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Traiter un coiffeur de «PD» n'est pas homophobe, selon les Prud'hommes
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Traiter un coiffeur de «PD» n'est pas homophobe, selon les Prud'hommes
Se faire traiter de «PD» n'a rien d'homophobe. En tout cas pas si l'on est coiffeur. Voilà ce que pense l'un des juges du Conseil des prud'hommes de Paris. Et il l'écrit noir sur blanc dans un jugement datant de décembre 2015, portant sur une affaire opposant un coiffeur parisien s'estimant victime de discrimination en lien avec son orientation sexuelle. Il estime qu'«en se plaçant dans le contexte du milieu de la coiffure, (…) le terme de PD employé par la manager ne peut être retenu comme propos homophobe». La raison? «Il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles, notamment dans les salons de coiffure féminins, sans que cela ne pose de problèmes».
Par cette surprenante constatation, le juge balaye l'argument de la discrimination liée à l'orientation sexuelle. Les conditions du licenciement du coiffeur, qui venait de signer un contrat à durée indéterminée assorti d'une période d'essai de deux mois, laissent pourtant planer le doute. Près d'un mois après son embauche et alors qu'il est absent une journée pour maladie, il reçoit un SMS de sa supérieure qui ne lui était visiblement pas destiné. Cette dernière écrit: «Je ne garde pas [le coiffeur]. Je ne le sens pas ce mec. C'est un PD, ils font tous des coups de p...». Le lendemain, à son retour au travail, il se voit notifier la rupture de sa période d'essai. À l'oral, son employeur lui reproche... sa journée d'absence.
Le coiffeur saisit alors le Défenseur des droits qui estime que cette rupture constitue une discrimination liée à l'orientation sexuelle et/ou l'état de santé. Mais le juge des Prud'hommes n'est pas du tout du même avis. En plus de considérer que «PD» n'est pas discriminant pour un coiffeur, il estime qu'invoquer le caractère discriminant de l'état de santé, comme le fait le Défenseur des droits, n'a pas de sens. «Il n'est pas sérieux de soutenir qu'un employeur va rompre le contrat de travail d'un salarié parce qu'il a été absent un jour pour maladie et que ce fait ne peut pas être retenu comme élément caractérisant une discrimination», explique-t-il. Il s'appuie en revanche sur des attestations produites par l'employeur et «qui soulignent unanimement les manquements professionnels et les difficultés d'intégration du requérant dans l'équipe du salon». Le salon de coiffure faisait valoir que l'employé «travaillait lentement» et «qu'il refusait d'exécuter certaines tâches mais prétendait accéder rapidement à un poste de manager».
Par conséquent, le juge prud'homal estime que la société n'a fait qu'utiliser son droit discrétionnaire pour mettre fin à la période d'essai de l'intéressé et ce, «pour des raisons professionnelles». À peine reconnaît-il dans «PD» un terme «injurieux». Il réclame de l'employeur le versement d'une indemnisation de 5000 euros au coiffeur au titre du «préjudice moral». Le salon, de son côté, a reconnu «le caractère et la teneur inappropriés du SMS», mais il estime que le terme de «PD» «n'est qu'un simple abus de langage et que ce terme est entré dans le langage courant et qu'il n'a aucun sens péjoratif ou homophobe dans l'esprit de la manager».
Colère et indignation
Le coiffeur a fait appel de ce jugement selon le Défenseur des droits qui «reprendra une décision d'observation devant la cour d'appel en n'oubliant pas de faire des commentaires sur le libellé du jugement», a réagi auprès de l'AFP Slimane Laoufi, chef du pôle Emploi privé au Défenseur des droits.
En attendant, sur les réseaux sociaux, les voix s'élèvent contre ce jugement des Prud'hommes.
Même la ministre du Travail, Myriam El Khomri, s'est dite choquée. «Je trouve cela profondément scandaleux (...), choquant», a-t-elle déclaré sur RTL, tout en précisant ne pas connaître cet arrêt.
