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Les goûts de luxe extravagants des riches Russes qui s'installent en France
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Les goûts de luxe extravagants des riches Russes qui s'installent en France
Les goûts de luxe extravagants des riches Russes qui s'installent en France
Sur la Côte d'Azur comme à Courchevel, les milliardaires russes adore faire la fête... à la maison. D’où leurs colossaux investissements immobiliers
"Roman Abramovich est quelqu’un de très simple. Il est arrivé en bermuda, m’a serré la main et m’a dit : "Je vous écoute"." L’architecte décorateur Richard Guilhem n’est pas près d’oublier ce jour de 2011 où il rendit visite à l’oligarque russe dans son domaine du château de La Croë, au Cap-d’Antibes. Le projet pour lequel il est convoqué consiste à créer à partir du château un tunnel d’une centaine de mètres, afin que le milliardaire puisse accéder à une salle de fitness située… au milieu de sa piscine. En fait, sur un îlot situé sur un lac artificiel. Pour faire bonne mesure, Abramovich commande aussi une voie souterraine en direction de son court de tennis. Paranoïa sécuritaire ? Volonté de jouer à James Bond ? Pas du tout.
Comme le plan d’eau et le tennis se trouvent près des pavillons où le tycoon héberge ses amis, les tunnels lui permettent d’aller faire sa gym sur son îlot et de taper la petite balle jaune en toute tranquillité, sans avoir à se fatiguer à distribuer des "bonjour" à tout bout de champ. On vous le disait, un garçon très simple, cet Abramovich. Quelques mois plus tard, un autre milliardaire russe sollicite Richard Guilhem, pour une "cabine à neige" contiguë à son sauna. "Il peut ainsi se rouler dans la poudreuse en plein mois d’août tout en contemplant la rade de Villefranche." So chic. Sur la Côte d’Azur, les sollicitations baroques de ce type sont presque toujours le fait de clients russes. "Heureusement qu’ils sont là, car, sans eux, on serait vraiment tous très mal", s’exclame un agent immobilier. "Les Russes ont remplacé les princes du Golfe", résume, lapidaire, Bernard Brochand, l’ancien maire de Cannes.
Au diapason des novaritchs
Restaurants avec menus écrits en cyrillique, organisation de festivals, services de conciergerie, de gardiennage, de chauffeurs de maître, agences spécialisées dans l’événementiel, concessionnaires de voitures premium, baby-sitters, coachs personnels, épiceries fines… La Riviera s’est mise au diapason des novaritchs. Pour satisfaire leurs desiderata, l’agence John Taylor a engagé d’importants travaux à la villa Saint Cyres, dont s’est récemment défait la famille Dassault. Proposée autour de 35 millions d’euros, la propriété va passer de 600 à 1.600 mètres carrés et disposera de dix chambres, d’une salle à manger pour dix-huit personnes, car les Russes reçoivent beaucoup, et de dix places de parking. "Un point fondamental, le parking, pour les Russes, précise Sylvain Boichut, directeur commercial chez John Taylor. Nous avons raté des ventes à cause de ça."
Arrivés quelques années après la chute du communisme, en 1991, les oligarques Abramovich, Rybolovlev, Prokhorov, Deripaska, Pougachev, Blavatnik, etc. ont renoué les liens séculaires des tsars avec la Riviera. Désireux de sécuriser leur argent vite gagné, ils font main basse sur les villas Belle Epoque du Cap-d’Antibes et de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Les novaritchs sont alors brocardés pour leurs frasques, leur goût du clinquant, leurs mauvaises manières. De Saint-Tropez à Monaco, leur propension à claquer à tout-va alimente les plaisanteries. "J’ai acheté cette cravate pour 500 euros", dit l’un d’eux. Ce à quoi son copain réplique : "T’es une bille, au magasin d’en face, tu l’avais pour le double."
Good manners…
Cette époque est révolue. "Il y a vingt ans, les Russes, chaperonnés par leurs banquiers, avocats et conseillers, ne discutaient pas les prix, raconte Frank Magrey, agent immobilier chez Magrey & Sons, à Cannes. Aujourd’hui, ils négocient et parfois sollicitent directement les propriétaires pour économiser les frais d’agence." Après s’être fait copieusement pigeonner, ils sont devenus méfiants. "Ils veulent tout contrôler, et remettent parfois en cause les projets sur lesquels on travaille sans fournir d’explication, dit un paysagiste très en vue. Pour le gros œuvre, ils ne font pas confiance aux Français et sous-traitent souvent à leurs compatriotes."
