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Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
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Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
22.09.2014 - 18 h 30 - mis à jour le 22.09.2014 à 18 h 31
22.09.2014 - 18 h 30 - mis à jour le 22.09.2014 à 18 h 31
Avec un orateur du talent de Nicolas Sarkozy, il ne faut pas s'attarder que sur les réponses, il faut aussi regarder toutes les questions auxquelles il ne répond pas. Entre deux humiliations de Laurent Delahousse.
A défaut de dérouler un programme qui semble encore bien flou, Nicolas Sarkozy a fait dimanche 21 septembre une promesse solennelle devant Laurent Delahousse:
«Je vais répondre à toutes vos questions.»
Cette première promesse de la campagne a été immédiatement trahie.
J’ai fait le décompte: sur les 45 questions (ou relances) posées par Laurent Delahousse, Nicolas Sarkozy n'a répondu qu'à 25 questions. Ce qui laisse 20 questions sans réponse.
Ayant balayé par avance la question d’un éventuel Alzheimer précoce («Est-ce que vous me prêtez deux neurones dans ma tête?»), l’ancien Président était donc conscient de ce qu’il faisait.
Voici, dans l’ordre, les 20 questions laissées sans réponse par Nicolas Sarkozy.
• Quelles erreurs avez-vous fait [pendant votre quinquennat]?
• Vous vous êtes posé la question de savoir si les Français avaient envie de vous voir au coeur de la vie politique?
• Est-ce que les Français vous attendent? Ils ont des doutes. Vous regardez les sondages?
• Peut-être les Français ne croient-ils plus en vous?
• Vous ne vous incorporez pas dans cette colère des Français?
• Est-ce que vous pensez que d'autres affaires vont sortir dans les prochains mois?
• Quand vous écrivez "un spectacle désespérant" [dans votre post sur Facebook], vous parlez du bilan de François Hollande?
• Est-ce que vous assumez une part de responsabilité [quant à l'état du pays]? Est-ce que vous avez obtenu les résultats que vous souhaitiez?
•[Vous évoquez un demi-million de chômeurs en plus sous le mandat de François Hollande] A la fin de votre quinquennat, il y avait 750.000 chômeurs de plus...
• Votre politique aujourd'hui serait-elle vraiment différente de celle de Manuel Valls? N'a-t-il pas fait un pas vers une forme de social-libéralisme qui vous convient aussi peut-être?
• Vous me parlez de violence, de colère. Concrètement, vous craignez quoi? On est dans un climat pré-insurrectionnel aujourd'hui?
• Ce qui pourrait conduire à quoi? La France est dans un climat aujourd'hui qui pourrait basculer dans la violence?
• Si vous êtes là aujourd'hui, c'est que peut-être dans les mois qui viennent, l'idée de devenir un jour à nouveau candidat à la présidentielle est en vous?
• Ce n'est pas un leader Alain Juppé? Il ne pourrait pas incarner l'UMP?
• Vous vous êtes parlé entre hommes avec Jean-François Copé?
• Vous pouvez rassurer Alain Juppé, il y aura des primaires?
• Est-ce que Marine Le Pen serait aux portes du pouvoir? Est-ce qu'elle représente un danger pour la France?
• Sur quelle ligne [faites-vous votre retour]? Le sarkozysme d'aujourd'hui, c'est celui de 2007 ou de 2012? C'est un temps révolu la période Patrick Buisson?
• Vous pensez que les Français sont convaincus par vos propos?
• Est-ce que si un jour vous revenez au pouvoir, vous reviendrez sur le mariage pour tous?
• 36 mois, ça va être long?
Sarkozy refuse de participer à «Un jour, un destin»
Dès le début de l’interview, en refusant obstinément de répondre aux questions, Nicolas Sarkozy a perturbé le Un jour, un destin psychologisant que lui proposait Laurent Delahousse, axé autour de la blessure de 2012 et des Français qui l’auraient lâché.
