A Londres, la publicité «Gloire à Allah» affichée sur les bus dérange

La campagne d'appel aux dons d'une ONG islamique a été autorisée alors qu'une campagne de l'Eglise anglaise avait été interdite à Noël...

Dans le cadre de la campagne publicitaire de l’ONG britannique Islamic Relief (Secours Islamique), une affiche portant le message « Subhan Allah » (Gloire à Allah) sera affichée sur 640 bus dans cinq grandes villes anglaises, dont Londres où vit la moitié des musulmans du Royaume-Uni.



« Nous devons aux chrétiens plus de liberté pour s’exprimer »

Le but est d’encourager les fidèles à faire des dons à la plus importante organisation islamique britannique pendant le ramadan et de contribuer, entre autres, à aider les Syriens victimes de la guerre. Pourtant, si la nature religieuse du message ne choque pas les Britanniques, certains y voient une injustice.

En effet, comme l’explique Le Figaro, le spot publicitaire « Just Pray », lancée par l’Eglise à Noël pour promouvoir la prière, avait été interdit de diffusion dans plusieurs cinémas par l’organisme qui gère la publicité dans les salles obscures du pays. Le clip montrait notamment l’archevêque de Canterbury entouré d’autres chrétiens. Or pour la directrice de l’association Christian Concern Andrea William, la campagne d’Islamic Relief n’a pas été traitée comme celle de l’Eglise anglaise. « Si nous autorisons cette publicité en faveur de l’Islam, nous devons aux chrétiens plus de liberté pour s’exprimer », a-t-elle déclaré.

« Islamic Relief ne s’engage pas dans des actions de prosélytisme »

Face à la polémique, l’ONG islamique tente de calmer les esprits. « Il est important de redire qu’Islamic Relief ne s’engage pas dans des actions de prosélytisme. C’est la foi qui nous inspire mais l’argent que nous récoltons va aux personnes dans le besoin, des gens de toute religion, ou même sans religion. Beaucoup d’œuvres de charité chrétiennes lancent des campagnes d’appel aux dons autour de Noël, une période où les gens sont plus généreux. Le Ramadans est assez comparable », a ainsi précisé le porte-parole de l’organisation, Martin Cottingham, à The Independent.