Un peu de tragédie

Personnages:

Le Prince, maitre de Grande-ville
La Lady, femme du Prince
Nogaret, ministre du Prince et amant de la Lady
Franline, femme reniée de Nogaret
Magyar, valet perfide
Saint-Ombre: saint-inquisiteur de Grande-Ville
El Seductor, noble vieillard se croyant beau
Napoléon, jeune noble ambitieux et putschiste
FAB42, bourgeois croyant en l'avenir
Camarade Troska: l'anti capitaliste
Patriote, soldat
Marquis, noble putschiste
Deux servantes
Trois valets

ACTE I

Scène 1

Prince, Lady

La scène se déroule dans la grande salle du palais Princier de Grande-Ville, à la veille d'un banquet. Une grande table garnie doit accueillir les convives.

Prince: Oh, quelle splendide salle !

Lady: Vous plait-elle mon amour ?

Prince: Remarquable.

Lady: Un banquet digne de vous, grand prince de toujours.

Prince: Les splendides tapisseries, ont été sorties. Les merveilleuses verreries, elles aussi. L'argenterie rutile, les chandeliers flamboient. Quelle magnificence. Digne de moi et de mon pouvoir. Ma grandeur est plus grande que celle de tous les monarques, ma beauté est plus éblouissante que celle des dieux, mon intelligence plus volumineuse que celle des vieux sages. Oh moi, Prince. Je suis le père fondateur, je suis un grand créateur. Tout le monde doit s'incliner, ou périr.

Lady: Votre description, n'est que peu, comparée à la vérité. Personne ne pourrait vous défier.

Prince: Ceux qui oseraient me défier et me trahir, c'est pour eux la chance assurée de mourir. Je ne puis point supporter d'être détesté, mais aime a être aimé.

Lady: Bien sur mon tendre amour. Mais personne n'oserait faire cela, même un fou. On vous aime, on vous adule, on vous crains. Mon prince, Grande-Ville est votre esclave.

Prince: Puissiez vous dire vrai ! Mais je sens l'odeur de la conspiration. Des mauvaises langues, en ces murs, trahissent et complotent. Il faut que je me mette sur me gardes, et ma grande fête me permettra de saisir les imposteurs, les vicieux et les faquins. Personne n'échappe au prince, même une créature fort mince.

Lady: Pensez vous à des grandes gens ? Ou a des petits valets ?

Prince: Les deux, ma mie. Les deux. C'est la principale cause des alliances des petits et grandes gens.

Lady: On dit qu'un Camarade voudrait l'égalité.

Prince: Un communiste, grand dieu !Il faut que mon ministre en face une liste. Ces créatures sont les pires qui soit. Mais je m'engagerai à en faire une belle terrine, si j'en vois une se faire emprisonnée par mes terribles épines.

Lady: Encore une fois, mon prince, mon tendre, je vous fais confiance là dessus.

P'tain tu as de l'imagination