d'imposer, par la violence et contre son gré, son destin à une fraction de la nation; principes qui ont été outrageusement bafoués pour les Français d'Algérie. C'est aussi le principe de séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire qui ont été sans cesse bafoués; c'est enfin le principe qui veut que le Chef de l'Etat soit un arbitre entre les différents pouvoirs et non un autocrate décidant de tout et pouvant conduire la politique de la Nation selon son bon plaisir, qui n'a pas été respecté.
La Constitution a été violée dans sa lettre; car plusieurs de ses articles ont été, depuis des années, ignorés et transgressés, en particulier cet article 89 dont la transgression a motivé l'accusation de forfaiture publiquement prononcée contre le Chef de l'Etat.
Ce viol de la Constitution dans son essence, dans son esprit et dans sa lettre, fait que nous ne sommes plus sous un régime de légalité républicaine, mais sous le régime d'une dictature de fait..."
fin de citation.
"... Cette Constitution a été violée dans son essence, dans son esprit et dans sa lettre.
La Constitution a été violée dans son essence, car l'essence de la Constitution est d'exprimer la double loi de survie et d'unité nationale. L'unité nationale, c'est la conservation et la défense du patrimoine de la nation, c'est à dire du patrimoine de tous les Français, où qu'ils se trouvent.
C'est l'unité nationale qui a été brisée et c'est le patrimoine national qui a été sacrifié en Algérie par le Chef de l'Etat, de par ses propres volonté et initiative, sans qu'aucune pression extèrieure puisse en fournir la moindre excuse. D'autre part, ce sont ces conditions de survie de la nation qui ne sont plus assurées, à la suite de cette savante entreprise de dénationalisation de l'opinion publique, qui a été menée depuis quatre ans. C'est son armature morale qui a été détruite.
La Constitution a été violée dans son esprit; car l'esprit de la Constitution, c'est un certain nombre de principes moraux et humains: ce sont en particulier les principes de dignité et de liberté individuelles, les droits fondamentaux de l'homme: ce sont ces principes qui interdisent d'imposer, par la violence et contre son gré, son destin à une fraction de la nation; principes qui ont été outrageusement bafoués pour les Français d'Algérie. C'est aussi le principe de séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire qui ont été sans cesse bafoués; c'est enfin le principe qui veut que le Chef de l'Etat soit un arbitre entre les différents pouvoirs et non un autocrate décidant de tout et pouvant conduire la politique de la Nation selon son bon plaisir, qui n'a pas été respecté.
La Constitution a été violée dans sa lettre; car plusieurs de ses articles ont été, depuis des années, ignorés et transgressés, en particulier cet article 89 dont la transgression a motivé l'accusation de forfaiture publiquement prononcée contre le Chef de l'Etat.
Ce viol de la Constitution dans son essence, dans son esprit et dans sa lettre, fait que nous ne sommes plus sous un régime de légalité républicaine, mais sous le régime d'une dictature de fait..."
fin de citation.
Briard-
Messages : 2203
Date d'inscription : 10/03/2015
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
Merl1 a écrit:1- C'est un triste concours de circonstances, à presque rien...
2- L'armée française avait gagné la guerre sur le terrain.
sur le terrain militairement presque vrai !
mais elle avait perdu le soutien de la population non européenne!
lisez cet article et vous comprendrez comment les algériens ont gagné leur indépendance !
coco!
ps:1Matthew Connelly, historien américain et professeur à l’université de Columbia, propose, ici, de repenser la guerre d’Algérie (1954-1962) en l’inscrivant dans un contexte international. Il a, dans cette optique, rassemblé une documentation impressionnante, composée entre autres d’archives algériennes, françaises, américaines, britanniques, tunisiennes et égyptiennes ainsi que d’entretiens avec des acteurs clé de la guerre1.
2 Frank Robert et al., « L’arme secrète du FLN. Comment de Gaulle a perdu la guerre d’Algérie, de Mat (...)
3 « Matthew Connelly, author of A Diplomatic Revolution: Algeria’s fight for Independence », Fr (...)
4 Hartmut Elsenhans, La guerre d’Algérie 1954-1962, La transition d’une France à une autre. Le passag (...)
5 « Il est peu habituel, et il n’est pas normal, qu’un ouvrage d’auteur étranger, d’une importance ca (...)
