Quatre maires de l'ouest pour une fusion Bretagne/Pays de la Loire

Plusieurs édiles socialistes proposent une fusion de leurs territoires, à l'encontre d'un projet incluant le Poitou-Charentes, défendu par Ségolène Royal.
Les maires PS de quatre grandes villes de l’Ouest, Nantes, Rennes, Brest et Saint-Nazaire, ont plaidé lundi pour la fusion des régions Bretagne et Pays de la Loire, contredisant un projet de rapprochement de cette dernière région avec Poitou-Charentes, défendu par Ségolène Royal.
Une telle fusion «permettrait à nos territoires de peser à l’échelle européenne», ont expliqué les quatre édiles dans une tribune parue dans la presse. «Brest, Nantes, Rennes et Saint-Nazaire, tout comme les régions Bretagne et Pays de la Loire, ont démontré leur complémentarité et tissent, déjà, de nombreuses coopérations», ont-ils ajouté, avant de se retrouver à Nantes pour une conférence de presse.

Dans le cadre de la réforme territoriale annoncée par le Premier ministre Manuel Valls, ce projet se heurte à une autre fusion proposée la semaine dernière par la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, ancienne présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, avec les Pays de la Loire.

REFORMER LA «BRETAGNE HISTORIQUE»

En réponse, la maire de Rennes, Nathalie Appéré, a fait valoir que les métropoles de Bretagne et des Pays de la Loire agissaient «déjà ensemble». «Je vois la réalité des réseaux de transports, des coopérations, du lien entre acteurs économiques, entre universités, entre CHU, et je constate que ces liens se font principalement sur la Bretagne et les Pays de la Loire», a-t-elle déclaré. Sa collègue nantaise, Johanna Rolland, a évoqué de son côté un projet de «grande université» entre les deux régions.

Côté breton, plusieurs mouvements militent pour le rattachement à la Bretagne du seul département de Loire-Atlantique afin de reformer la «Bretagne historique», craignant que la Bretagne ne noie son identité dans un plus grand ensemble.

Cette «réunification» entraînerait un découpage de l’actuelle région Pays de la Loire, une perspective ardemment combattue par le président du conseil régional, Jacques Auxiette.