La gauche en danger

Manuel Valls a lancé samedi un sévère avertissement aux socialistes sur le risque de voir "la gauche mourir", appelant sa majorité à serrer les rangs autour du seul "chemin" possible, le "réformisme" que représente le pacte de responsabilité.

Pour son premier discours devant le conseil national du Parti socialiste (parlement du PS) en tant que locataire de Matignon, le Premier ministre s'est voulu alarmiste : "Le risque de voir Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2017 existe" et "oui, la gauche peut mourir", a-t-il lancé devant ses camarades réunis à la Maison de la Chimie à Paris, trois semaines seulement après la nouvelle déroute électorale des européennes.

"Nous sentons bien que nous sommes arrivés au bout de quelque chose, au bout peut-être même d'un cycle historique pour notre parti", a-t-il mis en garde, soulignant le fait que "la gauche n'a jamais été aussi faible dans l'histoire de la Ve République".

Face à ce constat, "nous devons nous réinventer", a-t-il exhorté, et "tenir bon, dans la durée" sur les "réformes" et "les choix économiques qui sont les nôtres". "Avec le président de la République, nous considérons que c'est le cap qu'il faut maintenir".

Le choix de la politique de l'offre, "je l'assume" et "je n'ai qu'une certitude : prendre un autre chemin nous conduirait à l'échec", a-t-il dit.

Point de place, donc, aux aventuriers. "Il faut de la fermeté, de l'autorité pour gouverner la France", a-t-il dit.

D'où un appel aux récalcitrants sur la nécessité de voter dans les semaines qui viennent les deux textes traduisant le pacte de responsabilité et de solidarité. Une partie des députés PS s'oppose aux 50 milliards d'euros d'économies décidées dans le cadre de ce pacte proposé par François Hollande.

La tradition de "la reparlementarisation à outrance des institutions n’est pas tenable", car ce serait "la voie ouverte à la multiplication d’initiatives minoritaires qui feraient exploser le bloc central de la majorité", a lâché M. Valls.

- Pas de guérilla parlementaire -

Car "c'est le réformisme qui est en jeu", a insisté le chef du gouvernement en appelant les socialistes à avoir "l'obsession" d'"en finir avec la gauche du +un petit tour et puis s'en va+".

Dressant lui aussi un sombre constat sur le PS, qui n'est "plus une parti de propositions et de positions", qui n'a plus la "force propulsive du parti d'Epinay de 1971", Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti aux manettes depuis deux mois, a appelé à redéfinir un "nouveau parti socialiste", ayant une nouvelle "carte d'identité".

Il a aussi reconnu qu'il y avait une "minorité active" au sein du parti".

"Le message de Valls, c'est +circulez y 'a rien à voir+, pas d'alternative possible. Je ne suis pas surpris mais inquiet", c'est "une situation de blocage", a réagi auprès de l'AFP Emmanuel Maurel, animateur de l'aile gauche du parti ("Maintenant la gauche"). "Ca n'éteindra pas le débat qu'il y a chez les parlementaires", a-t-il dit.

Il a également reproché à M. Cambadélis de mettre de côté le débat sur le fond pour s'intéresser à l'organisation du parti.

"L'un des députés "frondeurs", Laurent Baumel, animateur de "la Gauche populaire", a regretté "un discours (du Premier ministre) intransigeant sur le fond". "On défendra nos idées librement, sans passer sous les fourches caudines de la discipline", a-t-il prévenu.

La question d'une éventuelle primaire en 2016 pour départager les candidats à la présidentielle en 2017, lancée il y a plusieurs semaines par Julien Dray, s'est aussi invitée à nouveau lors de cette rencontre.

Certains responsables de l'aile gauche du PS, comme Emmanuel Maurel, y sont favorables, arguant qu'en 2011 en France elles avaient servi le PS.

"Nous verrons le moment venu ce que les socialistes décideront", a déclaré le patron du parti, Jean-Christophe Cambadélis, tandis que pour Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, "la question ne se pose pas".

