L'ultimatum de Jean-Marie le Pen à sa fille

par **Raptortriote** Mar 9 Fév - 4:06

Jean-Marie Le Pen lance (encore) un ultimatum à sa fille. Invité de LCI le 8 février, le président d’honneur du Front national, a prévenu : s’il ne reçoit pas de proposition de sa fille, Marine, d’ici fin février début mars, il créera sa propre formation, "à l’intérieur ou à l’extérieur du FN".

Ou comment tenter de façon passive-agressive de se faire réintégrer dans le parti qu’il a cofondé en 1972 et dont il a été évincé par Marine Le Pen en août dernier. En cause, ses propos polémiques sur les chambres à gaz, "détails" de la Seconde guerre mondiale. Une saillie qui fait tâche dans la stratégie de "dédiabolisation" impulsée par sa fille.

Jean-Marie Le Pen a donc annoncé son intention de fonder sa propre formation, de préférence à l’intérieur du FN. Mais, prévient-il, "si ce n'est pas possible, je le ferai ailleurs. Je n'arrêterai pas la politique parce qu'on m'interdit d'être au Front national".

"On fait de la politique parce qu’on estime que notre pays est en grand danger, a-t-il déclaré sans insister sur les divergences avec la ligne Philippot. On ne va pas rester les mains liées derrière le dos et les bras croisés simplement parce qu’on aura déplu à telle ou telle personne à l’intérieur du Front national". Suivez son regard.

L’homme est coutumier de ce genre d’ultimatum. Après sa suspension début mai, il avait annoncé quelques jours plus tard sur Radio Courtoisie avoir l’intention de créer sa propre formation, qui ne devait pas être concurrente du FN cependant. Il la décrivait comme "un parachute contre le désastre, de façon à peser pour rétablir la ligne politique qui est celle qui a été suivie depuis des décennies" (la sienne, donc). Il s’agissait donc avec ce nouveau mouvement de "recueillir ceux qui sont indignés par la ligne suivie" (par Marine Le Pen et Florian Philippot).

S’agit-il de la même ? Toujours est-il qu’aux dernières nouvelles, la formation annoncée dès le mois de mai 2015 n’a jamais vu le jour. Elle aurait dû s’appeller Rassemblement Bleu Blanc Rouge. Manque de chance, Nicolas Dupont-Aignan avait rappelé qu’il avait déjà déposé ce nom.