Les «Est-ce que les Français vous attendent?», «Les Français ne croient-ils plus en vous?» et «Vous ne vous incorporez pas dans cette colère des Français?» sont restés lettre morte, et ce, malgré les bras croisés et le regard pénétrant du journaliste de France 2.
Laurent Delahousse revenant à des sujets plus politiques, Nicolas Sarkozy ne répondra pas davantage à des questions essentielles que posent son retour: sa politique économique sera-t-elle différente de celle de Manuel Valls? Va-t-il tourner le dos à la ligne Buisson? Y aura-t-il bien des primaires à droite? Abrogera-t-il le mariage pour tous s’il revient au pouvoir?
Aussi à l'aise que sur Facebook
Avec un peu d’habileté rhétoricienne, un plateau de télévision finit par ressembler à un post Facebook.
Nicolas Sarkozy esquive une question sur deux, et continue tranquillement son discours, à peine perturbé par le «troll» Laurent Delahousse. La contradiction n’apparaît que si on la souligne.
Comme sur Facebook, on peut parfaitement ignorer les trolls, mais c’est toujours plus marrant de les humilier.
Nicolas Sarkozy s’est bien amusé avec Laurent Delahousse, préférant disserter sur les qualités journalistiques de son interlocuteur plutôt que sur son bilan.
Par deux fois, pour ne pas répondre, l’ancien Président a reproché à Laurent Delahousse la longueur de sa question (technique dite du «tl;dr» pour les initiés):
«Il y a au moins 5 questions dans votre question. Choisissez en une, j'y répondrais bien volontiers.» (Il y avait en fait 2 questions)
«Encore 5 questions dans une, mais bon...» (Il y avait cette fois-ci 3 questions)
Je ne suis pas votre élève et vous n'êtes pas mon professeur, M. Delahousse
Nicolas Sarkozy a également reproché à Laurent Delahousse de poser des questions fermées, quand il lui a demandé si, oui ou non, il reviendrait sur le mariage pour tous:
«Alors vous me dites comme ça "il faut répondre oui ou non"? On est à l'école?»
Il faut reconnaître que Nicolas Sarkozy n’est pas illégitime pour juger une interview, lui qui pose sans cesse des questions aux journalistes, comme sur France Inter, lors de la campagne présidentielle en 2012:
«Est-ce que OUI OU NON j'ai toujours défendu le rôle de la BCE pour soutenir la croissance, y compris dans la crise de l'euro? Bernard Guetta, vous êtes un homme honnête, est-ce que ça a été une position constante de la France, OUI OU NON?»
Autre technique bien connue pour désamorçer le troll: remettre en cause une partie de sa question.
Quand Laurent Delahousse lui demande s’il a eu une discussion «entre hommes avec Jean-François Copé», Nicolas Sarkozy se montre outré par le machisme de son interlocuteur:
«Mais qu'est ce que ça veut dire "entre hommes?”, cette virilité entre hommes?»
Ça fait beaucoup marrer Laurent Delahousse, même s'il n’obtient pas sa réponse.
Sauvé par Juppé et Fillon
Technique plus subtile: s’arrêter sur un nom cité dans le préambule d’une question pour dire tout le bien qu'il pense de cette personne, en oubliant au passage de répondre à la question.
Nicolas Sarkozy l'utilise une première fois avec Bernadette Chirac. Puis le tente, avec encore plus de mauvaise foi, avec ses deux principaux rivaux.
A la question de Laurent Delahousse:
«Vous n’allez pas revenir pour adouber les primaires et donner la possibilité à Alain Juppé ou à François Fillon d’être candidat. Si vous êtes là aujourd'hui, c'est que peut-être dans les mois qui viennent, l'idée de devenir un jour à nouveau candidat à la présidentielle est en vous?»
Nicolas Sarkozy répond:
«D’abord vous citez deux noms: Alain Juppé et François Fillon. Alain Juppé, je l’ai connu quand j’avais 20 ans. C’est un partenaire, c’est un ami, c’est un compagnon.»