2Ce conflit symbolise, pour l’auteur, une lutte emblématique, qui fait se mouvoir les lignes d’un monde en pleine guerre froide et dont l’étude permet de comprendre les défis du monde actuel tout en marquant un tournant dans les relations internationales. Le titre anglais de l’ouvrage – A Diplomatic Revolution. Algeria’s fight for Independance and the Origine of the Post-Cold War Era – paraît, à ce propos, plus informatif que le titre français. D’ailleurs l’ouvrage, qui est paru aux États-Unis en 2002, n’a été traduit en français qu’en 2011. L’historien explique en mai 2012 : « voilà quelques années déjà, j’avais approché plusieurs éditeurs français, sans succès »2. Sur France 24 en anglais, il dit ne pas être surpris prenant l’exemple de l’histoire critique de Vichy qui a « mis plus d’une génération à être reproduite et enseignée »3. Hartmut Elsenhans, un historien allemand, avait dès 1974 inscrit la guerre d’Algérie dans un contexte international ; son ouvrage n’a été publié en France qu’en 20004, ce dont s’étonne Guy Pervillé, autre historien, spécialiste de l’Algérie5.
3Les deux principaux quotidiens nationaux algériens francophones Liberté et El Watan ont relayé la sortie de l’ouvrage de M. Connelly. El Watan a organisé un colloque à Alger pour les 50 ans de l’Indépendance, invitant l’historien américain mais aussi d’éminents spécialistes de l’Algérie comme Mohammed Harbi. En France, à l’exception de France Culture, l’ouvrage n’a pas retenu l’attention des grands médias nationaux.
4Ce livre, qui a reçu cinq prix aux États-Unis, est divisé en cinq parties. Dans la première, l’auteur s’intéresse à l’Algérie d’avant-guerre et aux raisons qui ont poussé des militants algériens à se soulever contre l’occupant français. Il étudie, dans la deuxième partie, les deux premières années d’une guerre qui s’internationalise et les forces qui s’opposent. M. Connelly propose, dans les deux parties suivantes, de voir la guerre d’Algérie comme une guerre mondiale faisant intervenir d’autres acteurs et déplaçant le champ de bataille en dehors des frontières algériennes. La dernière partie propose d’étudier les derniers mois (1960-1962) d’une guerre qui retrouve des contours intérieurs. L’ouvrage montre comment plusieurs éléments de l’après-guerre froide sont déjà présents pendant le conflit algérien : le développement des médias, la croissance de la population, l’action consciente des peuples colonisés, entre autres, portent les germes d’une transformation du monde. Dans cette perspective, la guerre d’Algérie jette les jalons d’un monde à venir.
6 Des graphiques présentés en annexes de l’ouvrage permettent de se faire une idée de la puissance mi (...)
7 Proclamation, Front de libération nationale, 1er novembre 1954, citée à la page 117.
5La thèse principale de l’auteur est que la bataille s’est, in fine, gagnée non pas sur le terrain algérien mais sur le terrain diplomatique. Comment les combattants algériens, militairement dominés, ont-ils pu gagner la guerre ? C’est à cette question que répond M. Connelly dans cet ouvrage. Dès les premières pages, il montre comment les militants algériens bâtissent, à partir des années 1940, une stratégie révolutionnaire en s’appuyant sur des soutiens extérieurs, car ils ont conscience que les terrains de lutte se trouvent notamment hors des frontières algériennes. Trop faibles sur le plan militaire6, ils vont investir les couloirs de l’ONU, les radios, les télévisions, les universités pour faire en sorte que le « problème algérien » devienne « une réalité pour le monde entier »7, et pour rallier à leur cause indépendantiste des soutiens politiques, médiatiques et citoyens.
8 Ce 1er novembre 1954 les militants du FLN lancent une série d’attentats dans différents endroits en (...)
6Les militants du Front de libération nationale (FLN) ont utilisé La Voix des Arabes, la radio égyptienne, pour diffuser leur appel au peuple algérien du 1er novembre 1954, expliquant les raisons de leur soulèvement8, leur revendication indépendantiste, leur attachement à l’unité nord-africaine. L’historien expose le travail de lobbying effectué par les dirigeants du FLN pour inscrire la question algérienne dans l’agenda des Nations unies. Il s’agit ainsi de mettre la pression, d’exprimer leurs objectifs et de contrecarrer la propagande française.
