Recep Tayyip Erdogan, l’homme qui n’aime pas les musées

(Dessin de Ramsés, Cuba)

La première prière à Sainte-Sophie, tout juste reconvertie en mosquée, a eu lieu ce vendredi 24 juillet. Cette reconversion montre combien le président Erdogan se méfie de l’histoire dans un pays, la Turquie, qui n’a jamais voulu réviser son passé ni faire son mea culpa.

Il n’y a pas de quoi avoir peur pour l’islam en Turquie ! Le pays ne compte pas moins de 82 693 mosquées, dont 3 113 pour la seule ville d’Istanbul. En revanche, il y a peut-être de quoi avoir peur pour les musées. Selon les chiffres de 2017, il n’y a que 438 musées, dont 91 à Istanbul. En sachant que 35 parmi eux sont privés.

Ce désintérêt pour les musées traduit une forme d’indifférence pour l’histoire. Cela veut dire que la connaissance historique est superficielle et partielle, réduite aux conquêtes et victoires militaires.

Dans cette vision appauvrie de l’histoire, il y a toujours le camp des victimes qui finissent par triompher de leurs oppresseurs. C’est évidemment sous cet angle que la Turquie se perçoit elle-même. Pourtant, s’il y a un pays qui a des injustices historiques à réparer, c’est précisément la Turquie : surtout à l’égard des Arméniens, mais aussi des Kurdes, des Grecs, des Arabes assyriens, des Juifs…

Bien oui parfois l'histoire gène , il vaut mieux l'occulter ou n'en prendre que ce qui va dans notre sens . Alors qu'il faudrait y faire face simplement pour pas que les horreurs se répètent .Y a eu Kémal , maintenant Erdogan , deux visions à l'opposé et pourtant je crois que l'un comme l'autre étaient pour une Turquie forte .

Ca reste dans le domaine du symbole. Dieu reconnait les siens.
Il achète un électorat en faisant cela, et je suis certain que cela renforcera la résilience des chrétiens.