Stratagème réussi: Delahousse en oublie sa question et relance sur Alain Juppé. Pas de chance: Nicolas Sarkozy ne veut pas répondre non plus à la question sur la candidature du maire de Bordeaux. Alors il enchaîne tranquillement:
«Quant à François Fillon, il a été Premier ministre pendant 5 ans, nous avons travaillé ensemble 5 ans. On a travaillé sans aucun nuage.»
Vincent Glad
A défaut de dérouler un programme qui semble encore bien flou, Nicolas Sarkozy a fait dimanche 21 septembre une promesse solennelle devant Laurent Delahousse:
«Je vais répondre à toutes vos questions.»
Cette première promesse de la campagne a été immédiatement trahie.
J’ai fait le décompte: sur les 45 questions (ou relances) posées par Laurent Delahousse, Nicolas Sarkozy n'a répondu qu'à 25 questions. Ce qui laisse 20 questions sans réponse.
Ayant balayé par avance la question d’un éventuel Alzheimer précoce («Est-ce que vous me prêtez deux neurones dans ma tête?»), l’ancien Président était donc conscient de ce qu’il faisait.
Voici, dans l’ordre, les 20 questions laissées sans réponse par Nicolas Sarkozy.
• Quelles erreurs avez-vous fait [pendant votre quinquennat]?
• Vous vous êtes posé la question de savoir si les Français avaient envie de vous voir au coeur de la vie politique?
• Est-ce que les Français vous attendent? Ils ont des doutes. Vous regardez les sondages?
• Peut-être les Français ne croient-ils plus en vous?
• Vous ne vous incorporez pas dans cette colère des Français?
• Est-ce que vous pensez que d'autres affaires vont sortir dans les prochains mois?
• Quand vous écrivez "un spectacle désespérant" [dans votre post sur Facebook], vous parlez du bilan de François Hollande?
• Est-ce que vous assumez une part de responsabilité [quant à l'état du pays]? Est-ce que vous avez obtenu les résultats que vous souhaitiez?
•[Vous évoquez un demi-million de chômeurs en plus sous le mandat de François Hollande] A la fin de votre quinquennat, il y avait 750.000 chômeurs de plus...
• Votre politique aujourd'hui serait-elle vraiment différente de celle de Manuel Valls? N'a-t-il pas fait un pas vers une forme de social-libéralisme qui vous convient aussi peut-être?
• Vous me parlez de violence, de colère. Concrètement, vous craignez quoi? On est dans un climat pré-insurrectionnel aujourd'hui?
• Ce qui pourrait conduire à quoi? La France est dans un climat aujourd'hui qui pourrait basculer dans la violence?
• Si vous êtes là aujourd'hui, c'est que peut-être dans les mois qui viennent, l'idée de devenir un jour à nouveau candidat à la présidentielle est en vous?
• Ce n'est pas un leader Alain Juppé? Il ne pourrait pas incarner l'UMP?
• Vous vous êtes parlé entre hommes avec Jean-François Copé?
• Vous pouvez rassurer Alain Juppé, il y aura des primaires?
• Est-ce que Marine Le Pen serait aux portes du pouvoir? Est-ce qu'elle représente un danger pour la France?
• Sur quelle ligne [faites-vous votre retour]? Le sarkozysme d'aujourd'hui, c'est celui de 2007 ou de 2012? C'est un temps révolu la période Patrick Buisson?
• Vous pensez que les Français sont convaincus par vos propos?
• Est-ce que si un jour vous revenez au pouvoir, vous reviendrez sur le mariage pour tous?
• 36 mois, ça va être long?
Sarkozy refuse de participer à «Un jour, un destin»
Dès le début de l’interview, en refusant obstinément de répondre aux questions, Nicolas Sarkozy a perturbé le Un jour, un destin psychologisant que lui proposait Laurent Delahousse, axé autour de la blessure de 2012 et des Français qui l’auraient lâché.
