Comment le FN tiendra-t-il ses promesses ?

Les fausses promesses des candidats Front national

Par Challenges.fr

Publié le 27-03-2015 à 09h42Mis à jour à 10h08

Moins de taxes, plus d’allocations sociales, notamment pour les retraités…

Sur le terrain, les solutions miracles du FN résistent mal aux réalités de la gestion municipale ou départementale. Inventaire.

Même si les sondages annonçaient un raz de marée, c’est bien une vague Front national puissante qui a déferlé sur la France au premier tour des élections départementales, dimanche 22 mars.

Avec 25% des voix, le parti d’extrême droite réalise son meilleur score jamais atteint, et, s’il n’est plus le premier parti de France, comme au lendemain des européennes, il est le deuxième, derrière l’alliance UMP-UDI et largement devant le PS. Une vague répétitive et durable.

Le Front conforte son implantation locale, au cœur de la stratégie de conquête du pouvoir de Marine Le Pen.

Le 29 mars, il aura des candidats au second tour dans 1.114 cantons sur les 1.909 restant à pourvoir, après avoir été le parti le plus représenté au premier tour.

"Depuis les municipales de mars 2014, le Front national a démontré sa capacité à devenir un Front local, analyse Pascal Perrineau, politologue au Cevipof. Il cherche à prendre le pouvoir par le bas."

Charte d’alliance

Avec huit élus dès le premier tour, le Front fait bien mieux qu’aux cantonales de 2011, date à laquelle il n’avait obtenu qu’un conseiller territorial.

"L’objectif est clairement de tisser un maillage territorial, décrypte Nicolas Bay, le secrétaire national du FN.

Les élus seront autant de relais sur le terrain en vue de la campagne présidentielle de 2017."

Le parti espère décrocher la présidence d’au moins un département.

Arrivé en tête dans 43 d’entre eux, il a de réelles chances dans le Var (38,9%), l’Aisne (38,7%), le Vaucluse (37,4%) et le Gard (35,5%).

Ailleurs, le FN proposera une charte d’alliance aux nouvelles équipes élues avec cinq ou six engagements à la clé. "Ce sera un document public, énonce Florian Philippot, vice-président du Front national. Le point central sera la survie du conseil départemental comme échelon de collectivité."

Si la défense du département figure bien en tête des promesses du Front national, le reste de son programme oscille entre l’incohérence et le manque de réalisme.

Sur le terrain, rares sont les candidats qui avancent des propositions ancrées dans la réalité locale.

Partout, c’est le même tract de huit pages qui est distribué sur les marchés avec des graphiques sur l’explosion du chômage, la hausse des impôts, les chiffres de l’immigration.

Mot d’ordre : "UMPS : tournez la page !".

"Ce n’est pas un projet complet", concède Jean-Richard Sulzer, conseiller économique de Marine Le Pen.

Cela tient davantage du catalogue de bonnes intentions pour draguer un maximum d’électeurs.

Moins d’impôts, moins d’avantages pour les élus, moins de laxisme dans la gestion des fonctionnaires, mais plus d’allocations sociales et plus de services publics.

Sans plus de précisions sur le bouclage financier…

Les retraités sont particulièrement gâtés.

Le FN leur garantit une augmentation de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) versée aux personnes dépendantes, des équipements de "téléassistance et domotique" et des aides pour les frais de maisons de retraite.

Problème, si le gouvernement a déjà prévu un coup de pouce pour l’APA à l’horizon 2016, il sera très difficile pour des conseils départementaux, souvent exsangues financièrement, d’aller au-delà.

C’est une lettre au Père Noël, sourit un expert de l’Assemblée des départements de France (ADF).

Dès lors que l’Etat va réduire de 3,5 milliards l’enveloppe des départements dans les trois ans et que le FN assure qu’il n’augmentera pas les impôts."

Mesures baroques

Dans l’Aisne, où le FN pourrait l’emporter, le candidat frontiste Franck Briffaut se montre beaucoup plus prudent que la ligne officielle.

"Nous réaliserons un audit avant de décider de l’augmentation de telle ou telle allocation, confie-t-il.