Leur profil a évolué. Une nouvelle génération, parlant anglais, ayant voyagé et étudié à l’étranger, a remplacé celle des richards mal dégrossis. "Les Russes sont la clientèle la plus éduquée à qui j’ai affaire", remarque Simon Rochefort, vice-président Europe du loueur de jets VistaJet. "Il y a dix ans, lorsque je leur proposais des yachts, ils ne voulaient pas comprendre qu’il fallait aussi souscrire une assurance, indique Arthur Bochno, patron d’Aqua Marine Yachts. Aujourd’hui, ils l’acceptent sans rechigner."
… Mauvaises manières
Quelques stéréotypes, toutefois, perdurent. Une propension à vouloir tout tout de suite et à s’agacer lorsque les choses ne tournent pas comme ils l’entendent. "A Moscou, avec une liasse de roubles, vous obtenez ce que vous voulez, dit un bon connaisseur du pays. En France, les Russes ont du mal à intégrer qu’il y a des règles avec lesquelles on ne transige pas, comme atterrir en hélicoptère dans une villa quand ce n’est pas autorisé."
A la terrasse des cafés, il leur arrive encore d’interpeller les serveurs d’un claquement de doigts avec des propos peu amènes, du style : "Fast, fast, fast !" Dans les hôtels, un petit impair peut déclencher une crise. "Nous avons perdu une cliente russe avec qui on travaillait depuis longtemps parce qu’un jour on a égaré à la blanchisserie un tee-shirt… de 10 euros", s’amuse Giuseppe Cosmai, directeur général de l’hôtel Le Mas Candille, à Mougins. "Un Russe à qui on a loué un yacht m’a rappelé quelques jours plus tard en pleine panique en disant que la nourriture à bord était avariée, que ses enfants étaient intoxiqués et qu’il fallait les évacuer d’urgence en hélicoptère, raconte Arthur Bochno. En fait, les enfants avaient le mal de mer." Les Russes ne possèdent pas encore tous les codes de la bienséance telle qu’on l’entend en Occident. Au restaurant, ils veulent, comme chez eux, disposer de tous les plats sur la table. Lorsqu’ils commandent six bouteilles de vin, très souvent, ils demandent à ce qu’on les ouvre toutes en même temps.
Exigences atypiques
"Les Russes sont des épicuriens, dit un hôtelier. Après les années noires du communisme, ils veulent rattraper le temps perdu." D’où les sorties arrosées de champagne dans les boîtes de nuit de Saint-Tropez, Jimmy’z et Caves du Roy. D’où des exigences atypiques, comme avoir des huîtres perlières pour une demande en mariage. "Il a fallu les faire venir de Tahiti", raconte Zakary Chanou, président d’UUU, une agence de conciergerie de luxe. Pour leurs cérémonies, les Russes aiment privatiser des lieux d’exception, comme la Villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat. "Un client a exigé 15.000 fleurs coupées qu’il a fallu faire venir en jet de Hollande, raconte Raphaëlle Tricard, responsable événements. Un autre voulait un éléphant pour un anniversaire. On a dit non, car la Villa est d’abord un musée, la personne l’a parfaitement compris."
Les Russes de la Riviera ont de l’argent et ils aiment s’amuser. Mais l’image arrogante qu’on continue de leur accoler relève en partie du cliché. La deuxième génération s’intéresse à l’art, au patrimoine, à la gastronomie, aux charmes de l’arrière-pays niçois. Connus pour leur comportement grégaire, certains novaritchs cherchent maintenant des endroits où… il n’y a pas de Russes. Quant aux oligarques, toujours sur le qui-vive à Moscou, ils apprécient le plaisir de marcher dans la rue sans gardes du corps. Un vrai luxe.