7La guerre d’Algérie s’est aussi jouée sur le plan idéologique, les gouvernants français ont tenté de délégitimer l’action des Algériens, en proposant des films de propagande ou en expliquant « qu’une victoire du FLN entrainerait l’anarchie et la guerre sainte ». Pour de nombreux hommes politiques français, lutter contre les militants algériens mais aussi contre Nasser, le président égyptien auquel la France se retrouve confrontée en 1956 avec la crise de Suez, consiste à se battre contre le « fanatisme islamique ». Pareille représentation est centrale pour l’auteur en ce qu’elle « reflète le passé et l’avenir » et annonce les heurts futurs contre les musulmans et les immigrés en Occident.
8En janvier 1957, à l’approche d’une session de l’ONU, les militants algériens décident de préparer une grève générale pour pousser le gouvernement de Guy Mollet à négocier et dans l’espoir de faire entendre leur cause auprès des différents pays représentés à l’ONU. Robert Lacoste, ministre résident et gouverneur général de l’Algérie, qui n’a pas su mettre fin aux attentats orchestrés par le FLN en Algérie, ordonne au Général Massu de rétablir l’ordre à Alger. C’est l’épisode de la bataille d’Alger. Alors qu’au même moment, une bataille diplomatique se joue à New York, la bataille d’Alger est « une victoire à la Pyrrhus » pour les gouvernants français qui ne peuvent plus cacher des pratiques comme la torture, qui leur ont permis de gagner en « sapant le soutien à la guerre sur place et à l’étranger ». L’auteur dessine de manière très instructive ce qui apparait comme une lente marche du FLN vers la victoire. Le FLN développe une stratégie d’ouverture au monde qui va mettre les gouvernants français en difficulté. L’historien américain souligne, à ce propos, l’habilité et l’intelligence politiques des dirigeants du FLN qui ont, dès le début, compris que pour l’emporter il faudrait compter sur une dimension politico-médiatique et pas seulement militaire. Il souligne le soutien de pays comme la Tunisie, l’Égypte, la Chine ou l’Arabie Saoudite.
9Un acteur clé de la guerre d’Algérie, généralement laissé dans l’ombre les États-Unis, est ici étudié de manière rigoureuse. M. Connelly s’étend sur leur rôle dans ce conflit et décrit de manière intéressante son « double jeu ». Les Etats-Unis font face à un dilemme : ils veillent à ne pas froisser leur allié français tout en prenant garde de ne pas jeter l’Algérie dans l’orbite du communisme. Ce « juste milieu » américain est source de tensions entre la France et les États-Unis. Le livre met en lumière la dépendance économique et militaire de la France à l’égard des Etats-Unis. L’auteur explique que, dans ce sens, la victoire de l’Algérie a permis à la France de se libérer des Etats-Unis tout en se libérant d’elle-même.
10M. Connelly relève ce faisant l’attitude paradoxale de l’État français qui, tout en se proclamant patrie des Droits de l’Homme, pratique la torture. Il souligne comment l’Algérie devient, peu à peu, un fardeau qui entache la réputation de la France, de plus en plus isolée. C’est ce constat qui va, entre autres, contraindre Charles de Gaulle à mettre fin à la guerre. Le président français, qui a voulu faire de la question algérienne une question intérieure, apparaît très largement contraint par le cours des évènements. On suit la marche de de Gaulle vers l’autodétermination, les négociations et l’indépendance de l’Algérie.