Les «Est-ce que les Français vous attendent?», «Les Français ne croient-ils plus en vous?» et «Vous ne vous incorporez pas dans cette colère des Français?» sont restés lettre morte, et ce, malgré les bras croisés et le regard pénétrant du journaliste de France 2.
Laurent Delahousse revenant à des sujets plus politiques, Nicolas Sarkozy ne répondra pas davantage à des questions essentielles que posent son retour: sa politique économique sera-t-elle différente de celle de Manuel Valls? Va-t-il tourner le dos à la ligne Buisson? Y aura-t-il bien des primaires à droite? Abrogera-t-il le mariage pour tous s’il revient au pouvoir?
Aussi à l'aise que sur Facebook
Avec un peu d’habileté rhétoricienne, un plateau de télévision finit par ressembler à un post Facebook.
Nicolas Sarkozy esquive une question sur deux, et continue tranquillement son discours, à peine perturbé par le «troll» Laurent Delahousse. La contradiction n’apparaît que si on la souligne.
Comme sur Facebook, on peut parfaitement ignorer les trolls, mais c’est toujours plus marrant de les humilier.
Nicolas Sarkozy s’est bien amusé avec Laurent Delahousse, préférant disserter sur les qualités journalistiques de son interlocuteur plutôt que sur son bilan.
Par deux fois, pour ne pas répondre, l’ancien Président a reproché à Laurent Delahousse la longueur de sa question (technique dite du «tl;dr» pour les initiés):
«Il y a au moins 5 questions dans votre question. Choisissez en une, j'y répondrais bien volontiers.» (Il y avait en fait 2 questions)
«Encore 5 questions dans une, mais bon...» (Il y avait cette fois-ci 3 questions)
Je ne suis pas votre élève et vous n'êtes pas mon professeur, M. Delahousse
Nicolas Sarkozy a également reproché à Laurent Delahousse de poser des questions fermées, quand il lui a demandé si, oui ou non, il reviendrait sur le mariage pour tous:
«Alors vous me dites comme ça "il faut répondre oui ou non"? On est à l'école?»
Il faut reconnaître que Nicolas Sarkozy n’est pas illégitime pour juger une interview, lui qui pose sans cesse des questions aux journalistes, comme sur France Inter, lors de la campagne présidentielle en 2012:
«Est-ce que OUI OU NON j'ai toujours défendu le rôle de la BCE pour soutenir la croissance, y compris dans la crise de l'euro? Bernard Guetta, vous êtes un homme honnête, est-ce que ça a été une position constante de la France, OUI OU NON?»
Autre technique bien connue pour désamorçer le troll: remettre en cause une partie de sa question.
Quand Laurent Delahousse lui demande s’il a eu une discussion «entre hommes avec Jean-François Copé», Nicolas Sarkozy se montre outré par le machisme de son interlocuteur:
«Mais qu'est ce que ça veut dire "entre hommes?”, cette virilité entre hommes?»
Ça fait beaucoup marrer Laurent Delahousse, même s'il n’obtient pas sa réponse.
Sauvé par Juppé et Fillon
Technique plus subtile: s’arrêter sur un nom cité dans le préambule d’une question pour dire tout le bien qu'il pense de cette personne, en oubliant au passage de répondre à la question.
Nicolas Sarkozy l'utilise une première fois avec Bernadette Chirac. Puis le tente, avec encore plus de mauvaise foi, avec ses deux principaux rivaux.
A la question de Laurent Delahousse:
«Vous n’allez pas revenir pour adouber les primaires et donner la possibilité à Alain Juppé ou à François Fillon d’être candidat. Si vous êtes là aujourd'hui, c'est que peut-être dans les mois qui viennent, l'idée de devenir un jour à nouveau candidat à la présidentielle est en vous?»
Nicolas Sarkozy répond:
«D’abord vous citez deux noms: Alain Juppé et François Fillon. Alain Juppé, je l’ai connu quand j’avais 20 ans. C’est un partenaire, c’est un ami, c’est un compagnon.»