Par Nicolas Stiel
Sur la Côte d'Azur comme à Courchevel, les milliardaires russes adore faire la fête... à la maison. D’où leurs colossaux investissements immobiliers
"Roman Abramovich est quelqu’un de très simple. Il est arrivé en bermuda, m’a serré la main et m’a dit : "Je vous écoute"." L’architecte décorateur Richard Guilhem n’est pas près d’oublier ce jour de 2011 où il rendit visite à l’oligarque russe dans son domaine du château de La Croë, au Cap-d’Antibes. Le projet pour lequel il est convoqué consiste à créer à partir du château un tunnel d’une centaine de mètres, afin que le milliardaire puisse accéder à une salle de fitness située… au milieu de sa piscine. En fait, sur un îlot situé sur un lac artificiel. Pour faire bonne mesure, Abramovich commande aussi une voie souterraine en direction de son court de tennis. Paranoïa sécuritaire ? Volonté de jouer à James Bond ? Pas du tout.
Comme le plan d’eau et le tennis se trouvent près des pavillons où le tycoon héberge ses amis, les tunnels lui permettent d’aller faire sa gym sur son îlot et de taper la petite balle jaune en toute tranquillité, sans avoir à se fatiguer à distribuer des "bonjour" à tout bout de champ. On vous le disait, un garçon très simple, cet Abramovich. Quelques mois plus tard, un autre milliardaire russe sollicite Richard Guilhem, pour une "cabine à neige" contiguë à son sauna. "Il peut ainsi se rouler dans la poudreuse en plein mois d’août tout en contemplant la rade de Villefranche." So chic. Sur la Côte d’Azur, les sollicitations baroques de ce type sont presque toujours le fait de clients russes. "Heureusement qu’ils sont là, car, sans eux, on serait vraiment tous très mal", s’exclame un agent immobilier. "Les Russes ont remplacé les princes du Golfe", résume, lapidaire, Bernard Brochand, l’ancien maire de Cannes.
Au diapason des novaritchs
Restaurants avec menus écrits en cyrillique, organisation de festivals, services de conciergerie, de gardiennage, de chauffeurs de maître, agences spécialisées dans l’événementiel, concessionnaires de voitures premium, baby-sitters, coachs personnels, épiceries fines… La Riviera s’est mise au diapason des novaritchs. Pour satisfaire leurs desiderata, l’agence John Taylor a engagé d’importants travaux à la villa Saint Cyres, dont s’est récemment défait la famille Dassault. Proposée autour de 35 millions d’euros, la propriété va passer de 600 à 1.600 mètres carrés et disposera de dix chambres, d’une salle à manger pour dix-huit personnes, car les Russes reçoivent beaucoup, et de dix places de parking. "Un point fondamental, le parking, pour les Russes, précise Sylvain Boichut, directeur commercial chez John Taylor. Nous avons raté des ventes à cause de ça."
Arrivés quelques années après la chute du communisme, en 1991, les oligarques Abramovich, Rybolovlev, Prokhorov, Deripaska, Pougachev, Blavatnik, etc. ont renoué les liens séculaires des tsars avec la Riviera. Désireux de sécuriser leur argent vite gagné, ils font main basse sur les villas Belle Epoque du Cap-d’Antibes et de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Les novaritchs sont alors brocardés pour leurs frasques, leur goût du clinquant, leurs mauvaises manières. De Saint-Tropez à Monaco, leur propension à claquer à tout-va alimente les plaisanteries. "J’ai acheté cette cravate pour 500 euros", dit l’un d’eux. Ce à quoi son copain réplique : "T’es une bille, au magasin d’en face, tu l’avais pour le double."
Good manners…
Cette époque est révolue. "Il y a vingt ans, les Russes, chaperonnés par leurs banquiers, avocats et conseillers, ne discutaient pas les prix, raconte Frank Magrey, agent immobilier chez Magrey & Sons, à Cannes. Aujourd’hui, ils négocient et parfois sollicitent directement les propriétaires pour économiser les frais d’agence." Après s’être fait copieusement pigeonner, ils sont devenus méfiants. "Ils veulent tout contrôler, et remettent parfois en cause les projets sur lesquels on travaille sans fournir d’explication, dit un paysagiste très en vue. Pour le gros œuvre, ils ne font pas confiance aux Français et sous-traitent souvent à leurs compatriotes."
Leur profil a évolué. Une nouvelle génération, parlant anglais, ayant voyagé et étudié à l’étranger, a remplacé celle des richards mal dégrossis. "Les Russes sont la clientèle la plus éduquée à qui j’ai affaire", remarque Simon Rochefort, vice-président Europe du loueur de jets VistaJet. "Il y a dix ans, lorsque je leur proposais des yachts, ils ne voulaient pas comprendre qu’il fallait aussi souscrire une assurance, indique Arthur Bochno, patron d’Aqua Marine Yachts. Aujourd’hui, ils l’acceptent sans rechigner."