Mais je sais déjà que les marges de manœuvre seront très faibles.

" La moitié des dépenses des départements passent dans le RSA (revenu de solidarité active), l’APA et les aides aux handicapés, dont les critères sont définis au niveau national, et quelque 20% concernent la masse salariale.

Contrairement à ce que laisse croire le FN, la lutte contre la fraude au RSA ne remplira pas miraculeusement les caisses : elle représente une cinquantaine de millions d’euros à peine sur les 8,7 milliards versés chaque année.

Les candidats frontistes n’en sont pas à une approximation près.

Tout au long de la campagne, ils ont multiplié les mesures baroques ou irréalistes.

En Ille-et-Vilaine, Gilles Pennelle, éliminé au premier tour, voulait mettre fin à l’aide aux mineurs étrangers isolés, alors qu’elle dépend d’une convention internationale signée par la France et que sa suppression serait illégale.

Dans le Vaucluse, Anne-Sophie Rigault annonce la vidéosurveillance à proximité des collèges et des portiques de sécurité pour contrôler les élèves.
Le hic : l’installation de caméras sur la voie publique dépend des mairies – et non des départements –, et les portiques nécessiteront l’accord des enseignants présents aux conseils d’administration des établissements.

Nombre de candidats s’engagent aussi à tailler dans les subventions aux associations dites "communautaires", avec en ligne de mire celles qui financent les mosquées.

"Mais c’est peanuts dans nos budgets, pointe un haut fonctionnaire d’un conseil départemental.

Nous finançons d’abord des associations en faveur des personnes âgées, des handicapés, ou l’organisation de festivals culturels."

Les électeurs ne sont pas dupes.

D’après l’Ifop, 17% seulement des personnes qui s’apprêtaient à voter FN au premier tour adhéraient à ses solutions économiques et sociales.

"Le vote frontiste est d’abord motivé par le rejet des autres partis et un constat commun sur l’état de la France", commente Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop.

N’en déplaise à Marine Le Pen, le bilan de la gestion des mairies Front national ne suscite pas non plus un élan de la population.

Certes, le taux de satisfaction des habitants des villes FN est supérieur de 8 points à la moyenne nationale, mais 58% jugent leur maire "sectaire" et 34% ont déjà été choqués par ses décisions.

Il faut dire que, quelques mois après leur élection, les maires de Villers-Cotterêts, Cogolin et Le Luc se sont voté de confortables augmentations de salaire de 15%. Tandis que celui du Pontet – dont l’élection a été annulée en février – avait tenté de gonfler sa rémunération de 44% !

Plus gênant encore, il n’y a que quatre mairies sur onze qui ont tenu la promesse de Marine Le Pen de baisser les impôts, les autres se contentent de "ne pas les augmenter".

Le maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, a vu son arrêté antimendicité retoqué par le tribunal administratif, et celui d’Hayange a fait repeindre en bleu une fontaine du centre-ville sans demander son avis à l’artiste…

"Formation assez musclée"

Des programmes bancals et des élus inexpérimentés.

Ce n’est pas un hasard si l’ancrage local du Front s’accompagne d’efforts sur la formation des cadres et des élus.
Au cours des derniers mois, le FN a multiplié les sessions à destination de ses candidats.

Le but : les préparer à répondre aux médias et leur apprendre les rudiments de la gestion d’un conseil départemental.
"Nous avons donné une formation assez musclée sur les compétences du département à tous nos candidats.

Ils ont été également "média trainé" pour s’exprimer correctement en public", relate Thierry d’Aigremont responsable FN dans le département du Vaucluse, le fief de la jeune députée Marion Maréchal-Le Pen.

C’est d’ailleurs elle qui a pris soin de sélectionner un par un les candidats.

"Un véritable entretien de motivation", témoigne Anne-Sophie Rigault, candidate à Avignon.

Des efforts qui n’ont pas empêché les dérapages racistes, antisémites et homophobes sur les réseaux sociaux.