Stratagème réussi: Delahousse en oublie sa question et relance sur Alain Juppé. Pas de chance: Nicolas Sarkozy ne veut pas répondre non plus à la question sur la candidature du maire de Bordeaux. Alors il enchaîne tranquillement:
«Quant à François Fillon, il a été Premier ministre pendant 5 ans, nous avons travaillé ensemble 5 ans. On a travaillé sans aucun nuage.»
Vincent Glad
Oksana- Messages : 2667
Date d'inscription : 13/06/2014
Age : 609
Localisation : Marc Dorcel
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
Sarko, c'est le meilleur ! Sans lui on serait davantage dans la merde. Et comme on n'y était pas assez, il a fallu que la majorité vote contre lui. comme quoi la démocratie à ses limites !
ViVe Nikola 1er Empereur de la bonne foi et du bon goût !
ViVe Nikola 1er Empereur de la bonne foi et du bon goût !
Mckay- Tribun
- Citoyen
Messages : 5619
Date d'inscription : 20/05/2014
Niveau débatteur: 5
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
Ah bon ? C'est nouveau ça ?Sans lui on serait davantage dans la merde.
Camarade Dzerjinski-
Messages : 1928
Date d'inscription : 18/05/2014
Age : 33
Localisation : Loubianka
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
C'est pas nouveau. Il est trop fort ce sarko ! Mais ceux qui ne sont pas initiés ne peuvent pas comprendre. il n'est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.Camarade Dzerjinski a écrit:Ah bon ? C'est nouveau ça ?Sans lui on serait davantage dans la merde.
Mckay- Tribun
- Citoyen
Messages : 5619
Date d'inscription : 20/05/2014
Niveau débatteur: 5
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
Pas le fouet, pas le fouet !
Camarade Dzerjinski-
Messages : 1928
Date d'inscription : 18/05/2014
Age : 33
Localisation : Loubianka
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
McKay a écrit:Sarko, c'est le meilleur ! Sans lui on serait davantage dans la merde. Et comme on n'y était pas assez, il a fallu que la majorité vote contre lui. comme quoi la démocratie à ses limites !
ViVe Nikola 1er Empereur de la bonne foi et du bon goût !
Sans lui ( la girouette de Neuilly )on serait davantage dans la merde .... bien sur , facile à dire mais il faut malgré tout ouvrir les yeux et se rendre à l'évidence !
Présidence Sarkozy | Bilan chiffré et éléments d’analyse
1 | Le bilan du quinquennat en quelques chiffres
Le 10e Baromètre des réformes de Nicolas Sarkozy, publié en mars 2012 (soit un mois avant le premier tour de l’élection présidentielle), a permis de dresser un bilan précis et chiffré des réalisations du quinquennat de Nicolas Sarkozy :
| En 5 ans, plus de 1 300 mesures annoncées. En plus des 490 promesses de campagne de 2007, le Baromètre des réformes de Nicolas Sarkozy a recensé 832 nouvelles annonces faites pendant le quinquennat… Soit au total, 1 322 mesures !
| Sur ces 1 322 mesures : 47,43% étaient réalisées (627) ; 8,17% étaient altérées (108) ; 26,93% étaient inachevées (356) et 17,47% étaient abandonnées (231).
| Si on additionne les mesures réalisées et altérées, on constate que 55,6% des mesures ont été mises en œuvre.
| Si on additionne les mesures inachevées et abandonnées, on observe que 44,4% des mesures ont échoué.
| Sur les 490 promesses de campagne de 2007 : 44,9% étaient réalisées (220) ; 8,16% étaient altérées (40) ; 24,5% étaient inachevées (120) et 22,5% étaient abandonnées (110).
| 69% des mesures abandonnées étaient des promesses de 2007 (159 sur 231).
2 | Une présidence active mais sans vision
Pendant le quinquennat et après la défaite, on a beaucoup dit que le facteur individuel et comportemental avait fortement contribué à la désaffection des Français à l’égard de Nicolas Sarkozy. Le Baromètre des réformes de Nicolas Sarkozy n’a jamais eu pour objet de mesurer cela.
