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Au Paléo Festival, le succès se cultive en plein air
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Au Paléo Festival, le succès se cultive en plein air
Au Paléo Festival, le succès se cultive en plein air
LE MONDE | 28.07.2015 à 09h42 | Par Stéphane Davet (Nyon (Suisse), envoyé spécial)
Après avoir bercé plus de 20 000 personnes – « Wouf ! Quelle foule ! », en français dans le texte – avec sa guitare sèche et une collection d’immortelles ballades humanistes (Farewell Angelina, It’s All Over Now, Baby Blue, Me & Bobby McGee…), Joan Baez s’est invitée sur la scène du concert de Patti Smith pour un puissant duo militant (People Have the Power), juste avant de venir danser aux côtés de Robert Plant pendant l’impressionnant show blues-rock-afro-folk de l’ancien chanteur de Led Zeppelin.
La sémillante « reine du folk » (74 ans) s’amusant, ce samedi 25 juillet, avec une toujours vigoureuse « marraine du punk » (68 ans) et un « dieu du rock » (66 ans) en grande forme, qui avaient eux-mêmes assisté, depuis les coulisses de la Grande Scène, au concert de Joan Baez… La quarantième édition du Paléo Festival, organisé aux alentours de la ville vaudoise de Nyon, en Suisse, du 20 au 26 juillet, tenait les moments historico-symboliques suscités par les clins d’œil nostalgiques de sa programmation 2015.
A guichets fermés
Quelques mois avant, les 236 000 billets mis en vente avaient trouvé preneurs en une heure à peine, assurant, comme chaque année depuis 2000, un déroulement à guichets fermés à cette manifestation devenue une institution nationale et l’un des plus gros festivals rock européens.
Que reste-t-il aujourd’hui, au cœur de cette machine bien huilée à l’affiche œcuménique répartie sur six scènes plantées sur plus de 80 hectares, de l’esprit qui présidait à l’édition originelle de ce qui ne s’appelait alors que First Folk Festival, organisé du 2 au 4 avril 1976, dans une salle communale de Nyon ? « Sans doute la dimension humaine qu’induisait le mot “folk”, perpétuée depuis toujours dans le soin pris pour l’accueil des artistes, du public et de nos collaborateurs », répond Daniel Rossellat, 62 ans, cofondateur de l’événement et actuel président de l’association du Paléo Festival.
Au début de cette seconde moitié des années 1970, les mouvements folk et hippie s’invitaient sur les bords du lac Léman, longtemps après avoir vécu leur âge d’or outre-Atlantique et outre-Manche.« Nous écoutions plus de rock que de folk », précise Jacques Monnier, 59 ans, ami d’enfance de Daniel Rossellat et fondateur avec lui du Paléo, dont il est le directeur de la programmation.
« Mais les artistes folk étaient pour nous plus accessibles financièrement que les groupes de rock. Ils garantissaient aussi une ambiance festive et des valeurs “baba cool” dans lesquelles nous nous reconnaissions, comme la lutte contre les dérives de la société de consommation et pour la protection de la nature, qu’on n’appelait pas encore environnement. »
Précision suisse et convivialité
Plus symbolique encore que la présence de la prêtresse folk Joan Baez, qui joua pour la première fois à Nyon en 1982, la programmation, cette année, des Français de Malicorne, déjà à l’affiche de la première édition du festival, puis de la seconde, déplacée en plein air fin juillet 1977, pour une fréquentation qui passait alors de 1 800 à 17 000 spectateurs.
« A une époque où les organisateurs de concerts manquaient souvent de rigueur, nous avions été frappés par l’accueil chaleureux du festival et aussi son sérieux », se souvient Marie Sauvet, cofondatrice, avec Gabriel Yacoub, de ce groupe précurseur du folk français qui, un an après le premier « futur Paléo », figurait aussi au premier Printemps de Bourges.
Ce mélange de précision suisse et de convivialité a peu à peu construit la réputation d’un événement qui, après s’être ouvert à la chanson et aux musiques du monde, a intégré une dimension rock (The Cure et Téléphone en 1985), boostant la billetterie jusqu’aux sommets actuels, atteints depuis les années 1990. Celles-ci ont vu l’élargissement progressif au hip-hop, à l’électro (voire ultérieurement à l’humour) et le déménagement en pleine campagne, en 1990, sur le site actuel de l’Asse.
