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Les meubles disparus de la République
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Les meubles disparus de la République
La Cour des comptes note la disparition de meubles et d’œuvres mis à la disposition de l'Elysée, et appelle à un meilleur encadrement de ces prêts consentis par le Mobilier national et les musées nationaux.
Où sont passés les meubles du Président ? Dans son dernier rapport sur les comptes de l’Elysée, la Cour des comptes décerne un satisfecit au palais pour la gestion de ses finances ; elle s’inquiète en revanche de la disparition d’un certain nombre de meubles et d’œuvres d’art mis à disposition des bâtiments présidentiels - Elysée, hôtel de Marigny, Fort de Brégançon… Dans le dernier recensement en date, réalisé en 2007, 32 œuvres prêtées par les musées nationaux et 625 meubles du Mobilier national ont été notés comme «non vus», ce que la Cour des comptes assimile à de pures et simples «disparitions».
L’institution ne précise pas la nature de ces objets, ni la date de leur disparition – qui peut être très ancienne. Il faudra pour cela attendre la remise d’un rapport par le Mobilier national, normalement cet automne. La Cour des comptes s’étonne d’ailleurs des deux ans et demi de délai entre 2012, date du début de la dernière enquête, et la présentation de ses résultats ; pour l’avenir, elle incite l’Elysée à travailler plus rapidement, «dans le souci de l’intérêt général et de la préservation du patrimoine national».
«Graves insuffisances»
A l’instar de la présidence, les ministères, ambassades, préfectures, grands corps d’Etat ou encore les assemblées parlementaires peuvent, pour agrémenter leurs locaux, demander la mise à disposition d’œuvres et de meubles par le Mobilier national (héritier du Garde-Meuble royal) et les musées nationaux. Amateur d’art contemporain, Georges Pompidou avait ainsi pu choisir un mobilier à la pointe du design. De son côté, au moment de passer la main à Jacques Chirac, François Mitterrand replaça dans le bureau présidentiel les meubles choisis par le général De Gaulle.
En 1996 fut créée une «commission de récolement», chargée de recenser les pièces dispersées dans les bâtiments de la République – et aujourd’hui identifiées par un code-barres. Le besoin, semble-t-il, s’en faisait sentir : un rapport de la commission évoque les «nombreuses et graves insuffisances» dans la gestion des collections et «l’effort de rigueur» qui s’imposait alors. Dans un document de 2010, la commission faisait le point sur les pertes : 10,7% des pièces issues des musées nationaux étaient alors notées «non vues» (dont 8% «non localisées», 2,6% «présumées détruites» et 0,1% «volées»). Pour les pièces issues du Mobilier national, les «non vues» représentaient 19,1% des meubles prêtés. Parmi les différents ministères, celui de l’Education nationale était le moins soigneux, avec un taux de 45,7%. La plupart des disparitions sont cependant anciennes : pour les Musées nationaux, 60% des pertes se situaient ainsi avant 1945.
«Sans limite et sans conditions»
Au fil du temps, certaines pièces disparues refont surface. Comme cette «femme accroupie à la draperie», une petite sculpture de bronze déposée en 1940 au ministère de l’Education nationale et retrouvée dans un placard 72 ans plus tard. D’autres ont été localisées dans des caves, des jardins ou sur des fontaines. Quant aux objets qui manquent toujours à l’appel, une page internet recense ceux dont la disparition a fait l’objet d’une plainte. En 2012, une ancienne préfète avait été condamnée à un an de prison pour s’être approprié certaines pièces du Mobilier national.
Le prêt des pièces a été encadré par des décrets de 1980 puis de 2011. Toutefois, ce dernier ne concerne pas la présidence de la République, ce que critique la Cour des comptes : «Les objets dont [l’Elysée] demande à bénéficier ne constituent pas, comme c’est le cas [ailleurs], des «dépôts», mais des «envois», que le Président et ses collaborateurs peuvent en principe solliciter sans limite et sans conditions formalisées, selon un dispositif qui est l’héritier direct du Garde-meuble et du service de la Maison du roi». Si la Cour remarque la récente mise en place d’une procédure de contrôle interne, elle appelle à ce que ce régime particulier soit «précisé et clarifié». Et prévient que le sort des meubles présidentiels «fera l’objet d’un suivi particulier lors du prochain contrôle».
