Ce que l'on sait de la disparition de l'avion d'AirAsia en Indonésie

Les recherches en mer ont été suspendues. Elles reprendront lundi matin pour tenté de retrouver l'avion d'AirAsia qui a disparu entre l'Indonésie et Singapour avec 162 personnes à son bord, parmi lesquels le copilote français, un troisième drame pour une compagnie aérienne malaisienne cette année.

Les opérations de recherche lancées par les autorités indonésiennes pour retrouver l'Airbus de la compagnie AirAsia dont on est sans nouvelles ont été suspendues dimanche 28 décembre à la tombée de la nuit. Elles reprendront lundi matin à 6 heures, (heure locale), ont fait savoir les services de secours indonésiens. Il s'agit du troisième drame pour une compagnie aérienne malaisienne cette année. Francetv info revient en détails sur ce que l'on sait de la disparition de cet avion.

Ce que l'on sait des difficultés que l'avion a rencontrées

Parti de Jakarta pour Singapour à 5h20 heure locale, l'avion a disparu des écrans radars à 7h55. L'avion aurait demandé à changer sa trajectoire en raison des conditions météorologiques, avant de perdre le contact avec les autorités aériennes.

"L'appareil suivait son plan de vol et a demandé la permission d'en changer en raison de la météo avant que la communication ne soit perdue alors qu'il dépendait toujours du contrôle aérien indonésien", dit la compagnie dans un communiqué. Le porte-parole du ministère indonésien des Transports a expliqué qu'avant de disparaître des écrans de contrôle, l'avion avait demandé l'autorisation de prendre de l'altitude et de passer de 32 000 à 38 000 pieds afin d'éviter une masse nuageuse.

Ce que l'on sait des passagers

Sur sa page Facebook, AirAsia indique que l'avion avait 155 passagers - 138 adultes, 16 enfants et un nourrisson, auxquels s'ajoutent sept membres d'équipage. Elle ajoute qu'il s'agit de 156 Indonésiens, trois Sud-Coréens, un Malaisien un Singapourien et un Français. A Paris, le ministère des Affaires étrangères a confirmé l'information, précisant qu'il s'agissait du copilote.

Selon AirAsia, le commandant de bord était expérimenté, avec plus de 6 100 heures de vol à son actif. Son copilote, lui, comptait 2 275 heures de vol.

Ce que l'on sait de l'état de l'avion et de la compagnie aérienne

Airbus précise que l'avion (un Airbus 320-200) avait été livré à AirAsia en octobre 2008 et avait à ce jour environ 23 000 heures de vol, échelonnées sur 13 600 vols. La compagnie Indonesia AirAsia dispose d'une flotte de 30 Airbus A320. De son côté, AirAsia indique que l'avion avait subi des opérations de maintenance le 16 novembre dernier.

AirAsia Indonésie est une succursale d'AirAsia basée à Kuala Lumpur en Malaisie. AirAsia, gros client d'Airbus, est la plus grande compagnie low cost d'Asie du Sud-Est. Créée il y a une vingtaine d'années, reprise et relancée par un ancien patron de Time Warner, Tony Fernandes, AirAsiA connaît depuis un développement important qui passe par l'acquisition régulière d'avions.

Ce que l'on sait des recherches

© Fournis par Francetv info
Les autorités locales concentrent leurs recherches dans une région comprise entre l'île de Belitung et l'est de Java, au sud-est de Pangkalan Bun, dans la province de Kalimantan. L'armée de l'air indonésienne a indiqué avoir dépêché deux avions et un hélicoptère pour effectuer ces recherches. Toutefois, les opérations ont été suspendues dimanche à la tombée de la nuit : "Nous allons reprendre demain [lundi] à 7 heures [heure locale] ou même plus tôt si la météo est bonne", explique un porte-parole du gouvernement indonésien.

L'Australie a promis de l'aide pour les enquêtes, de même que le constructeur européen Airbus et le Bureau d'enquête et d'analyse (BEA), l'Etat de construction de l'appareil étant la France. Concernant les recherches, "nous n'avons pu détecter aucun signe visuel", a déclaré un porte-parole de l'armée de l'air indonésienne, ajoutant que des bateaux dépêchés dans cette zone étaient toujours en route. Un avion de transport militaire C130 de Singapour a également été dépêché pour participer aux recherches, tandis que la Malaisie a indiqué avoir engagé des "moyens militaires".