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Comment libérer le destin de Vincent Lambert, otage de militants intégristes?
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Comment libérer le destin de Vincent Lambert, otage de militants intégristes?
Comment libérer le destin de Vincent Lambert, otage de militants intégristes?
Publié le 24-07-2015 à 12h56
Sous pression de militants intégristes dans l'affaire Vincent Lambert, l'équipe médicale a demandé à la puissance publique de prendre ses responsabilités. Avait-elle un autre choix ?
"Vincent Lambert doit-il être maintenu en vie ?" ose demander Valeurs actuelles à ses lecteurs.
Et l’on se demande quel cerveau malade a pu imaginer qu’une telle question puisse être ainsi posée, de cette façon, avec une légèreté qui révèle si peu d'empathie pour autrui ? Faut-il avoir peu de considération pour tous les acteurs de cette tragédie pour en arriver là : « En un clic, amusez-vous à décider du sort de Vincent Lambert » ? Peut-on dire ici à Valeurs actuelles qu’avant de lancer un vibrant appel au sauvetage des églises chrétiennes, il serait utile de réviser le message du Christ ? Compassion. Partage. Humanité. On pense à Alfred Loisy : "Le Christ a annoncé le Royaume, et c’est l’Eglise qui est venue".
La décision de ne rien décider prise par l’équipe médicale en charge de Vincent Lambert est tragédie, qui vaut indiciblement plus que la question terrifiante posée par Valeurs actuelles. En vérité, c’est un appel au secours qu’ont lancé le docteur Simon et son équipe aux pouvoirs publics, soumis qu’ils sont à une intolérable pression de groupe(s) militant(s) catholique(s) intégriste(s).
"Les conditions de sérénité et de sécurité nécessaires à la poursuite» de la procédure collégiale engagée pour décider du sort de Vincent Lambert, "tant pour (lui) que pour l’équipe soignante, ne sont pas réunies" a fait savoir le CHU de Reims.
Protection de la justice
Les responsables médicaux demandent que la justice désigne désormais un référent unique, afin de décider avec lui des conséquences à tirer de l’état du patient en rapport avec les décisions de justice françaises et européennes qui ont ouvert la voie à la possibilité d’un arrêt de soins, dans le cadre prévu par la loi Léonetti de 2005.
C’est une façon pour eux d’inviter la puissance publique à prendre ses responsabilités dans le dossier. Et de faire en sorte que des décisions à venir (ou pas) prises dans un cadre juridique précis soient respectées et acceptées par toutes les parties en présence.
Comment ne pas comprendre la position du docteur Simon et de ses collaborateurs, qui travaillent sous la pression, voire les menaces, d'éléments catholiques intégristes ? De ce que nous savons, il leur est en effet impossible de se prononcer "en toute sérénité". Tout cela parce que des activistes ont décidé de prendre politiquement en otage Vincent Lambert et toute sa famille, qu’il s’agisse de ses parents, qui s’accrochent à un espoir qui parait médicalement infondé, mais aussi de l’épouse, Rachel Lambert, et des frères qui souhaitent que se termine une situation les contraignant à subir une peine d’emprisonnement moral indéterminée.
Il est sidérant de lire que le docteur Simon et les membres de son équipe médicale ont toutes les raisons de craindre qu’en cas de décision de leur part qui déplairaient à des militants intégristes, leur sécurité puisse être mise en cause. Et il est atterrant de voir qu’ils sont obligés de révéler qu’ils demandent que soit assurée la protection de Vincent Lambert car ils redoutent que ce dernier puisse être l’objet d’un enlèvement.
Le droit a parlé
Entendons-nous bien : face à cette tragédie, l’humilité est de rigueur. Celui qui prétend à la vérité est un insensé. Et celui qui demande à n’importe qui, n’importe comment, de se prononcer sur le cas Vincent Lambert ne mérite que peu de considération, à l’image de l’auteur anonyme de la question posée par Valeurs actuelles à ses lecteurs en guise de sondage.