Précisément ce que Marine Le Pen tente de faire oublier par son entreprise de dédiabolisation…
Laurent Fargues et Florian Fayolle

http://www.challenges.fr/economie/20150326.CHA4320/les-fausses-promesses-des-candidats-front-national.html?cm_mmc=EMV-_-CHA-_-20150327_NLCHAACTU10H-_-les-fausses-promesses-des-candidats-front-national#xtor=EPR-14-[Quot10h30]-20150327

Comme tous les autres partis politiques le FN fait beaucoup de promesses complètement irréalisables et complètement utopiques, voire complètement illégales.
Mais il y aura toujours certains citoyens qui se laisseront embobiner par les baratins du FN …. Et des autres partis mais ces derniers ne font pas de promesses complètement irréalisables et pas illégales comme celles du FN.
En clair, avec ses projets le FN est loin, très loin d’être un parti pouvant espérer un jour gouverner la France. Ce parti le veut-il réellement … pas très certain !

Bah, y'en a bien qui se laissent embobiner par l'UMPS et leur front républicain à la c*n.

Toxic Avenger a écrit:Bah, y'en a bien qui se laissent embobiner par l'UMPS et leur front républicain à la c*n.

Ah c'est ça c'est l'arme du FN .... l'UMPS ! C'est short !

L'UMPSFNFDG, c'est la même merdasse.

Toxic Avenger a écrit:L'UMPSFNFDG, c'est la même merdasse.

Humm... tu te répètes, mais donne l'exemple et évite les grossièretés !

Ouai ... pas très convaincu !

Et pourtant c'est pas vulgaire. Ce qui est vulgaire, c'est de voir encore des gens prêts à voter PS ou UMP. Après tout le mal que ces 2 partis ont fait à notre pays.

Toxic Avenger a écrit:Et pourtant c'est pas vulgaire. Ce qui est vulgaire, c'est de voir encore des gens prêts à voter PS ou UMP. Après tout le mal que ces 2 partis ont fait à notre pays.

Les gens votent pour le parti ou le candidat qu'ils veulent et je ne vois pas en quoi ce geste est vulgaire.

Attention, je ne dis pas que les gens de l'UMP ou du PS ont réalisé des prouesses bien au contraire, mais ils n'ont pas d'autre alternative sauf à voter pour des partis dont on sait d'avance qu'ils ne gouverneront jamais.

de beauregard a écrit:Les gens votent pour le parti ou le candidat qu'ils veulent.

Pas au second tour.

Toxic Avenger a écrit:

de beauregard a écrit:Les gens votent pour le parti ou le candidat qu'ils veulent.

Pas au second tour.

Tu veux jouer sur les mots ! Il est évident qu'au second tour ce sont les meilleurs candidats qui se présentent. Cela n'epêche en aucune manière aux gens de voter pour le candidat qu'il souhaite.

de beauregard a écrit:

Toxic Avenger a écrit:

de beauregard a écrit:Les gens votent pour le parti ou le candidat qu'ils veulent.

Pas au second tour.

Tu veux jouer sur les mots ! Il est évident qu'au second tour ce sont les meilleurs candidats qui se présentent. Cela n'epêche en aucune manière aux gens de voter pour le candidat qu'il souhaite.

D'accord avec toi de Beauregard, néanmoins, dans beaucoup de département le second tour est joué d'avance.

FAB42 a écrit:

de beauregard a écrit:

Toxic Avenger a écrit:

de beauregard a écrit:Les gens votent pour le parti ou le candidat qu'ils veulent.

Pas au second tour.

Tu veux jouer sur les mots ! Il est évident qu'au second tour ce sont les meilleurs candidats qui se présentent. Cela n'epêche en aucune manière aux gens de voter pour le candidat qu'il souhaite.

D'accord avec toi de Beauregard, néanmoins, dans beaucoup de département le second tour est joué d'avance.

C'est vrai à 95%

Au second tour, les meilleurs ? Je dirai les plus puissants médiatiquement plutôt.

progression du FN, mais ça reste un échec quand même.

le FN ..... zéro département et seulement 40 élus ...

En même temps on a l'UMPS, c'est pas mieux. Sarkozy dit que les Français sont maintenant avec lui, et Valls dit qu'il a perdu mais qu'il ne changera pas de cap.

Rien ne change donc...

