Staline et la lutte pour la réforme démocratique (Grover Furr)

Ouais, ouais, ouais. Le titre peut paraître un peu explosif sur le coup, quand on connait un peu ce qu'est la période de l'URSS sous Staline. Pourtant Grover Furr, en s'appuyant sur des recherches russes et des archives soviétiques notamment, admet lui même que : « ... l'article qui suit étonnera nombre de personnes et en choquera d'autres. En fait c'est ma propre stupéfaction, à la suite des résultats de mes recherches qui m'a conduit à écrire cet article. Je soupçonnais depuis longtemps que la version "Guerre froide" de l'histoire soviétique avait des défauts sérieux. Cependant, j'étais loin d'évaluer l'étendue des mensonges que l'on m'avait présentés comme des faits incontestables. »

La question de Staline et de l'URSS est très débattu en Russie et dans le monde anglo-saxon. (Pas en France, faut pas se demander pourquoi) Le texte de Grover Furr est intéressant car il essaye de dégager une perspective peu connu de la politique mené par le C.C, par Staline et par son groupe politique : Celui de faire correspondre la Constitution Soviétique de 1936 (Sur le papier, la plus démocratique au monde), avec la réalité de la société soviétique : Cela passerait selon Staline, par une complète transformation du rapport entre le Parti, les Soviets et l'Etat Soviétique. L'introduction du bulletin secret, la mise en place de listes qui ne faisaient pas parti du Parti, la possibilité de pouvoir déboulonner certains chef de secteur. Pour Furr, la finalité du projet aurait été de donner tout le pouvoir de décisions aux Soviets, réduire l'importante du Parti Communiste pour laisser les affaires de l'État à un gouvernement venant directement des Soviets. Le Parti toujours selon les interprétations de Staline, ne serait plus là que comme "avant-garde", formant des militant et faisant de l'agit-prop au sein de la société, comme tout Parti Communiste devrait le faire.

Il explique après pourquoi est-ce que ce plan échoue, les circonstances, les oppositions violentes et comment s'articule toutes ces volontés de transformation démocratique (dans le cadre socialiste) face à une part énorme de la bureaucratie qui commence à se former. A noter que Furr parle aussi longtemps de Beria (Que je n'aime pas personnellement), comme liquidé parce qu'il voulait justement remettre en avant à la mort de Staline, ces projets de réforme démocratique au sein de l'Union Soviétique. Pour le reste, bonne lecture !

https://dossiersdubip.files.wordpress.com/2013/09/staline-et-la-lutte-pour-la-rc3a9forme-dc3a9mocratique1.pdf
https://dossiersdubip.files.wordpress.com/2013/09/staline-et-la-lutte-pour-la-rc3a9forme-dc3a9mocratique2.pdf

« Je peux honnêtement vous dire que je m'oppose à la réhabilitation de Staline, parce que je m'oppose aux réhabilitations en général. Rien ni personne dans l'histoire ne devrait être réhabilité - mais nous devons découvrir la vérité et dire la vérité. Cependant, depuis l'époque de Khrouchtchev les seules victimes des répressions de Staline dont on entend parler sont celles qui y ont participé elles mêmes, qui les ont facilitées ou qui n'ont pas réussi à s'y opposer »

Il est bien Yuri Zhukov. pourquoi essayer de réhabiliter Staline alors qu'il est un pourri presque parfait. En considérant qu'ils n'a pas fait que des monstruosités ? Mais tu peux aussi considérer que Lucifer a certainement eus sa bonne période.

Neko a écrit: Lucifer a certainement eus sa bonne période.

Oui avant qu'ils commencent à faire des conneries, comme Staline quoi...

On s'en tape de réhabiliter Staline, la figure de Staline et j'en passe... En Russie, il est honoré comme un grand dirigeant et un chef de guerre. (Ce qui pour moi, est passé à côté de l'essentiel : C'est avant tout un dirigeant socialiste, marxiste-léniniste et un expérimentateur avant tout) La question centrale qu'aborde Yuri Zhokov dans son livre Staline démocrate (Il s'en tape lui), c'est que la vision traditionnelle que l'on peut avoir, n'est pas celle d'un dirigeant qui dominait tout, tout le temps et sans arrêt, dressait des listes, violait des fœtus et j'en passe. Ce qui pour moi, d'un point de vue de l'analyse et de la compréhension historique, est très important.

Il vitupère assez Khrouchtchev, ainsi que le fait Grover Furr, car Khrouchtchev fait passer sous silence le Congrès de 1952 ainsi que les propositions émises par le C.C, par le Politburo et par Staline, sur la baisse de son rôle, de son pouvoir, la réduction du nombre de places, d'influence pour laisser plus de pouvoir dirons nous "à la base". Khrouchtchev peut faire le matamore autant qu'il veut, mais faut pas oublier qu'il a été le plus fidèle stalinien d'entre les staliniens, dans son sens bien dégueulasse : Responsable d'exécutions sommaires en Ukraine puis en Pologne 'communisé', adjoint de Iejov qui passait pas pour être un tendre, etc etc. Bref, c'était un rituel assez freudien ou il fallait tuer le père définitivement. Il a réussi, plus ou moins.

Staline c'est objectivement un des plus grand dirigeant du XXe siècle et même de l'Histoire mondiale de l'humanité post paléolitique, quoi qu'on puisse lui reprocher.

SCE qui calme tout le monde en deux lignes.

Camarade Kluski a écrit:

Super Castré Enfilé a écrit:Staline c'est objectivement un des plus grand dirigeant du XXe siècle et même de l'Histoire mondiale de l'humanité post paléolitique, quoi qu'on puisse lui reprocher.

SCE qui calme tout le monde en deux lignes.

SCE est un tyran dans l'âme, lui parler de Staline c'est donner un paquet de pépitos à une boulimique...