Implication locale
Créé sans apport de subventions, le Paléo a grandi en s’en passant, tout en développant un modèle économique basé sur le bénévolat. En 2015, près de 5 000 volontaires, orchestrés par 65 salariés, garantissent autant l’équilibre financier du festival (au budget de 27 millions d’euros) que la continuité d’un « esprit Paléo » basé sur l’enthousiasme transgénérationnel de l’implication locale.
« A la fin de chaque festival, nous sondons chaque collaborateur sur tous les éléments de l’organisation, explique Daniel Rossellat, en leur demandant aussi leurs suggestions pour améliorer la prochaine édition. »
Un exemple qui a influencé des confrères français. « Ce sont un peu nos grands frères, admet Jérôme Tréhorel, le directeur du festival des Vieilles Charrues (lancé à Carhaix en 1992), qui assiste chaque année au Paléo.
Leur travail avec les bénévoles, leur ancrage régional, leur sens de l’accueil, l’éclectisme de leur programmation nous ont inspirés. »
Pionnier dans l’attention portée à l’environnement, bien avant que l’éco-responsabilité devienne la tarte à la crème de la plupart des rassemblements musicaux, le Paléo se distingue aussi depuis ses origines par la qualité de ses offres culinaires, devenue une autre des grandes tendances récentes de l’évolution festivalière.
Cette année, entre les concerts de Johnny Hallyday, Sting, Robbie Williams, Fauve, Véronique Sanson, Benjamin Clementine, Christine & The Queens, Bigflo & Oli ou ceux de la thématique extrême-orientale du Village du monde, le flot des spectateurs se précipitait avec la même ferveur vers un immense circuit de stands proposant des spécialités culinaires d’une cinquantaine de pays (tamal colombien, ceviche péruvien, brochette de wapiti canadien, sushi japonais, fondue suisse, parillada argentine, magret de canard français…).
Un parcours gourmand, presque aussi essentiel que la musique dans ce grand parc d’attractions vaudois.
http://www.lemonde.fr/musiques/article/2015/07/28/au-paleo-festival-le-succes-se-cultive-en-plein-air_4701844_1654986.html
Vous vouliez des infos sur la culture ? vous voilà servis ! Didier l'embrouille te voilà servi, à ton clavier pour critiquer et dénigrer une fois de plus !
LE MONDE | 28.07.2015 à 09h42 | Par Stéphane Davet (Nyon (Suisse), envoyé spécial)
La sémillante « reine du folk » (74 ans) s’amusant, ce samedi 25 juillet, avec une toujours vigoureuse « marraine du punk » (68 ans) et un « dieu du rock » (66 ans) en grande forme, qui avaient eux-mêmes assisté, depuis les coulisses de la Grande Scène, au concert de Joan Baez… La quarantième édition du Paléo Festival, organisé aux alentours de la ville vaudoise de Nyon, en Suisse, du 20 au 26 juillet, tenait les moments historico-symboliques suscités par les clins d’œil nostalgiques de sa programmation 2015.
A guichets fermés
Quelques mois avant, les 236 000 billets mis en vente avaient trouvé preneurs en une heure à peine, assurant, comme chaque année depuis 2000, un déroulement à guichets fermés à cette manifestation devenue une institution nationale et l’un des plus gros festivals rock européens.
Que reste-t-il aujourd’hui, au cœur de cette machine bien huilée à l’affiche œcuménique répartie sur six scènes plantées sur plus de 80 hectares, de l’esprit qui présidait à l’édition originelle de ce qui ne s’appelait alors que First Folk Festival, organisé du 2 au 4 avril 1976, dans une salle communale de Nyon ? « Sans doute la dimension humaine qu’induisait le mot “folk”, perpétuée depuis toujours dans le soin pris pour l’accueil des artistes, du public et de nos collaborateurs », répond Daniel Rossellat, 62 ans, cofondateur de l’événement et actuel président de l’association du Paléo Festival.
