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Attentats : les victimes dénoncent les ratés des services de l'État
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Attentats : les victimes dénoncent les ratés des services de l'État
La commission d'enquête parlementaire «relative aux moyens mis en œuvre» après les attaques de janvier et novembre 2015 a auditionné les victimes du 13 novembre ce lundi. Celles-ci ont critiqué les manquements des dispositifs d'information et les bavures des services de renseignement.
(© Vincent BOISOT/Vincent BOISOT pour Le Figaro Place de la République, le 10 janvier.)
Les travaux de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats, constituée début février afin d'analyser les «moyens mis en oeuvre par l'Etat pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015», ont débuté ce lundi à l'Assemblé nationale. À cette occasion, la commission, composée de 30 députés de tous bords et présidée par le député du Rhône George Fenech (LR), a auditionné plusieurs victimes et familles de victimes des attentats du 13 novembre.
Selon l'AFP, celles-ci se sont montré particulièrement critiques envers les dispositifs d'aide et d'information mis en œuvre après les attaques de Paris et Saint-Denis. Cité par l'agence, le président de l'association «13 novembre, fraternité et vérité», Georges Salines, qui a perdu sa fille Lola au Bataclan, dénonce l'«atroce impréparation» des dispositifs d'information le soir du 13 novembre et les jours qui ont suivi. Georges Salines aurait ainsi appris le décès de sa fille via des tweets d'inconnus, le lendemain des attaques.
«Ne vous inquiétez pas si on ne vous montre pas la tête, vous verrez un pied»
Sophie Dias a perdu son père, de nationalité portugaise, devant le Stade de France. Si le consulat du Portugal lui a appris sa mort le 14 novembre, l'appel des autorités françaises n'est arrivé qu'un jour et demi plus tard. Un délai «inadmissible», selon cette communicante, qui a également regretté n'avoir toujours pas eu accès au rapport d'autopsie, «important pour faire le deuil». Numéros de téléphone saturés, identifications tardives, institut médico-légal (IML) dépassé... A l'IML, Sophie Dias, venue reconnaître son père, aurait même entendu: «Ne vous inquiétez pas si on ne vous montre pas la tête, vous verrez un pied.»
Des failles dans la communication ont également été rapportées durant l'intervention policière au Bataclan. Caroline Langlade, vice-présidente de l'association «Life for Paris - 13 novembre 2015», a raconté les trois heures passées avec quarante personnes dans une loge, dont la porte était barricadée par un frigo et un canapé. Un djihadiste a tenté de se faire passer pour un gendarme pour qu'on lui ouvre. Demande rejetée par «vote à main levée».
Durant ce temps, impossible de joindre police-secours. «Il a fallu que j'appelle ma maman à Nancy pour qu'elle appelle la police de Nancy et leur communique les informations», a expliqué Caroline Langlade. Une policière lui a ensuite raccroché au nez parce qu'elle «chuchotait».
Un «marathon administratif»
«Ça a été constamment à nous de chercher l'information. C'est le cas depuis le début (...) On ne devrait plus se battre pour ça», a-t-elle observé, en référence au marathon administratif et judiciaire des victimes et leurs proches.
D'autres familles pointent du doigt les manquements des services de renseignement. «Comment se fait-il qu'un terroriste interdit de territoire français et européen se retrouve à diriger une attaque de cette ampleur?», s'est également interrogé Mohamed Zenak, dont la fille a été blessée au «Comptoir Voltaire», évoquant la présence à Paris d'Abdelhamid Abaaoud, le soir des attaques. Il avoue se poser «la question des responsabilités» des services de l'État dans les failles à déplorer ce soir-là.
Alexis Lebrun, un membre de l'association «Life for Paris» déplore, lui, qu'il n'y ait eu ni présence policière, ni fouille au Bataclan le soir du 13 novembre, alors que la menace d'attaques de salles de concert était connue.
Mille questions
Grégoire Reibenberg, le patron du bar «La Belle Équipe», où vingt personnes ont perdu la vie le 13 novembre, s'est quant à lui vivement agacé que le débat se focalise autour de la déchéance de nationalité. «On a un problème de moteur et on va changer la couleur de la banquette!», a-t-il commenté.
La commission Fenech va poursuivre ses travaux à raison de trois réunions par semaine et devrait délivrer son rapport le 14 juillet. «Nous ne sommes ni des procureurs ni des juges mais des commissaires d'enquête» recherchant «la transparence», «la vérité» et «des solutions», a déclaré son président Georges Fenech. «Nous avons mille questions et nous attendons des réponses», a encore commenté Georges Salines.
Source:
(© Vincent BOISOT/Vincent BOISOT pour Le Figaro Place de la République, le 10 janvier.)
Les travaux de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats, constituée début février afin d'analyser les «moyens mis en oeuvre par l'Etat pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015», ont débuté ce lundi à l'Assemblé nationale. À cette occasion, la commission, composée de 30 députés de tous bords et présidée par le député du Rhône George Fenech (LR), a auditionné plusieurs victimes et familles de victimes des attentats du 13 novembre.
Selon l'AFP, celles-ci se sont montré particulièrement critiques envers les dispositifs d'aide et d'information mis en œuvre après les attaques de Paris et Saint-Denis. Cité par l'agence, le président de l'association «13 novembre, fraternité et vérité», Georges Salines, qui a perdu sa fille Lola au Bataclan, dénonce l'«atroce impréparation» des dispositifs d'information le soir du 13 novembre et les jours qui ont suivi. Georges Salines aurait ainsi appris le décès de sa fille via des tweets d'inconnus, le lendemain des attaques.
«Ne vous inquiétez pas si on ne vous montre pas la tête, vous verrez un pied»
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Des failles dans la communication ont également été rapportées durant l'intervention policière au Bataclan. Caroline Langlade, vice-présidente de l'association «Life for Paris - 13 novembre 2015», a raconté les trois heures passées avec quarante personnes dans une loge, dont la porte était barricadée par un frigo et un canapé. Un djihadiste a tenté de se faire passer pour un gendarme pour qu'on lui ouvre. Demande rejetée par «vote à main levée».
Durant ce temps, impossible de joindre police-secours. «Il a fallu que j'appelle ma maman à Nancy pour qu'elle appelle la police de Nancy et leur communique les informations», a expliqué Caroline Langlade. Une policière lui a ensuite raccroché au nez parce qu'elle «chuchotait».
Un «marathon administratif»
«Ça a été constamment à nous de chercher l'information. C'est le cas depuis le début (...) On ne devrait plus se battre pour ça», a-t-elle observé, en référence au marathon administratif et judiciaire des victimes et leurs proches.
D'autres familles pointent du doigt les manquements des services de renseignement. «Comment se fait-il qu'un terroriste interdit de territoire français et européen se retrouve à diriger une attaque de cette ampleur?», s'est également interrogé Mohamed Zenak, dont la fille a été blessée au «Comptoir Voltaire», évoquant la présence à Paris d'Abdelhamid Abaaoud, le soir des attaques. Il avoue se poser «la question des responsabilités» des services de l'État dans les failles à déplorer ce soir-là.
Alexis Lebrun, un membre de l'association «Life for Paris» déplore, lui, qu'il n'y ait eu ni présence policière, ni fouille au Bataclan le soir du 13 novembre, alors que la menace d'attaques de salles de concert était connue.
Mille questions
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Source:
FAB42- Messages : 1563
Date d'inscription : 23/10/2014
Localisation : SAINT-ETIENNE
Re: Attentats : les victimes dénoncent les ratés des services de l'État
#JeSuisEtatPolicier
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