Donc Valls est un type de droite qui a préféré faire carrière à gauche parce qu'on y trouve moins de prétendants.

Ce fut le calcul de Mitterrand devenu leader de la gauche parce que De Gaulle régnait sur la droite.

Si la gauche est en danger, c'est justement à cause de types comme Valls.

Bens a écrit:Si la gauche est en danger, c'est justement à cause de types comme Valls.

sans aucun doute .........!

valls et le digne héritier de jules moch et de clémenceau le fusilleur

Darkwing a écrit:Et Hollande, non ?

Toute cette clique de libéraux de droite, en effet.

Darkwing a écrit:Ces gens là ne sont pas de "libéraux de droite" non ! Ils sont résolument à gauche un peu comme le parti communiste chinois. Ils font des sourires évidemment à "la droite" puisque le pays est majoritairement "à droite" et qu'il faut bien plumer les "patrons" en douceur. Mais pour moi ces gens là n'ont qu'une seule idée en tête, à droite comme à gauche d'ailleurs: la quête du pouvoir, pour le pouvoir ! On peut éventuellement les mettre dans un même sac... l'UMPS ! Le coeur à gauche, le portefeuille à droite !

Sur le sujet des patrons je crois que quelque soit le "gouvernement" ils n'ont pas trop à se plaindre ... les plumés sont les gens d'en bas !

Plumer les patrons.

Merci pour cette grosse tranche de rigolade.

Je parlais à Darkwing.

Bens a écrit:Je parlais à Darkwing.

Ah ... je te prie de m'excuser .... je me disais aussi Bens a bien changé !

Darkwing a écrit:Je disais que gauche comme droite y allaient avec douceur pour plumer les patrons. Pourquoi ? Parcequ'on ne plume pas la poule aux oeufs d'or si on veut qu'elle rapporte des sous à Bercy !
Et la gauche comme la droite savent bien qu'à trop presser les entreprises de taxes et d'impôts, on abouti à un effet pervers multiple: elle favorise la concurrence des pays "émergeants", et oblige ces entreprises à se délocaliser, d'où augmentation du chiffre des chômeurs... On a compris là ?

Oh lalala il te faudrait prendre des cours d'économie ..... ! Les gouvernements quels qu'ils soient ne plument pas les patrons ils les renflouent de fric !

Darkwing a écrit:Je disais que gauche comme droite y allaient avec douceur pour plumer les patrons.

En lui offrant 20 Mds sur un plateau et en détruisant le code du travail ?    

En filant des milliards aux patrons, ils délocaliseront quand même. La seule différence est que le doigt qu'ils nous mettront dans le cul ira encore plus profond.

Les baisses de charges ça fait déjà 30 ans que ça dure. Pour quel effet ?

Parler des "patrons" comme s'il s'agissait d'un seul bloc est une erreur.

Je parle des grands patrons, pas ceux des PME/TPE qui galèrent. Sauf que ces 20 milliards de cadeaux, ces derniers n'en verront même pas la couleur.

Dans tes rêves peut-être. Ils seront soumis à certaines conditions, comme les 1 000 milliards qu'on a filé aux banques ?

Toute les baisses de charges qu'on a filé aux entreprises, elles les ont placées à l'étranger et ont fermé leurs usines.

T'as pas encore compris que j'en ai rien à battre de la CGT et du FDG ? Je hais le FDG autant que les autres partis.

On va encore filer des milliards de subventions aux entreprises, qui licencieront et délocaliseront en se foutant bien de notre gueule, puisqu'en plus, on ne réclamera pas le remboursement des subventions versées.

On en reparle d'ici 1 an, juste pour voir si le chômage a diminué grâce à ça, qu'on rigole.