Il a permis en revanche, tout au long du quinquennat, de mesurer le manque de stratégie et la difficulté à hiérarchiser les priorités :
| Ainsi, dès avril 2008, soit un an après la victoire de Nicolas Sarkozy, le 2e Baromètre soulignait le manque de lisibilité de l’action, avec plus de 40% de mesures en cours ou réalisées dans 19 thèmes d’action sur 22 – et dans 12 thèmes, on dépassait les 50%.
| A l’époque, Nicolas Sarkozy justifiait cet activisme par la stratégie du « bloc de réformes » en affirmant que « toutes les réformes se tiennent » (24 avril 2008).
| Avait-t-il raison ? Selon nous, non. Car tout est affaire d’échelle : s’il peut être judicieux de mener de concert trois ou quatre réformes cohérentes et complémentaires (par exemple, travailler en même temps sur le marché de l’emploi, les retraites et la formation), on doutera de l’efficacité et de la profondeur d’une action ouverte sur tous les fronts.
Passant de chantier en chantier, cherchant à apporter une solution instantanée à chaque problème, l’activisme de Nicolas Sarkozy cachait au fond un défaut de vision et de cap :
| Qu’on se souvienne de la succession de propositions ou de chantiers symboliques n’ayant abouti à rien de précis ni de pérenne : la lecture de la lettre de Guy Môquet à l’école (octobre 2007) ; la « politique de civilisation » (janvier 2008) ; l’Union pour la Méditerranée (juillet 2008) ; le débat sur l’identité nationale (octobre 2009) ; etc.
| La masse importante de mesures (promesses et annonces) restées lettre mortes (44,4%) le prouve aussi : la quantité de chantiers ouverts a nui à la qualité de la réforme produite.
La crise a bien sûr sa part dans ce bilan (voir ci-dessous), mais la méthode employée pendant cinq ans l'explique aussi : un rythme effréné et finalement vécu comme anxiogène, des réformes souvent inabouties et un corps social qui, après avoir majoritairement vibré aux accents de la campagne de 2007, s'est plus souvent senti bousculé qu’associé aux réalisations du contrat qu'il avait passé. Ainsi est née la défiance du pays à l’égard de Nicolas Sarkozy.
3 | Réformes : un bilan décevant
Mais bien sûr, l’échec de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2012 s’explique par les résultats décevants du quinquennat. Qu’on s’en souvienne… Il avait été élu sur un programme de rupture, de réformes ambitieuses et d’objectifs précis. Or qu’a-t-on constaté ?
| Sur le rétablissement des finances publiques, sur la baisse du chômage, sur la baisse de la fiscalité, sur lutte contre l’insécurité, les promesses de 2007 furent vite oubliées.
| Sur les marqueurs traditionnels de la droite, rien ou trop peu fut fait : famille, immigration, éducation.
Les défenseurs du bilan quinquennat avancent toujours l’argument de la crise pour expliquer ces résultats décevants. Bien sûr la crise explique les mauvais résultats économiques (croissance, chômage, dette). Mais ce n’est pas suffisant :
| D’abord parce que c’est oublier qu’il y eut 15 mois sans crise au début du quinquennat (jusqu’à la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008) et qu’ils ne furent pas mis à profit pour réaliser des réformes de fond : sur l’autonomie des universités, sur les 35 heures
ou sur l’ISF par exemple (ce que pointait déjà le 2e Baromètre des réformes de Nicolas Sarkozy, publié en mai 2008).
| Ensuite parce que la crise aurait justement dû être l’occasion des réformes structurelles qui n’avaient pas été conduites depuis plus de 30 ans. Un exemple ? La réforme des retraites de 2010… C’est le verre à moitié plein ou à moitié vide ! On peut évidemment se féliciter qu’un début de réforme ait été alors entrepris, mais on peut aussi juger que, quitte à affronter un mouvement social, autant que ce soit pour une réforme structurelle et pérenne.
