Jean-Marie le Pen demande sa réintégration dans le FN

par **Raptortriote** Ven 20 Mai - 17:59

Le père menace de nouveau la fille. Jean-Marie Le Pen, le président d’honneur exclu du Front national, a une nouvelle fois « sommé » sa fille de lui donner accès aux instances et au siège du parti dont il s’estime toujours membre de droit, dans une lettre dont l’Agence France-Presse a eu une copie ce vendredi.

« Depuis mai dernier, il y a un an je n’ai jamais été convoqué aux réunions du Bureau Exécutif, du Bureau Politique et des Commissions dont je suis membre de droit. Par esprit de conciliation, je n’ai pas souhaité user de mes droits. Cette situation, qui a trop duré, doit changer », affirme Jean-Marie Le Pen, 87 ans, dans cette lettre recommandée en date du 17 mai, révélée par Europe 1, dans laquelle il rappelle les statuts du parti.

« Faire respecter la justice »

« Je vous somme donc expressément de me convoquer à tous les bureaux et commissions dont je fais partie et ceci, dans le plus proche délai. En outre, je vous somme de me permettre l’accès à mon bureau et donc, à l’entrée du Siège du Front national », écrit-il en s’adressant à « Madame la Présidente », sa fille, qu’il vouvoie.

« Sinon, je me verrai contraint de faire respecter en justice la décision statutaire du Congrès », poursuit l’eurodéputé cofondateur du FN en 1972.

Le Front national n’a pas souhaité indiquer si la lettre du « Menhir » avait été bien reçue au siège du parti à Nanterre. Jean-Marie Le Pen « en envoie régulièrement tous les mois », a maugréé un cadre du parti.
Jean-Marie Le Pen milite pour sa réintégration

La justice examinera le 5 octobre la procédure intentée par Jean-Marie Le Pen contre son exclusion en août 2015 du parti dirigé par sa fille.
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Selon l’assignation, consultée par l’AFP, le président d’honneur exclu du FN demande à la justice d’annuler cette exclusion, d’ordonner sa « réintégration parmi les membres » du parti et de lui permettre de siéger à nouveau au sein de ses instances.

Dénonçant « un grand nombre de voies de fait », Jean-Marie Le Pen réclame en outre au Front national 2 millions d’euros en réparation d’un « très grave préjudice ».