Camarade Oulianov a écrit:En même temps on a l'UMPS, c'est pas mieux. Sarkozy dit que les Français sont maintenant avec lui, et Valls dit qu'il a perdu mais qu'il ne changera pas de cap.

Rien ne change donc...

Faut pas être devin pour savoir que ce pays sera toujours gouverné par l'UMP ou le PS, mais certainement JAMAIS par les extrêmes de droite comme de gauche.

de beauregard a écrit:Faut pas être devin pour savoir que ce pays sera toujours gouverné par l'UMP ou le PS, mais certainement JAMAIS par les extrêmes de droite comme de gauche.

T'es trop sur de toi.

Sinon, merci de modifier ta signature. Elle est trop grosse, et super pixélisée, ça fait moche.

Camarade Oulianov a écrit:

de beauregard a écrit:Faut pas être devin pour savoir que ce pays sera toujours gouverné par l'UMP ou le PS, mais certainement JAMAIS par les extrêmes de droite comme de gauche.

T'es trop sur de toi.

Sinon, merci de modifier ta signature. Elle est trop grosse, et super pixélisée, ça fait moche.

A vos ordres Monsieur le Ministre ! Non je ne suis pas trop sur de moi mais je suis convaincu de ce que j'écris ....ça fait quand même presque 50 ans que le FN tente de prendre le pouvoir.... je ne vais pas encore attendre 50 ans !

Il y a 50 ans, c'était il y a 50 ans.

Camarade Oulianov a écrit:Il y a 50 ans, c'était il y a 50 ans.

Même plus de 50 ans .... MSI ... ORDRE NOUVEAU ...ça te parle ?

de beauregard a écrit:Les fausses promesses des candidats Front national

Par Challenges.fr

Publié le 27-03-2015 à 09h42Mis à jour à 10h08

Moins de taxes, plus d’allocations sociales, notamment pour les retraités…

Mais tout simplement, et celà est dit dans son programme, en faisant des économies ailleurs ! Il y a des "associations" par exemple qui sont grassement subventionnées par les CG qui ne le seront plus. Pour en citer une, je vais citer cette "Association des Anciens Conseillers Généraux" qui perçoit dans un département que je ne nommerai pas mais que je connais bien, 120.000 euros de subventions... Il y a assez de gaspillages frauduleux au sein des "maffias" socialistes comme celle des Bouches du Rhône, pas exemple... Donc oui, on peut faire des économies !

Sur le terrain, les solutions miracles du FN résistent mal aux réalités de la gestion municipale ou départementale. Inventaire.

Ah bon ? Tu appelle les gaspillages des deniers publics "gestion municipale" ?

Même si les sondages annonçaient un raz de marée, c’est bien une vague Front national puissante qui a déferlé sur la France au premier tour des élections départementales, dimanche 22 mars.

Avec 25% des voix, le parti d’extrême droite réalise son meilleur score jamais atteint, et, s’il n’est plus le premier parti de France, comme au lendemain des européennes, il est le deuxième, derrière l’alliance UMP-UDI et largement devant le PS. Une vague répétitive et durable.

Faux ! Le FN est bien le premier parti de France, puisque SEUL, il comptabilise au premier comme au deuxième tour d'ailleurs, le plus fort pourcentage. Les chiffres du Ministère de l'Intérieur qui comptabilisent les pourcentages et le nombre de voix recueillies par CHAQUE parti, en sont la preuve !

Le Front conforte son implantation locale, au cœur de la stratégie de conquête du pouvoir de Marine Le Pen.

Le 29 mars, il aura des candidats au second tour dans 1.114 cantons sur les 1.909 restant à pourvoir, après avoir été le parti le plus représenté au premier tour.

"Depuis les municipales de mars 2014, le Front national a démontré sa capacité à devenir un Front local, analyse Pascal Perrineau, politologue au Cevipof. Il cherche à prendre le pouvoir par le bas."

Charte d’alliance

Avec huit élus dès le premier tour, le Front fait bien mieux qu’aux cantonales de 2011, date à laquelle il n’avait obtenu qu’un conseiller territorial.

"L’objectif est clairement de tisser un maillage territorial, décrypte Nicolas Bay, le secrétaire national du FN.