Or c’est là le grand point noir du bilan de Nicolas Sarkozy : aucune réforme structurelle de grande ampleur n’est à mettre à son actif :
| Il a parfois su prendre les bonnes décisions dans l’urgence (création du G20, réunion des principaux dirigeants européens au début de la crise de l’euro).
| Mais force est de constater qu’il n’a pas engagé de réforme de fond sur les points de blocage structurels et largement identifiés : retraites, santé, chômage, marché de l’emploi, éducation, décentralisation, etc.
| Même le Grenelle de l’environnement, qu’il avait lui-même initié, n’a pas abouti.
| Et sur l’Europe, s’il a su éteindre les incendies, il n’a rien fait pour résoudre la paralysie institutionnelle de l’UE.
4 | Mise en perspective avec les résultats de François Hollande
A la suite de la publication, pendant cinq ans du Baromètre des réformes de Nicolas Sarkozy, l’Institut Thomas More a publié, à partir de mai 2012, le Baromètre des réformes de François Hollande. Si on ne peut naturellement pas comparer les deux bilans (5 ans d’un côté, bientôt 18 mois de l’autre), on peut en revanche mettre en perspective les résultats obtenus au bout d’un an pour chacun :
| Il y avait moins de chantiers ouverts (réalisés, en cours et altérés) par Nicolas Sarkozy au bout d’un an que par François Hollande : 50,4% contre 67,47%.
| Les ratés (en retard, compromis, abandonnés) étaient moins nombreux pour Nicolas Sarkozy que pour François Hollande : 6,3%, contre 32,53%.
| Le stock d’engagements encore non-abordés était encore de 43,3% pour Nicolas Sarkozy contre 18,11% pour François Hollande.
Sur le manque de lisibilité de l’action et la capacité à fixer un cap, on ne peut que constater que le président socialiste fait encore moins bien que son prédécesseur :
| Alors qu’au bout d’un an, Nicolas Sarkozy recueillait la confiance de 35% des Français, François Hollande n’en recueille que 31% en mai 2013...
| De même, si l’on se souvient de quelques ratés du temps de la présidence Sarkozy, on ne compte plus les couacs, les va-et-vient et les flottements de la politique gouvernementale.
De même, on a souvent reproché à Nicolas Sarkozy le caractère clivant de sa politique et de son discours. François Hollande, sur ce chapitre, n’a rien à lui envier :
| Avec le mariage homosexuel, la théorie du genre et la remise en cause de la politique familiale, le « président normal », qui se voulait rassembleur, a fortement et durablement ouvert un nouveau front de clivage au sein de la société française.
Et sur le fond enfin, force est de constater que si Nicolas Sarkozy n’allait pas assez loin dans ses réformes, François Hollande n’engage aucune action structurelle en vue d’enrayer le déclin du pays :
| Si comme on l’a dit, la réforme des retraites de 2010 était insuffisante, celle de 2012 est encore moins courageuse.
| Si Nicolas Sarkozy a eu la main lourde en matière de politique fiscale, celle de François Hollande est confiscatoire et provoque un authentique ras-le-bol fiscal.
| Si la politique économique de Nicolas Sarkozy ne suffit pas à redynamiser le tissu économique, la défiance des entreprises (et en particulier des PME) est forte face à politique fiscale et réglementaire conduite depuis 18 mois.
| Si la politique de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et la RGPP manquaient d’ambition, l’absence totale de réforme de l’État et l’embauche de 60 000 fonctionnaires de plus dans l’Éducation nationale sont irresponsables.
| Si la réforme du conseiller territorial était largement insuffisante pour alléger le mille-feuille administratif français, le projet de création du statut de métropole laisse présager le pire en matière de décentralisation.
5 | Conclusion
On aura donc compris que le bilan sans concession que l’Institut Thomas More dresse de la présidence de Nicolas Sarkozy ne doit pas servir d’alibi à François Hollande. Si les hommes et les styles diffèrent sans doute, force est de constater que la défiance des Français et la radicalisation du corps social sont autant à l’œuvre sous François Hollande que sous Nicolas Sarkozy : les bons résultats du Front National en témoignent.