Où sont passés les meubles du Président ? Dans son dernier rapport sur les comptes de l’Elysée, la Cour des comptes décerne un satisfecit au palais pour la gestion de ses finances ; elle s’inquiète en revanche de la disparition d’un certain nombre de meubles et d’œuvres d’art mis à disposition des bâtiments présidentiels - Elysée, hôtel de Marigny, Fort de Brégançon… Dans le dernier recensement en date, réalisé en 2007, 32 œuvres prêtées par les musées nationaux et 625 meubles du Mobilier national ont été notés comme «non vus», ce que la Cour des comptes assimile à de pures et simples «disparitions».
L’institution ne précise pas la nature de ces objets, ni la date de leur disparition – qui peut être très ancienne. Il faudra pour cela attendre la remise d’un rapport par le Mobilier national, normalement cet automne. La Cour des comptes s’étonne d’ailleurs des deux ans et demi de délai entre 2012, date du début de la dernière enquête, et la présentation de ses résultats ; pour l’avenir, elle incite l’Elysée à travailler plus rapidement, «dans le souci de l’intérêt général et de la préservation du patrimoine national».
«Graves insuffisances»
A l’instar de la présidence, les ministères, ambassades, préfectures, grands corps d’Etat ou encore les assemblées parlementaires peuvent, pour agrémenter leurs locaux, demander la mise à disposition d’œuvres et de meubles par le Mobilier national (héritier du Garde-Meuble royal) et les musées nationaux. Amateur d’art contemporain, Georges Pompidou avait ainsi pu choisir un mobilier à la pointe du design. De son côté, au moment de passer la main à Jacques Chirac, François Mitterrand replaça dans le bureau présidentiel les meubles choisis par le général De Gaulle.
En 1996 fut créée une «commission de récolement», chargée de recenser les pièces dispersées dans les bâtiments de la République – et aujourd’hui identifiées par un code-barres. Le besoin, semble-t-il, s’en faisait sentir : un rapport de la commission évoque les «nombreuses et graves insuffisances» dans la gestion des collections et «l’effort de rigueur» qui s’imposait alors. Dans un document de 2010, la commission faisait le point sur les pertes : 10,7% des pièces issues des musées nationaux étaient alors notées «non vues» (dont 8% «non localisées», 2,6% «présumées détruites» et 0,1% «volées»). Pour les pièces issues du Mobilier national, les «non vues» représentaient 19,1% des meubles prêtés. Parmi les différents ministères, celui de l’Education nationale était le moins soigneux, avec un taux de 45,7%. La plupart des disparitions sont cependant anciennes : pour les Musées nationaux, 60% des pertes se situaient ainsi avant 1945.
«Sans limite et sans conditions»
Au fil du temps, certaines pièces disparues refont surface. Comme cette «femme accroupie à la draperie», une petite sculpture de bronze déposée en 1940 au ministère de l’Education nationale et retrouvée dans un placard 72 ans plus tard. D’autres ont été localisées dans des caves, des jardins ou sur des fontaines. Quant aux objets qui manquent toujours à l’appel, une page internet recense ceux dont la disparition a fait l’objet d’une plainte. En 2012, une ancienne préfète avait été condamnée à un an de prison pour s’être approprié certaines pièces du Mobilier national.
Le prêt des pièces a été encadré par des décrets de 1980 puis de 2011. Toutefois, ce dernier ne concerne pas la présidence de la République, ce que critique la Cour des comptes : «Les objets dont [l’Elysée] demande à bénéficier ne constituent pas, comme c’est le cas [ailleurs], des «dépôts», mais des «envois», que le Président et ses collaborateurs peuvent en principe solliciter sans limite et sans conditions formalisées, selon un dispositif qui est l’héritier direct du Garde-meuble et du service de la Maison du roi». Si la Cour remarque la récente mise en place d’une procédure de contrôle interne, elle appelle à ce que ce régime particulier soit «précisé et clarifié». Et prévient que le sort des meubles présidentiels «fera l’objet d’un suivi particulier lors du prochain contrôle».
Bens- Messages : 2697
Date d'inscription : 17/05/2014
Age : 34
Localisation : Pripyat
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