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Travailleurs immigrés en Allemagne: pour partir, il faut payer
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Travailleurs immigrés en Allemagne: pour partir, il faut payer
Travailleurs immigrés en Allemagne: pour partir, il faut payer
Annabelle Georgen - Allemagne
03.08.2014 - 12 h 08 - mis à jour le 03.08.2014 à 12 h 08
Faute de pouvoir trouver du travail chez eux, de plus en plus de citoyens des pays européens en crise vont tenter leur chance en Allemagne, qui continue d'afficher un taux de chômage parmi les plus bas d'Europe (6,5%).
Confrontée à un chômage endémique (25,1%), l'Espagne fait partie des pays qui comptent le plus de candidats au départ. Rien qu'en 2013, plus de 36.000 Espagnols sont partis vivre en Allemagne, d'après le dernier rapport de l'office statistique allemand Destatis.
Le secteur médical étant l'un des domaines qui recrute le plus en Allemagne, de nombreuses infirmières espagnoles s'y sont expatriées ces dernières années. Pour attirer ce personnel qualifié qui fait aujourd'hui cruellement défaut sur place, la plupart des établissements de santé offrent des cours d'allemand aux nouvelles embauchées pendant leurs heures de travail, certains mettent même des logements de fonction à leur disposition ou prennent à leur charge les frais de voyage pour les vacances passées au pays.
Pourtant, une fois sur place, certaines d'entre-elles déchantent vite, car elles se retrouvent confrontées à une toute autre approche dans le domaine des soins, explique l'hebdomadaire Der Spiegel, qui a rencontré une infirmière espagnole de 23 ans embauchée dans une clinique berlinoise.
Celle-ci se plaint d'être plus considérée comme une «serveuse» ou une «femme de ménage» que comme une infirmière par ses supérieurs, et de ne pouvoir effectuer aucun acte de soins infirmiers sur les patients, malgré ses qualifications. Son cas n'est pas isolé.
Il y a quelques mois, la chaîne de radio allemande Deutschland Funk rapportait celui d'une autre infirmière espagnole qui se retrouvait dans les faits à exercer un travail d'aide-soignante.
Même chose dans les maisons de retraite, d'après le quotidien Der Tagesspiegel.
Suite à ces mauvaises expériences, beaucoup d'infirmières espagnoles choisissent de rentrer dans leur pays pour tenter de décrocher un emploi adapté à leurs qualifications, mais se retrouvent souvent coincées : les entreprises qui les embauchent réclament en effet qu'elles s'acquittent d'une taxe de départ si elles décident de démissionner dans les trois années qui suivent leur embauche, afin de rembourser les cours de langue financés par l'entreprise. Dans le cas de la jeune infirmière interviewée par Der Spiegel, le montant de cette taxe s'élève à 7.000 euros, comme l'indique une clause de son contrat de travail.
D'après Kalle Kunkel, secrétaire général du syndicat allemand Ver.di, ces pratiques sont répandues en Allemagne. Sept entreprises ont déjà été signalées auprès des syndicats. Certaines entreprises réclameraient des sommes allant jusqu'à 10.000 euros aux employés étrangers qui souhaitent démissionner avant une période donnée. Bien que cette « taxe » figure dans les contrats de travail, il la juge illégale:
«Sans cours de langue, les études ne sont pas reconnues. On utilise là les frais liés à l'immigration pour lier le personnel soignant à l'entreprise.»
Ces pratiques risquent en outre d'être contre-productives, en décourageant les travailleurs étrangers de venir en Allemagne, où 30.000 postes restent aujourd'hui à pourvoir dans le secteur des soins de santé.
Annabelle Georgen
http://www.slate.fr/story/90557/allemagne-travailleurs-immigres-partir-payer
Annabelle Georgen - Allemagne
03.08.2014 - 12 h 08 - mis à jour le 03.08.2014 à 12 h 08
Faute de pouvoir trouver du travail chez eux, de plus en plus de citoyens des pays européens en crise vont tenter leur chance en Allemagne, qui continue d'afficher un taux de chômage parmi les plus bas d'Europe (6,5%).