11En septembre 1959, la décision de procéder à un référendum permettant aux « musulmans » de choisir leur sort sonne « le début de la fin de la guerre d’Algérie ». Les militants algériens exigent une décolonisation totale quand De Gaulle ne propose pas une position claire sur le Sahara. Les gouvernants français apparaissent, dans cet ouvrage, avoir toujours un temps de retard. Mais le général de Gaulle finit par céder : la France ne peut plus trainer ce boulet algérien qui ternit son prestige dans le monde. Cette marche vers l’indépendance est un séisme pour l’Organisation armée secrète (OAS), pro-Algérie française. Ses membres vont mener de multiples opérations (Putsch des généraux, assassinats d’Algériens, tentatives d’assassinat de de Gaulle) dans l’espoir de saboter les négociations et de mener à la guerre civile. L’historien décrit les négociations finales qui sont à l’image de cette phrase prononcée le 8 février 1962 par C. De Gaulle : « Réussissez ou échouez mais surtout ne laissez pas les négociations se prolonger indéfiniment. D’ailleurs ne vous attachez pas au détail… ».
9 Frank Robert et al., op. cit.
12Ce livre propose un regard des plus intéressants sur la guerre d’Algérie parce qu’il offre un récit fourni et un point de vue historique neuf au lecteur habitué à lire le récit d’un combat national opposant occupant et occupé. Soulignons, pour finir, que ces qualités ne doivent pas occulter les débats que ce livre a suscités, en France, parmi les historiens. Robert Frank, professeur à Paris 1, fait ainsi remarquer qu’il est peu question dans l’ouvrage « des mécanismes de la résistance algérienne » interpellant l’auteur sur le fait que la stratégie diplomatique s’appuie aussi sur une guerre d’usure et que, même si « les combattants du FLN se font écrasés… ils continuent de tuer : cette capacité de nuisance, même si elle diminue, en s’inscrivant dans la durée, suffit à user l’ennemi »9.
Coco Cola- Messages : 162
Date d'inscription : 05/12/2014
Age : 89
Localisation : Israel
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
Pas même foutu de faire un copié/collé correct le kibboutzim
Briard-
Messages : 2203
Date d'inscription : 10/03/2015
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
Je crois qu'on a de très bonnes raisons de ne pas aimer De Gaulle, comme de l'aimer. Je ne suis pas gaulliste et je ne me fais pas vraiment d'illusion sur sa politique intérieure. Mais il faut noter que comparer à d'autres, il a essayer de sauvegarder une partie de l'intégrité française pour qu'elle ne tombe pas sous la coupe de l'influence américaine. Mais bon, c'est oublier que les collabos de 39/45, après avoir vanté les mérites d'une Europa sous contrôle Allemand, on fini par se rallier à la "Pax Americana" courant 43/44, pour très vite se mettre à l'abri et ne pas avoir trop de soucis.Napoléon III a écrit:Oui le général de Gaulle fut l'une des figures pionnières de notre histoire, sans aucun doute.
Parce que bon l'épuration d'après 1945... A part avoir laissé des femmes se faire tondre on a clairement pas frappé les bonnes personnes, qui ont été remise dans le circuit ou réutilisé par De Gaulle : Je pense notamment à Couve De Murville ou encore à Bousquet, l'un finissant PDG de Ford France (Alors qu'il disait qu'il ne voulait voir aucune voiture américaine en Europe en 42/43) et l'autre à fini dans la Banque d'Indochine. Parce que si on avait réellement épuré les traîtres de 39 et des années auparavant, il restait pas grand monde au niveau politique après la dite 'Libération'. C'est comme la dite dénazification en Allemagne ou ce qui s'est passé en Italie, toute l'ancienne intelligensia collabo a été remise dans le circuit quelques années après la fin de la guerre.
Moi je fais un calcul simple : Quand on est contre les communistes à gauche et contre les gaullistes à droite, qu'on y colle une affiche "Wanted", ça me fait penser aux collabos et aux traîtres de Vichy. Pas de quoi se réjouir.
Camarade Dzerjinski-
Messages : 1928
Date d'inscription : 18/05/2014
Age : 33
Localisation : Loubianka
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
Patriote a écrit:Non, j'en profite pour rendre hommage au général qui fut le dernier grand leader que la France eut connu
Tu va désarçonner darkwing et d'autres...........
Re: Bastien-Thiry a-t-il eu raison de vouloir tuer de Gaulle ?
Le seul à n'avoir de "general" que le titre, qu'il s'est lui même octroyé, mais surtout à n'avoir que du sang de Français sur les mains.
Briard-
Messages : 2203
Date d'inscription : 10/03/2015
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