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Armement: l'insolente santé du "made in France" à l'exportation
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Armement: l'insolente santé du "made in France" à l'exportation
Armement: l'insolente santé du "made in France" à l'exportation
Selon les chiffres de la Direction générale de l’armement (DGA), les ventes françaises de matériel militaire ont atteint 8,06 milliards d’euros en 2014, soit une progression de 17,3%.
L’armement made in France ? Il se porte bien, merci pour lui.
Selon les chiffres - encore provisoires - publiés lundi 9 février par la Direction générale de l’armement (DGA), les ventes françaises de matériel militaire ont atteint 8,06 milliards d’euros en 2014, soit une progression de 17,3% par rapport à 2013.
Le millésime 2014 s’impose ainsi comme le deuxième meilleur exercice depuis 2000, seulement devancé par une année 2009 qui avait vu la méga-commande brésilienne de quatre sous-marins Scorpène.
Un contrepied total aux performances poussives du grand export français, qui a encore affiché 53,8 milliards d’euros de déficit commercial en 2014.
Pourquoi cette bonne performance ?
D’abord parce que Paris a pu décrocher ce que l’aéropage de défense appelle un "éléphant blanc" : la commande de 3 milliards de dollars de matériel militaire, destinée au Liban et financée par l’Arabie Saoudite.
Un contrat historique à plus d’un titre.
Sa taille, d’abord : elle représente près d’un tiers des exportations annuelles d’armement français.
Son montage financier, ensuite : elle a été financée par un pays tiers, un cas rarissime.
L’étendue des matériels concernés, enfin : la France va livrer au Liban à la fois des véhicules de l’avant blindés (VAB) MkIII et des véhicules blindés légers (VBL), des navires patrouilleurs, des missiles Mistral, des canons, des hélicoptères Gazelle et Cougar, mais aussi des drones tactiques.
L'efficacité de l'"équipe de France" ..........et OUI... efficacité
L’autre raison de l’insolente santé des exportations de défense françaises est plus structurelle : l’équipe de France, qui rassemble le président de République, le ministre de la défense, la DGA et les industriels, a retrouvé de l’efficacité.
L’abattage de Jean-Yves Le Drian a été décisif pour décrocher, par exemple, le contrat Falcon Eye de satellites espions pour Abu Dhabi, au nez et à la barbe de l’américain Lockheed Martin.
Les bonnes relations de l’exécutif français avec l’Arabie Saoudite ont permis de mener à bien le contrat libanais.
"Le duo Hollande-Le Drian est le meilleur qu’ait connu la France pour les ventes d’armes depuis des lustres", assurait fin 2014 un patron du secteur, pourtant peu suspect de sympathie socialiste.
Pour autant, la France peut encore largement faire mieux.
Des équipements emblématiques de l’industrie militaire française restent encore dans les basses eaux côté commandes : le chasseur Rafale évidemment, mais aussi les frégates Fremm, les sous-marins Scorpène, les hélicoptères Tigre et NH90, le blindé VBCI.
L’avion de transport A400M d’Airbus attend aussi sa première commande export, excepté la Malaisie.
Le potentiel est donc immense : en 2010, la DGA assurait même que l’objectif de la France était de stabiliser les prises de commandes autour de 10 milliards d’euros par an, un chiffre que Paris n’a jamais atteint, dans l’histoire récente.
24 Rafale à l'Egypte
Ce sera peut-être pour l’année 2015, qui pourrait s'avérer un millésime record. Il y a évidemment l’énorme commande égyptienne de 24 Rafale et une frégate Fremm, dont le financement est quasi-bouclé, et qui pourrait atteindre 4,5 milliards d’euros selon la Tribune.
"La seule chose qu’on peut vous dire, c’est qu’on a le sourire", assurait le délégué général pour l’armement Laurent Collet-Billon le 9 février en conférence de presse, s’assurant "relativement optimiste".
Le Qatar reste intéressé par 24 Rafale, plus 12 en options, et devrait confirmer sa lettre d’intention pour 22 hélicoptères NH90.
L’Inde, si les négociations restent âpres, pourrait enfin signer le contrat pour 126 Rafale, pour lequel les discussions exclusives se poursuivent depuis janvier 2012.
Paris espère avoir aussi sa part de l’ "eldorado" polonais, même si la concurrence américaine, allemande ou italienne y est redoutable. Airbus Helicopters espère y placer 70 hélicoptères de transport Caracal et 32 appareils de combat Tigre.
DCNS espère y évincer son rival allemand TKMS avec son sous-marin Scorpène équipé du tout nouveau MdCN (missile de croisière naval), équivalent européen du Tomahawk.
Le tandem MBDA-Thales vise un contrat de missiles de défense aérienne, avec son système SAMP/T. Si un grand chelem semble difficile à envisager, Paris se dit confiant pour empocher au moins un des de ces contrats.
Lu sur Challenges.
je me souviens qu'un certain chef d'état Français avait en grandes pompes un certain "Khadafi" pour un contrat extraordinaire...qui n'a jamais été signé......... donc jamais honoré bien sûr .
Selon les chiffres de la Direction générale de l’armement (DGA), les ventes françaises de matériel militaire ont atteint 8,06 milliards d’euros en 2014, soit une progression de 17,3%.