Mais à la fin, il y a le droit. Et le droit a été dit, tant par la Cour de cassation que la Cour européenne des Droits de l’Homme. Et le droit s’est prononcé de telle façon qu’il a reconnu que, dans le cadre de la loi française, il était possible, si besoin était, de prendre la décision d’arrêter ce qui est médicalement vain. Et le droit qui a été dit doit être respecté par tous et partout, y compris quand il peut déplaire à une conscience subjective. Y compris celle de croyants intégristes qui placent leur foi au-dessus du droit, donc de la République. De ce point de vue, c’est devenu une affaire de principe.
Contrairement à ce qui peut être écrit, ici ou là, l’équipe du CHU de Reims ne dispose pas d’un droit de vie discrétionnaire sur le corps de Vincent Lambert, mais d’une possibilité de choisir ce qui lui parait la solution la plus adaptée à une situation très particulière. Ni plus, ni moins. Quand le cardinal Philippe Barbarin, hostile à l'arrêt des soins, décrète que "le terme de la vie n'appartient à personne", il se place lui-même dans une contradiction qu'il ne paraît pas saisir : si Vincent Lambert est encore "en vie", il le doit à la technique médicale moderne. Sans elle, sans la décision humaine de maintenir ce dispositif en fonction, la vie de l'ancien infirmier serait naturellement achevée depuis longtemps. Or, qui a décidé ce maintien sinon des hommes à défaut de puissance divine ?
Dans un tel contexte, on mesure ce que doit représenter pour les membres de l'équipe médicale la responsabilité terrible qui pèse sur leur conscience. Et l’on comprend qu’ils en soient venus à se tourner vers la puissance publique, afin que celle-ci leur garantisse sérénité et liberté de conscience face au cas hors-norme auquel ils sont confrontés.
Reprise en main par les pouvoirs publics
La première des urgences, c’est donc de faire en sorte que le destin de Vincent Lambert ne soit plus pris en otage par des militants intégristes, décidés à user de tous les moyens possibles, y compris éventuellement hors la loi, pour parvenir à leurs fins. On sait de quoi certains de ces gens sont capables, depuis la publication d’images de Vincent Lambert sur son lit d’hôpital, le tout au nom au nom du respect qui est dû à sa vie, mais en contradiction totale avec ses droits de citoyen et le respect de sa personne.
Le fait est que certains de ces militants-là ne respectent rien ni personne, et que Vincent Lambert est devenu pour eux un objet de communication destiné à populariser leur combat "pour la vie". Si le docteur Simon et son équipe en sont venus à craindre des actions susceptibles de mettre en danger, c’est qu’ils savent ce qu’ils vivent et endurent depuis des semaines, si ce n’est des mois et des années. Il est temps pour l’Etat de leur porter secours. A eux, et à leur patient.
En l’état, personne ne peut dire quelle est la juste solution à l’écrasant problème que pose la situation de Vincent Lambert. De ce point de vue, on le répète, la question sondage de Valeurs actuelles est aussi vaine qu’odieuse. En revanche, il est impératif que soit assuré le respect du droit tel qu’il prévaut aujourd’hui en France, et qui a été réaffirmé par toutes les instances appelées à se prononcer sur ce cas douloureux. C’est à la puissance publique de prendre ses responsabilités dans cette affaire. A elle de faire en sorte que le destin de Vincent Lambert ne soit pas pris en otage par des intégristes.
http://www.challenges.fr/politique/20150724.CHA8129/comment-liberer-le-destin-de-vincent-lambert-otage-de-militants-integristes.html
Publié le 24-07-2015 à 12h56
Sous pression de militants intégristes dans l'affaire Vincent Lambert, l'équipe médicale a demandé à la puissance publique de prendre ses responsabilités. Avait-elle un autre choix ?
"Vincent Lambert doit-il être maintenu en vie ?" ose demander Valeurs actuelles à ses lecteurs.