Confrontée à un chômage endémique (25,1%), l'Espagne fait partie des pays qui comptent le plus de candidats au départ. Rien qu'en 2013, plus de 36.000 Espagnols sont partis vivre en Allemagne, d'après le dernier rapport de l'office statistique allemand Destatis.
Le secteur médical étant l'un des domaines qui recrute le plus en Allemagne, de nombreuses infirmières espagnoles s'y sont expatriées ces dernières années. Pour attirer ce personnel qualifié qui fait aujourd'hui cruellement défaut sur place, la plupart des établissements de santé offrent des cours d'allemand aux nouvelles embauchées pendant leurs heures de travail, certains mettent même des logements de fonction à leur disposition ou prennent à leur charge les frais de voyage pour les vacances passées au pays.
Pourtant, une fois sur place, certaines d'entre-elles déchantent vite, car elles se retrouvent confrontées à une toute autre approche dans le domaine des soins, explique l'hebdomadaire Der Spiegel, qui a rencontré une infirmière espagnole de 23 ans embauchée dans une clinique berlinoise.
Celle-ci se plaint d'être plus considérée comme une «serveuse» ou une «femme de ménage» que comme une infirmière par ses supérieurs, et de ne pouvoir effectuer aucun acte de soins infirmiers sur les patients, malgré ses qualifications. Son cas n'est pas isolé.
Il y a quelques mois, la chaîne de radio allemande Deutschland Funk rapportait celui d'une autre infirmière espagnole qui se retrouvait dans les faits à exercer un travail d'aide-soignante.
Même chose dans les maisons de retraite, d'après le quotidien Der Tagesspiegel.
Suite à ces mauvaises expériences, beaucoup d'infirmières espagnoles choisissent de rentrer dans leur pays pour tenter de décrocher un emploi adapté à leurs qualifications, mais se retrouvent souvent coincées : les entreprises qui les embauchent réclament en effet qu'elles s'acquittent d'une taxe de départ si elles décident de démissionner dans les trois années qui suivent leur embauche, afin de rembourser les cours de langue financés par l'entreprise. Dans le cas de la jeune infirmière interviewée par Der Spiegel, le montant de cette taxe s'élève à 7.000 euros, comme l'indique une clause de son contrat de travail.
D'après Kalle Kunkel, secrétaire général du syndicat allemand Ver.di, ces pratiques sont répandues en Allemagne. Sept entreprises ont déjà été signalées auprès des syndicats. Certaines entreprises réclameraient des sommes allant jusqu'à 10.000 euros aux employés étrangers qui souhaitent démissionner avant une période donnée. Bien que cette « taxe » figure dans les contrats de travail, il la juge illégale:
«Sans cours de langue, les études ne sont pas reconnues. On utilise là les frais liés à l'immigration pour lier le personnel soignant à l'entreprise.»
Ces pratiques risquent en outre d'être contre-productives, en décourageant les travailleurs étrangers de venir en Allemagne, où 30.000 postes restent aujourd'hui à pourvoir dans le secteur des soins de santé.
Annabelle Georgen
http://www.slate.fr/story/90557/allemagne-travailleurs-immigres-partir-payer
Oksana- Messages : 2667
Date d'inscription : 13/06/2014
Age : 609
Localisation : Marc Dorcel
Re: Travailleurs immigrés en Allemagne: pour partir, il faut payer
Darkwing a écrit:C'est tout à fait compréhensible ! Les cours de langue ont un coût pour l'entreprise qui a défaut de les faire payer en cas de départ devrait opérer une retenue sur salaire.
Tu as fait payer des cours de français aux algériens pure souche ?
Oksana- Messages : 2667
Date d'inscription : 13/06/2014
Age : 609
Localisation : Marc Dorcel
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