Les élus seront autant de relais sur le terrain en vue de la campagne présidentielle de 2017."

Le parti espère décrocher la présidence d’au moins un département.

Arrivé en tête dans 43 d’entre eux, il a de réelles chances dans le Var (38,9%), l’Aisne (38,7%), le Vaucluse (37,4%) et le Gard (35,5%).

Ailleurs, le FN proposera une charte d’alliance aux nouvelles équipes élues avec cinq ou six engagements à la clé. "Ce sera un document public, énonce Florian Philippot, vice-président du Front national. Le point central sera la survie du conseil départemental comme échelon de collectivité."

Si la défense du département figure bien en tête des promesses du Front national, le reste de son programme oscille entre l’incohérence et le manque de réalisme.

Sur le terrain, rares sont les candidats qui avancent des propositions ancrées dans la réalité locale.

Partout, c’est le même tract de huit pages qui est distribué sur les marchés avec des graphiques sur l’explosion du chômage, la hausse des impôts, les chiffres de l’immigration.

Mot d’ordre : "UMPS : tournez la page !".

"Ce n’est pas un projet complet", concède Jean-Richard Sulzer, conseiller économique de Marine Le Pen.

Cela tient davantage du catalogue de bonnes intentions pour draguer un maximum d’électeurs.

Moins d’impôts, moins d’avantages pour les élus, moins de laxisme dans la gestion des fonctionnaires, mais plus d’allocations sociales et plus de services publics.

Sans plus de précisions sur le bouclage financier…

Les retraités sont particulièrement gâtés.

Le FN leur garantit une augmentation de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) versée aux personnes dépendantes, des équipements de "téléassistance et domotique" et des aides pour les frais de maisons de retraite.

Problème, si le gouvernement a déjà prévu un coup de pouce pour l’APA à l’horizon 2016, il sera très difficile pour des conseils départementaux, souvent exsangues financièrement, d’aller au-delà.

C’est une lettre au Père Noël, sourit un expert de l’Assemblée des départements de France (ADF).

Dès lors que l’Etat va réduire de 3,5 milliards l’enveloppe des départements dans les trois ans et que le FN assure qu’il n’augmentera pas les impôts."

Mesures baroques

Dans l’Aisne, où le FN pourrait l’emporter, le candidat frontiste Franck Briffaut se montre beaucoup plus prudent que la ligne officielle.

"Nous réaliserons un audit avant de décider de l’augmentation de telle ou telle allocation, confie-t-il.

Mais je sais déjà que les marges de manœuvre seront très faibles.

" La moitié des dépenses des départements passent dans le RSA (revenu de solidarité active), l’APA et les aides aux handicapés, dont les critères sont définis au niveau national, et quelque 20% concernent la masse salariale.

Contrairement à ce que laisse croire le FN, la lutte contre la fraude au RSA ne remplira pas miraculeusement les caisses : elle représente une cinquantaine de millions d’euros à peine sur les 8,7 milliards versés chaque année.

Les candidats frontistes n’en sont pas à une approximation près.

Tout au long de la campagne, ils ont multiplié les mesures baroques ou irréalistes.

En Ille-et-Vilaine, Gilles Pennelle, éliminé au premier tour, voulait mettre fin à l’aide aux mineurs étrangers isolés, alors qu’elle dépend d’une convention internationale signée par la France et que sa suppression serait illégale.

Dans le Vaucluse, Anne-Sophie Rigault annonce la vidéosurveillance à proximité des collèges et des portiques de sécurité pour contrôler les élèves.
Le hic : l’installation de caméras sur la voie publique dépend des mairies – et non des départements –, et les portiques nécessiteront l’accord des enseignants présents aux conseils d’administration des établissements.

Nombre de candidats s’engagent aussi à tailler dans les subventions aux associations dites "communautaires", avec en ligne de mire celles qui financent les mosquées.

"Mais c’est peanuts dans nos budgets, pointe un haut fonctionnaire d’un conseil départemental.

Nous finançons d’abord des associations en faveur des personnes âgées, des handicapés, ou l’organisation de festivals culturels."

Les électeurs ne sont pas dupes.