Si la droite veut se reconstruire et offrir une alternative politique crédible, elle devra être capable de définir :
| Une vision : sur la famille, sur l’éducation, sur la dignité de la personne humaine, sur l’identité française, sur la place de la France dans l’Europe, sur l’organisation sociale, sur le rôle de l’État, etc., elle devra être capable d’affirmer ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas.
| Une stratégie, qui réclame une hiérarchisation des priorités et un profond travail de préparation en amont, afin d’être en mesure de réformer plus en profondeur qu’en étendue.
| Une tactique, qui demande courage (pour affronter et vaincre les pesanteurs et les oppositions qui naîtront forcément) et pédagogie (pour retrouver la capacité de parler aux Français).
http://www.institut-thomas-more.org/fr/actualite/presidence-sarkozy-bilan-chiffre-et-elements-danalyse.html
Oksana- Messages : 2667
Date d'inscription : 13/06/2014
Age : 609
Localisation : Marc Dorcel
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
Négationniste !!McKay a écrit:Sarko, c'est le meilleur ! Sans lui on serait davantage dans la merde.
Bens- Messages : 2697
Date d'inscription : 17/05/2014
Age : 34
Localisation : Pripyat
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
Bens a écrit:Négationniste !!McKay a écrit:Sarko, c'est le meilleur ! Sans lui on serait davantage dans la merde.
Napoléon III- Messages : 2315
Date d'inscription : 21/05/2014
Age : 25
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
Avec lui on est dans la merde ... c'est chose certaine ... et lui aussi avec toutes les gamelles judiciaires qu'il se trimballe on ne peut pas dire que ce soit un modèle !
Oksana- Messages : 2667
Date d'inscription : 13/06/2014
Age : 609
Localisation : Marc Dorcel
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
On est dans la merde depuis au moins là loi Rothschild de 1973.
Bens- Messages : 2697
Date d'inscription : 17/05/2014
Age : 34
Localisation : Pripyat
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
Bens a écrit:On est dans la merde depuis au moins là loi Rothschild de 1973.
En effet .... mais la " girouette de Neuilly" n'a rien arrangé du tout bien au contraire !
Oksana- Messages : 2667
Date d'inscription : 13/06/2014
Age : 609
Localisation : Marc Dorcel
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
La France - "Au voleur ! Au voleur ! A l’assassin ! Au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ? N’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. Rends-moi mes 600 tonnes d'or ".........
Invité- Invité
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
liliane. a écrit:La France - "Au voleur ! Au voleur ! A l’assassin ! Au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ? N’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. Rends-moi mes 600 tonnes d'or ".........
C'est de l'humour je suppose ! Nier la vérité serait mal venu !
Oksana- Messages : 2667
Date d'inscription : 13/06/2014
Age : 609
Localisation : Marc Dorcel
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
haha les 600 tonnes d'or ! J'avais oublié !
Bens- Messages : 2697
Date d'inscription : 17/05/2014
Age : 34
Localisation : Pripyat
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
Ouai, mais je n'ai jamais gagné autant de pognon et payé si peu d'impôt que sous le mandat de sarkozy. Avec Hollande, je me suis fais ouvrir la gueule en IR avec moins de revenus. Ca fait ièche ! J'ai dû me séparer d'un cheval car je ne peux plus en entretenir qu'un seul maintenant.
C'est la misère avec flamby.
C'est la misère avec flamby.
Mckay- Tribun
- Citoyen
Messages : 5619
Date d'inscription : 20/05/2014
Niveau débatteur: 5
Re: Les 20 questions auxquelles Sarkozy n'a pas répondu
J'ai pas payé d'impôts et j'ai eu 900€ de PPE. On vit bien sous Hollande. Sous Sarko j'étais étudiant et j'avais pas le droit à la bourse ! Hahaha
Bens- Messages : 2697
Date d'inscription : 17/05/2014
Age : 34
Localisation : Pripyat
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