… Mauvaises manières
Quelques stéréotypes, toutefois, perdurent. Une propension à vouloir tout tout de suite et à s’agacer lorsque les choses ne tournent pas comme ils l’entendent. "A Moscou, avec une liasse de roubles, vous obtenez ce que vous voulez, dit un bon connaisseur du pays. En France, les Russes ont du mal à intégrer qu’il y a des règles avec lesquelles on ne transige pas, comme atterrir en hélicoptère dans une villa quand ce n’est pas autorisé."
A la terrasse des cafés, il leur arrive encore d’interpeller les serveurs d’un claquement de doigts avec des propos peu amènes, du style : "Fast, fast, fast !" Dans les hôtels, un petit impair peut déclencher une crise. "Nous avons perdu une cliente russe avec qui on travaillait depuis longtemps parce qu’un jour on a égaré à la blanchisserie un tee-shirt… de 10 euros", s’amuse Giuseppe Cosmai, directeur général de l’hôtel Le Mas Candille, à Mougins. "Un Russe à qui on a loué un yacht m’a rappelé quelques jours plus tard en pleine panique en disant que la nourriture à bord était avariée, que ses enfants étaient intoxiqués et qu’il fallait les évacuer d’urgence en hélicoptère, raconte Arthur Bochno. En fait, les enfants avaient le mal de mer." Les Russes ne possèdent pas encore tous les codes de la bienséance telle qu’on l’entend en Occident. Au restaurant, ils veulent, comme chez eux, disposer de tous les plats sur la table. Lorsqu’ils commandent six bouteilles de vin, très souvent, ils demandent à ce qu’on les ouvre toutes en même temps.
Exigences atypiques
"Les Russes sont des épicuriens, dit un hôtelier. Après les années noires du communisme, ils veulent rattraper le temps perdu." D’où les sorties arrosées de champagne dans les boîtes de nuit de Saint-Tropez, Jimmy’z et Caves du Roy. D’où des exigences atypiques, comme avoir des huîtres perlières pour une demande en mariage. "Il a fallu les faire venir de Tahiti", raconte Zakary Chanou, président d’UUU, une agence de conciergerie de luxe. Pour leurs cérémonies, les Russes aiment privatiser des lieux d’exception, comme la Villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat. "Un client a exigé 15.000 fleurs coupées qu’il a fallu faire venir en jet de Hollande, raconte Raphaëlle Tricard, responsable événements. Un autre voulait un éléphant pour un anniversaire. On a dit non, car la Villa est d’abord un musée, la personne l’a parfaitement compris."
Les Russes de la Riviera ont de l’argent et ils aiment s’amuser. Mais l’image arrogante qu’on continue de leur accoler relève en partie du cliché. La deuxième génération s’intéresse à l’art, au patrimoine, à la gastronomie, aux charmes de l’arrière-pays niçois. Connus pour leur comportement grégaire, certains novaritchs cherchent maintenant des endroits où… il n’y a pas de Russes. Quant aux oligarques, toujours sur le qui-vive à Moscou, ils apprécient le plaisir de marcher dans la rue sans gardes du corps. Un vrai luxe.
Par Nicolas Stiel
http://www.challenges.fr/patrimoine/20140710.CHA6091/les-gouts-de-luxe-des-riches-russes-qui-elisent-domicile-en-france.html
Oksana- Messages : 2667
Date d'inscription : 13/06/2014
Age : 609
Localisation : Marc Dorcel
Re: Les goûts de luxe extravagants des riches Russes qui s'installent en France
Les Russes sont réputés pour être les touristes les plus lourdingues. Ca se confirme ici.
Bens- Messages : 2697
Date d'inscription : 17/05/2014
Age : 34
Localisation : Pripyat
Re: Les goûts de luxe extravagants des riches Russes qui s'installent en France
Rien à voir. Les Français n'ont pas connu la Nomeklatura, ça ne les empêche pas d'être des gros cons, et dégueulasses en voyant l'état de nos rues, nos bords de routes et nos plages.
Bens- Messages : 2697
Date d'inscription : 17/05/2014
Age : 34
Localisation : Pripyat
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» Le rire du diable… Bonjour l'euthanasie
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