Au début de cette seconde moitié des années 1970, les mouvements folk et hippie s’invitaient sur les bords du lac Léman, longtemps après avoir vécu leur âge d’or outre-Atlantique et outre-Manche.« Nous écoutions plus de rock que de folk », précise Jacques Monnier, 59 ans, ami d’enfance de Daniel Rossellat et fondateur avec lui du Paléo, dont il est le directeur de la programmation.
« Mais les artistes folk étaient pour nous plus accessibles financièrement que les groupes de rock. Ils garantissaient aussi une ambiance festive et des valeurs “baba cool” dans lesquelles nous nous reconnaissions, comme la lutte contre les dérives de la société de consommation et pour la protection de la nature, qu’on n’appelait pas encore environnement. »
Précision suisse et convivialité
Plus symbolique encore que la présence de la prêtresse folk Joan Baez, qui joua pour la première fois à Nyon en 1982, la programmation, cette année, des Français de Malicorne, déjà à l’affiche de la première édition du festival, puis de la seconde, déplacée en plein air fin juillet 1977, pour une fréquentation qui passait alors de 1 800 à 17 000 spectateurs.
« A une époque où les organisateurs de concerts manquaient souvent de rigueur, nous avions été frappés par l’accueil chaleureux du festival et aussi son sérieux », se souvient Marie Sauvet, cofondatrice, avec Gabriel Yacoub, de ce groupe précurseur du folk français qui, un an après le premier « futur Paléo », figurait aussi au premier Printemps de Bourges.
Ce mélange de précision suisse et de convivialité a peu à peu construit la réputation d’un événement qui, après s’être ouvert à la chanson et aux musiques du monde, a intégré une dimension rock (The Cure et Téléphone en 1985), boostant la billetterie jusqu’aux sommets actuels, atteints depuis les années 1990. Celles-ci ont vu l’élargissement progressif au hip-hop, à l’électro (voire ultérieurement à l’humour) et le déménagement en pleine campagne, en 1990, sur le site actuel de l’Asse.
Implication locale
Créé sans apport de subventions, le Paléo a grandi en s’en passant, tout en développant un modèle économique basé sur le bénévolat. En 2015, près de 5 000 volontaires, orchestrés par 65 salariés, garantissent autant l’équilibre financier du festival (au budget de 27 millions d’euros) que la continuité d’un « esprit Paléo » basé sur l’enthousiasme transgénérationnel de l’implication locale.
« A la fin de chaque festival, nous sondons chaque collaborateur sur tous les éléments de l’organisation, explique Daniel Rossellat, en leur demandant aussi leurs suggestions pour améliorer la prochaine édition. »
Un exemple qui a influencé des confrères français. « Ce sont un peu nos grands frères, admet Jérôme Tréhorel, le directeur du festival des Vieilles Charrues (lancé à Carhaix en 1992), qui assiste chaque année au Paléo.
Leur travail avec les bénévoles, leur ancrage régional, leur sens de l’accueil, l’éclectisme de leur programmation nous ont inspirés. »
Pionnier dans l’attention portée à l’environnement, bien avant que l’éco-responsabilité devienne la tarte à la crème de la plupart des rassemblements musicaux, le Paléo se distingue aussi depuis ses origines par la qualité de ses offres culinaires, devenue une autre des grandes tendances récentes de l’évolution festivalière.
Cette année, entre les concerts de Johnny Hallyday, Sting, Robbie Williams, Fauve, Véronique Sanson, Benjamin Clementine, Christine & The Queens, Bigflo & Oli ou ceux de la thématique extrême-orientale du Village du monde, le flot des spectateurs se précipitait avec la même ferveur vers un immense circuit de stands proposant des spécialités culinaires d’une cinquantaine de pays (tamal colombien, ceviche péruvien, brochette de wapiti canadien, sushi japonais, fondue suisse, parillada argentine, magret de canard français…).
Un parcours gourmand, presque aussi essentiel que la musique dans ce grand parc d’attractions vaudois.
http://www.lemonde.fr/musiques/article/2015/07/28/au-paleo-festival-le-succes-se-cultive-en-plein-air_4701844_1654986.html
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