D’après l’Ifop, 17% seulement des personnes qui s’apprêtaient à voter FN au premier tour adhéraient à ses solutions économiques et sociales.

"Le vote frontiste est d’abord motivé par le rejet des autres partis et un constat commun sur l’état de la France", commente Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop.

N’en déplaise à Marine Le Pen, le bilan de la gestion des mairies Front national ne suscite pas non plus un élan de la population.

Certes, le taux de satisfaction des habitants des villes FN est supérieur de 8 points à la moyenne nationale, mais 58% jugent leur maire "sectaire" et 34% ont déjà été choqués par ses décisions.

Il faut dire que, quelques mois après leur élection, les maires de Villers-Cotterêts, Cogolin et Le Luc se sont voté de confortables augmentations de salaire de 15%. Tandis que celui du Pontet – dont l’élection a été annulée en février – avait tenté de gonfler sa rémunération de 44% !

Plus gênant encore, il n’y a que quatre mairies sur onze qui ont tenu la promesse de Marine Le Pen de baisser les impôts, les autres se contentent de "ne pas les augmenter".

Le maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, a vu son arrêté antimendicité retoqué par le tribunal administratif, et celui d’Hayange a fait repeindre en bleu une fontaine du centre-ville sans demander son avis à l’artiste…

"Formation assez musclée"

Des programmes bancals et des élus inexpérimentés.

Ce n’est pas un hasard si l’ancrage local du Front s’accompagne d’efforts sur la formation des cadres et des élus.
Au cours des derniers mois, le FN a multiplié les sessions à destination de ses candidats.

Le but : les préparer à répondre aux médias et leur apprendre les rudiments de la gestion d’un conseil départemental.
"Nous avons donné une formation assez musclée sur les compétences du département à tous nos candidats.

Ils ont été également "média trainé" pour s’exprimer correctement en public", relate Thierry d’Aigremont responsable FN dans le département du Vaucluse, le fief de la jeune députée Marion Maréchal-Le Pen.

C’est d’ailleurs elle qui a pris soin de sélectionner un par un les candidats.

"Un véritable entretien de motivation", témoigne Anne-Sophie Rigault, candidate à Avignon.

Des efforts qui n’ont pas empêché les dérapages racistes, antisémites et homophobes sur les réseaux sociaux.

Précisément ce que Marine Le Pen tente de faire oublier par son entreprise de dédiabolisation…
Laurent Fargues et Florian Fayolle

http://www.challenges.fr/economie/20150326.CHA4320/les-fausses-promesses-des-candidats-front-national.html?cm_mmc=EMV-_-CHA-_-20150327_NLCHAACTU10H-_-les-fausses-promesses-des-candidats-front-national#xtor=EPR-14-[Quot10h30]-20150327

Comme tous les autres partis politiques le FN fait beaucoup de promesses complètement irréalisables et complètement utopiques, voire complètement illégales.
Mais il y aura toujours certains citoyens qui se laisseront embobiner par les baratins du FN …. Et des autres partis mais ces derniers ne font pas de promesses complètement irréalisables et pas illégales comme celles du FN.
En clair, avec ses projets le FN est loin, très loin d’être un parti pouvant espérer un jour gouverner la France. Ce parti le veut-il réellement … pas très certain !

En clair... Le FN avec 4.100.000 suffrages exprimés au deuxième tour n'obtient que 54 élus ! Le PS/MRG avec 4.500.000 SE en obtient 1175 ! Et vous appelez ça la "démocratie républicaine" ? Il s'agit d'un énorme foutage de gueule !
Ah si Marine Le Pen n'avait pas affiché cette connerie, car c'en est une, de vouloir sortir de l'Euro ! Ce faisant elle a foutu la frousse à une grande partie de son électorat potentiel, d'autant que ses adversaires se sont rués là-dedans en donnant toutes les raisons d'avoir peur à cet électorat qui s'est réfugié dans l'abstention (rejet de l'UMPS) ou ont préféré re-voter pour la fausse droite (UMP-UDI).

Bravo55 avoue enfin que Marine LE PEN dit des conneries .... on s'en était aperçu mais merci malgré tout !