Disparition de Marie à Rennes. Sa mère pointe le rôle de la discothèque

Disparition de Marie à Rennes. Sa mère pointe le rôle de la discothèque

Aucune nouvelle de Marie Lama, disparue à Rennes depuis le 16 janvier. Sa mère écrit au préfet. Elle pointe la responsabilité de la discothèque d'où sa fille a été exclue.

« Le 16 janvier à 4 h du matin, ma fille, Marie Lama, a été mise à la porte du club Le Baron sans avoir pu reprendre au vestiaire, son manteau et son sac à main, ni avoir pu contacter un de ses amis à l'intérieur du club, susceptible de la raccompagner », écrit Catherine Massé, la mère de Marie Lama, dans une lettre adressée à Patrick Strzoda, préfet d'Ille-et-Vilaine et de Bretagne.

Lettre qu'elle a postée mardi matin et qu'elle a aussi publiée sur la page Facebook consacrée à la disparition de sa fille.
« Dans la rue, par zéro degré »

« Marie s'est donc retrouvée dans la rue, par zéro degré, en tee-shirt et sans papier d'identité. Les videurs de ce club ne lui ont laissé aucune chance, poursuit-elle. Malgré les recherches, elle demeure introuvable à ce jour... Est-ce admissible qu'un club vende des consommations alcoolisées et que, lorsque la personne s'endort et donc ne consomme plus, elle soit mise dehors sans autre forme de procès et sans se soucier de ce qui pourrait lui arriver ? »

Selon les relevés de sa carte bancaire, Marie Lama aurait acheté six consommations et dépensé 80 € cette nuit-là dans cet établissement. Était-ce uniquement pour elle ? Une tournée qu'elle offrait à ses amis ? Difficile à déterminer encore. « Mais c'est vrai que Marie consommait parfois à outrance de l'alcool », explique sa mère. Les premiers éléments de l'enquête tendent à montrer que, ce soir-là, c'était le cas.

« Où est-elle maintenant ? »

D'où la question qu'elle pose en conclusion au préfet. « N'est-ce pas une forme de mise en danger de la vie d'autrui ? » En clair, mettre dehors une jeune femme sérieusement éméchée, sans ses vêtements ni affaire. D'où sa requête en forme de conclusion. « Pour que cela n'arrive pas à d'autres jeunes, est-il possible que vous envisagiez une sanction contre ce club et ses videurs dénués de sentiments ? Elle avait la vie devant elle. Où est-elle maintenant ? »

Ce mercredi matin, la préfecture n'avait toujours pas reçu la lettre postée le matin même et réservait donc, d'abord, sa réponse à la mère de Marie Lama. Mais à travers cette disparition très inquiétante, se pose, à nouveau, le problème des discothèques et des rapports entre les clients et le personnel chargé de la sécurité ou de l'accueil. Sur les réseaux sociaux, sans que les faits puissent être vraiment établis, de nombreux témoignages évoquent des incidents au Baron et dans d'autres lieux.

Contacté à plusieurs reprises, le responsable de l'établissement n'a pas répondu à nos sollicitations.
« Une disparition inquiétante »

Quant à l'enquête, rien de neuf n'a été communiqué. Juridiquement, les policiers travaillent toujours sur une disparition inquiétante. Aucun élément n'orienterait les enquêteurs sur la piste d'un enlèvement ou d'un acte criminel.
Les fouilles dans la Vilaine, menée dans un premier temps par les sapeurs-pompiers et ensuite par des gendarmes plongeurs spécialisés, n'ont rien donné. Mais il est possible que la Vilaine soit à nouveau sondée prochainement.

Par Samuel NOHRA.

http://www.ouest-france.fr/disparition-de-marie-rennes-sa-mere-pointe-le-role-de-la-discotheque-3197196

Le corps de Marie Lama retrouvé dans la Vilaine

Le corps de l'étudiante disparue depuis le 16 janvier a été découvert ce matin, par un promeneur, vers 9h50, dans la Vilaine près du Stade Rennais.

C'est un homme se promenant, ce matin vers 9h50, sur le chemin de halage près de l'écluse Moulin-du-Comte, qui a découvert le corps d'une jeune femme dans la Vilaine, à Rennes.

Les secours ont immédiatement été prévenus et se sont rendus sur place. Plusieurs éléments ont permis d'identifier le corps. Il s'agit celui de Marie Lama, 22 ans, disparue depuis le 16 janvier dernier après avoir été exclue d'une discothèque.

Fin janvier, sa mère témoignait, assurant vouloir garder espoir, elle pointait surtout le rôle de la discothèque Le Baron, d'où sa fille avait été exclue à 4 heures du matin.