Par cette surprenante constatation, le juge balaye l'argument de la discrimination liée à l'orientation sexuelle. Les conditions du licenciement du coiffeur, qui venait de signer un contrat à durée indéterminée assorti d'une période d'essai de deux mois, laissent pourtant planer le doute. Près d'un mois après son embauche et alors qu'il est absent une journée pour maladie, il reçoit un SMS de sa supérieure qui ne lui était visiblement pas destiné. Cette dernière écrit: «Je ne garde pas [le coiffeur]. Je ne le sens pas ce mec. C'est un PD, ils font tous des coups de p...». Le lendemain, à son retour au travail, il se voit notifier la rupture de sa période d'essai. À l'oral, son employeur lui reproche... sa journée d'absence.
Le coiffeur saisit alors le Défenseur des droits qui estime que cette rupture constitue une discrimination liée à l'orientation sexuelle et/ou l'état de santé. Mais le juge des Prud'hommes n'est pas du tout du même avis. En plus de considérer que «PD» n'est pas discriminant pour un coiffeur, il estime qu'invoquer le caractère discriminant de l'état de santé, comme le fait le Défenseur des droits, n'a pas de sens. «Il n'est pas sérieux de soutenir qu'un employeur va rompre le contrat de travail d'un salarié parce qu'il a été absent un jour pour maladie et que ce fait ne peut pas être retenu comme élément caractérisant une discrimination», explique-t-il. Il s'appuie en revanche sur des attestations produites par l'employeur et «qui soulignent unanimement les manquements professionnels et les difficultés d'intégration du requérant dans l'équipe du salon». Le salon de coiffure faisait valoir que l'employé «travaillait lentement» et «qu'il refusait d'exécuter certaines tâches mais prétendait accéder rapidement à un poste de manager».
Par conséquent, le juge prud'homal estime que la société n'a fait qu'utiliser son droit discrétionnaire pour mettre fin à la période d'essai de l'intéressé et ce, «pour des raisons professionnelles». À peine reconnaît-il dans «PD» un terme «injurieux». Il réclame de l'employeur le versement d'une indemnisation de 5000 euros au coiffeur au titre du «préjudice moral». Le salon, de son côté, a reconnu «le caractère et la teneur inappropriés du SMS», mais il estime que le terme de «PD» «n'est qu'un simple abus de langage et que ce terme est entré dans le langage courant et qu'il n'a aucun sens péjoratif ou homophobe dans l'esprit de la manager».
Colère et indignation
Le coiffeur a fait appel de ce jugement selon le Défenseur des droits qui «reprendra une décision d'observation devant la cour d'appel en n'oubliant pas de faire des commentaires sur le libellé du jugement», a réagi auprès de l'AFP Slimane Laoufi, chef du pôle Emploi privé au Défenseur des droits.
En attendant, sur les réseaux sociaux, les voix s'élèvent contre ce jugement des Prud'hommes.
Même la ministre du Travail, Myriam El Khomri, s'est dite choquée. «Je trouve cela profondément scandaleux (...), choquant», a-t-elle déclaré sur RTL, tout en précisant ne pas connaître cet arrêt.
Re: Traiter un coiffeur de «PD» n'est pas homophobe, selon les Prud'hommes
C'est assez drôle ce genre de truc qui me semble pris au premier degré sans raison. Demain quand on traitera de "gros pd" le connard qui avance pas quand le feux passe au vert il pourra nous attaquer pour homophobie si on a le malheur de tomber sur homo.
Ce jeune sodomite aurait sans doute agit différemment si sa patronne était une bouffeuse de minou. Donc au final c'est peut être lui qui a un problème avec l'hétéro.
Ce jeune sodomite aurait sans doute agit différemment si sa patronne était une bouffeuse de minou. Donc au final c'est peut être lui qui a un problème avec l'hétéro.
Re: Traiter un coiffeur de «PD» n'est pas homophobe, selon les Prud'hommes
«en se plaçant dans le contexte du milieu de l'enseignement de ''Histoire académique ", (…) le terme d'enculé employé par l'élève ne peut être retenu comme propos homophobe»
Dixit
Dixit
Merl1- Messages : 6020
Date d'inscription : 26/05/2014
Localisation : La Géhenne ou presque...
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