Darkwing a écrit:Personne ne "détruit le code du travail" ! Allons, un peu de calme !
Quand aux "20 Mds" sur un plateau, ce chiffre doit être modulé en remises d'impôts et de taxes diverses. Il ne s'agit pas d'un paquet de billets de 500 euros distribués à la tête du client.
Il faudrait également s'interesser aux coûts représentés par la fonction publique (La Cour des Comptes en dénonce aujourd'hui les dépassements somptueux), s'interesser aux sommes considérables qui re rentrent pas dans les caisses de la sécu et qui sont dues pour la plupart par des entreprises... publiques, déficitaires !
En conclusion que vaut-il mieux ? Ménager les entreprises qui font travailler des salariés et qui paient des impôts, et qui si on ne le fait pas, mettront la clef sous la porte ou délocaliseront (Comme Renault au Maroc) ?
Par ailleurs la grève des syndicats minoritaires de la CGT/FSU commence à coûter plus de 80 millions d'Euros... Qui va payer ?

Personne ne détruit le Code du Travail ... celle-la il fallait oser ! Combien de patrons voyous emploient du personnel non déclaré ? Est-ce légal ?

Darkwing a écrit:Personne ne "détruit le code du travail" ! Allons, un peu de calme !

Si. L'ANI et les accords sur la 'sécurisation de l'emploi' sont une attaque directe et vicieuse contre le code du travail, les convention collectives, mettent le licenciement au-dessus de toute valeur, font de la flexibilité un standard, règle les problèmes au cas par cas et plus par branche/secteurs économique... On n'a pas à se calmer, les attaques menés contre le code du travail et contre le salaire indirect (Retraites, Sécurité Sociale) , c'est une attaque directe contre les acquis du CNR. A défendre, encore et encore.

Par ailleurs la grève des syndicats minoritaires de la CGT/FSU commence à coûter plus de 80 millions d'Euros... Qui va payer ?

Qui paye la dette publique alors qu'elle est du à 60% d'avantages fiscaux et autres cadeaux donnés aux riches et personnes à plus haut revenus ? Hum ?

T'as toujours la même rengaine pour éviter d'abord un débat de fond, c'est lours à chaque fois. Les patrons "voyous" ne sont pasune minorité, ils sont justement ceux qui tiennent ce système par en haut, avec des banquiers, des traders, des actionnaires, des membres de conseils d'administrations... En d'autres termes : Des parasites ! Le patronat existe, le prolétariat existe toujours (Bien qu'il est évolué) et donc, la lutte des classe aussi. Cela t'emmerde, mais j'avais compris que tu avais un problème avec la réalité quotidienne des millions de personnes.

Non, je dis personne ne détruit le Code du Travail ! Ce qu'il faut modifier ce sont des articles qui maintiennent des "acquis sociaux" qui datent du front populaire et qui n'ont plus rien à voir avec la société actuelle, comme par exemple les "primes de charbon" dont bénéficient encore les conducteurs de TGV ! IL faut adapter le Code du Travail avec les conditions des relations entre salariés et patronat. Le patron d'une entreprise doit être libre de licencier du personnel qui ne répond plus aux conditions de son contrat de travail, licenciements qui doivent toujours être justifiés et il y a les Prud'hommes pour ça.

Tu te contredis en une phrase, c'est juste magnifique ! Ce qu'il faut modifier profondément, c'est la longueur des balles que l'on doit distribuer à ceux qui s'accaparent les richesses et détruisent des acquis sociaux qui sont vitales pour notre économie et notr protection sociale. Le patron d'une entreprise ne doit pas être "libre" de licencier et de modifier n'omporte comment un contrat de travail, ni le changer comme il veut : Tu parnes sans arrêr de relations salariés/patronat, mais il n'y en a plus. Il n'y a que du bétail et de l'autre côté, ceux qui peuvent embaucher ce bétail à bas prix. D'ailleurs dans les accords de l'ANI, les licenciements ne sont plus soumis à condition tu peux être licencier pour faute grave rien que sur le fait de ne pas être d'accord avec une baisse de salaire ou un changement de poste... mais à part ça, tout va bien.

Et la lutte des classes existe plus ? Tu viens de la démontrer tout seul.

moi j attends le résultat que donnera la vente d Alsthom aux ricains