Et l’on se demande quel cerveau malade a pu imaginer qu’une telle question puisse être ainsi posée, de cette façon, avec une légèreté qui révèle si peu d'empathie pour autrui ? Faut-il avoir peu de considération pour tous les acteurs de cette tragédie pour en arriver là : « En un clic, amusez-vous à décider du sort de Vincent Lambert » ? Peut-on dire ici à Valeurs actuelles qu’avant de lancer un vibrant appel au sauvetage des églises chrétiennes, il serait utile de réviser le message du Christ ? Compassion. Partage. Humanité. On pense à Alfred Loisy : "Le Christ a annoncé le Royaume, et c’est l’Eglise qui est venue".
La décision de ne rien décider prise par l’équipe médicale en charge de Vincent Lambert est tragédie, qui vaut indiciblement plus que la question terrifiante posée par Valeurs actuelles. En vérité, c’est un appel au secours qu’ont lancé le docteur Simon et son équipe aux pouvoirs publics, soumis qu’ils sont à une intolérable pression de groupe(s) militant(s) catholique(s) intégriste(s).
"Les conditions de sérénité et de sécurité nécessaires à la poursuite» de la procédure collégiale engagée pour décider du sort de Vincent Lambert, "tant pour (lui) que pour l’équipe soignante, ne sont pas réunies" a fait savoir le CHU de Reims.
Protection de la justice
Les responsables médicaux demandent que la justice désigne désormais un référent unique, afin de décider avec lui des conséquences à tirer de l’état du patient en rapport avec les décisions de justice françaises et européennes qui ont ouvert la voie à la possibilité d’un arrêt de soins, dans le cadre prévu par la loi Léonetti de 2005.
C’est une façon pour eux d’inviter la puissance publique à prendre ses responsabilités dans le dossier. Et de faire en sorte que des décisions à venir (ou pas) prises dans un cadre juridique précis soient respectées et acceptées par toutes les parties en présence.
Comment ne pas comprendre la position du docteur Simon et de ses collaborateurs, qui travaillent sous la pression, voire les menaces, d'éléments catholiques intégristes ? De ce que nous savons, il leur est en effet impossible de se prononcer "en toute sérénité". Tout cela parce que des activistes ont décidé de prendre politiquement en otage Vincent Lambert et toute sa famille, qu’il s’agisse de ses parents, qui s’accrochent à un espoir qui parait médicalement infondé, mais aussi de l’épouse, Rachel Lambert, et des frères qui souhaitent que se termine une situation les contraignant à subir une peine d’emprisonnement moral indéterminée.
Il est sidérant de lire que le docteur Simon et les membres de son équipe médicale ont toutes les raisons de craindre qu’en cas de décision de leur part qui déplairaient à des militants intégristes, leur sécurité puisse être mise en cause. Et il est atterrant de voir qu’ils sont obligés de révéler qu’ils demandent que soit assurée la protection de Vincent Lambert car ils redoutent que ce dernier puisse être l’objet d’un enlèvement.
Le droit a parlé
Entendons-nous bien : face à cette tragédie, l’humilité est de rigueur. Celui qui prétend à la vérité est un insensé. Et celui qui demande à n’importe qui, n’importe comment, de se prononcer sur le cas Vincent Lambert ne mérite que peu de considération, à l’image de l’auteur anonyme de la question posée par Valeurs actuelles à ses lecteurs en guise de sondage.
Mais à la fin, il y a le droit. Et le droit a été dit, tant par la Cour de cassation que la Cour européenne des Droits de l’Homme. Et le droit s’est prononcé de telle façon qu’il a reconnu que, dans le cadre de la loi française, il était possible, si besoin était, de prendre la décision d’arrêter ce qui est médicalement vain. Et le droit qui a été dit doit être respecté par tous et partout, y compris quand il peut déplaire à une conscience subjective. Y compris celle de croyants intégristes qui placent leur foi au-dessus du droit, donc de la République. De ce point de vue, c’est devenu une affaire de principe.
Contrairement à ce qui peut être écrit, ici ou là, l’équipe du CHU de Reims ne dispose pas d’un droit de vie discrétionnaire sur le corps de Vincent Lambert, mais d’une possibilité de choisir ce qui lui parait la solution la plus adaptée à une situation très particulière. Ni plus, ni moins. Quand le cardinal Philippe Barbarin, hostile à l'arrêt des soins, décrète que "le terme de la vie n'appartient à personne", il se place lui-même dans une contradiction qu'il ne paraît pas saisir : si Vincent Lambert est encore "en vie", il le doit à la technique médicale moderne. Sans elle, sans la décision humaine de maintenir ce dispositif en fonction, la vie de l'ancien infirmier serait naturellement achevée depuis longtemps. Or, qui a décidé ce maintien sinon des hommes à défaut de puissance divine ?
Dans un tel contexte, on mesure ce que doit représenter pour les membres de l'équipe médicale la responsabilité terrible qui pèse sur leur conscience. Et l’on comprend qu’ils en soient venus à se tourner vers la puissance publique, afin que celle-ci leur garantisse sérénité et liberté de conscience face au cas hors-norme auquel ils sont confrontés.
Reprise en main par les pouvoirs publics
La première des urgences, c’est donc de faire en sorte que le destin de Vincent Lambert ne soit plus pris en otage par des militants intégristes, décidés à user de tous les moyens possibles, y compris éventuellement hors la loi, pour parvenir à leurs fins. On sait de quoi certains de ces gens sont capables, depuis la publication d’images de Vincent Lambert sur son lit d’hôpital, le tout au nom au nom du respect qui est dû à sa vie, mais en contradiction totale avec ses droits de citoyen et le respect de sa personne.
Le fait est que certains de ces militants-là ne respectent rien ni personne, et que Vincent Lambert est devenu pour eux un objet de communication destiné à populariser leur combat "pour la vie". Si le docteur Simon et son équipe en sont venus à craindre des actions susceptibles de mettre en danger, c’est qu’ils savent ce qu’ils vivent et endurent depuis des semaines, si ce n’est des mois et des années. Il est temps pour l’Etat de leur porter secours. A eux, et à leur patient.
En l’état, personne ne peut dire quelle est la juste solution à l’écrasant problème que pose la situation de Vincent Lambert. De ce point de vue, on le répète, la question sondage de Valeurs actuelles est aussi vaine qu’odieuse. En revanche, il est impératif que soit assuré le respect du droit tel qu’il prévaut aujourd’hui en France, et qui a été réaffirmé par toutes les instances appelées à se prononcer sur ce cas douloureux. C’est à la puissance publique de prendre ses responsabilités dans cette affaire. A elle de faire en sorte que le destin de Vincent Lambert ne soit pas pris en otage par des intégristes.
http://www.challenges.fr/politique/20150724.CHA8129/comment-liberer-le-destin-de-vincent-lambert-otage-de-militants-integristes.html
Re: Comment libérer le destin de Vincent Lambert, otage de militants intégristes?
le gros devant il est mort ou il ne regarde juste pas dans la bonne direction ?
Re: Comment libérer le destin de Vincent Lambert, otage de militants intégristes?
Militants intégristes ?
Non mais là vous déconnez...
Si j'étais pas sur un putains de téléphone je vous prouverez qu'ils sont justes Catholiques.
Non mais là vous déconnez...
Si j'étais pas sur un putains de téléphone je vous prouverez qu'ils sont justes Catholiques.
Merl1- Messages : 6020
Date d'inscription : 26/05/2014
Localisation : La Géhenne ou presque...
Re: Comment libérer le destin de Vincent Lambert, otage de militants intégristes?
j'ai bien une idée de la façon dont on pourrait le libérer mais ça plaira pas à merluchon
Re: Comment libérer le destin de Vincent Lambert, otage de militants intégristes?
Ils y a une Sructure spécialisée à Strasbourg qui est D'accord pour l'accueillir (sans le faire mourir de soif).
Merl1- Messages : 6020
Date d'inscription : 26/05/2014
Localisation : La Géhenne ou presque...
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