L’armement made in France ? Il se porte bien, merci pour lui.
Selon les chiffres - encore provisoires - publiés lundi 9 février par la Direction générale de l’armement (DGA), les ventes françaises de matériel militaire ont atteint 8,06 milliards d’euros en 2014, soit une progression de 17,3% par rapport à 2013.
Le millésime 2014 s’impose ainsi comme le deuxième meilleur exercice depuis 2000, seulement devancé par une année 2009 qui avait vu la méga-commande brésilienne de quatre sous-marins Scorpène.
Un contrepied total aux performances poussives du grand export français, qui a encore affiché 53,8 milliards d’euros de déficit commercial en 2014.
Pourquoi cette bonne performance ?
D’abord parce que Paris a pu décrocher ce que l’aéropage de défense appelle un "éléphant blanc" : la commande de 3 milliards de dollars de matériel militaire, destinée au Liban et financée par l’Arabie Saoudite.
Un contrat historique à plus d’un titre.
Sa taille, d’abord : elle représente près d’un tiers des exportations annuelles d’armement français.
Son montage financier, ensuite : elle a été financée par un pays tiers, un cas rarissime.
L’étendue des matériels concernés, enfin : la France va livrer au Liban à la fois des véhicules de l’avant blindés (VAB) MkIII et des véhicules blindés légers (VBL), des navires patrouilleurs, des missiles Mistral, des canons, des hélicoptères Gazelle et Cougar, mais aussi des drones tactiques.
L'efficacité de l'"équipe de France" ..........et OUI... efficacité
L’autre raison de l’insolente santé des exportations de défense françaises est plus structurelle : l’équipe de France, qui rassemble le président de République, le ministre de la défense, la DGA et les industriels, a retrouvé de l’efficacité.
L’abattage de Jean-Yves Le Drian a été décisif pour décrocher, par exemple, le contrat Falcon Eye de satellites espions pour Abu Dhabi, au nez et à la barbe de l’américain Lockheed Martin.
Les bonnes relations de l’exécutif français avec l’Arabie Saoudite ont permis de mener à bien le contrat libanais.
"Le duo Hollande-Le Drian est le meilleur qu’ait connu la France pour les ventes d’armes depuis des lustres", assurait fin 2014 un patron du secteur, pourtant peu suspect de sympathie socialiste.
Pour autant, la France peut encore largement faire mieux.
Des équipements emblématiques de l’industrie militaire française restent encore dans les basses eaux côté commandes : le chasseur Rafale évidemment, mais aussi les frégates Fremm, les sous-marins Scorpène, les hélicoptères Tigre et NH90, le blindé VBCI.
L’avion de transport A400M d’Airbus attend aussi sa première commande export, excepté la Malaisie.
Le potentiel est donc immense : en 2010, la DGA assurait même que l’objectif de la France était de stabiliser les prises de commandes autour de 10 milliards d’euros par an, un chiffre que Paris n’a jamais atteint, dans l’histoire récente.
24 Rafale à l'Egypte
Ce sera peut-être pour l’année 2015, qui pourrait s'avérer un millésime record. Il y a évidemment l’énorme commande égyptienne de 24 Rafale et une frégate Fremm, dont le financement est quasi-bouclé, et qui pourrait atteindre 4,5 milliards d’euros selon la Tribune.
"La seule chose qu’on peut vous dire, c’est qu’on a le sourire", assurait le délégué général pour l’armement Laurent Collet-Billon le 9 février en conférence de presse, s’assurant "relativement optimiste".
Le Qatar reste intéressé par 24 Rafale, plus 12 en options, et devrait confirmer sa lettre d’intention pour 22 hélicoptères NH90.
L’Inde, si les négociations restent âpres, pourrait enfin signer le contrat pour 126 Rafale, pour lequel les discussions exclusives se poursuivent depuis janvier 2012.
Paris espère avoir aussi sa part de l’ "eldorado" polonais, même si la concurrence américaine, allemande ou italienne y est redoutable. Airbus Helicopters espère y placer 70 hélicoptères de transport Caracal et 32 appareils de combat Tigre.
DCNS espère y évincer son rival allemand TKMS avec son sous-marin Scorpène équipé du tout nouveau MdCN (missile de croisière naval), équivalent européen du Tomahawk.
Le tandem MBDA-Thales vise un contrat de missiles de défense aérienne, avec son système SAMP/T. Si un grand chelem semble difficile à envisager, Paris se dit confiant pour empocher au moins un des de ces contrats.
Lu sur Challenges.
je me souviens qu'un certain chef d'état Français avait en grandes pompes un certain "Khadafi" pour un contrat extraordinaire...qui n'a jamais été signé......... donc jamais honoré bien sûr .
Re: Armement: l'insolente santé du "made in France" à l'exportation
Comme on peut le voir, tous ces clients sont les alliés plus ou moins proches des milieux islamistes qui nous font la guerre... Ensuite, vu la façon dont l'Egypte va nous payer ses Rafales, financés par... les banques françaises et garantis par la COFACE qui assurera le relais en cas d'incidents de paiements...
Au fait, combien va nous coûter le dédit de la commande des Mistral par la Russie ?
Gag !
Au fait, combien va nous coûter le dédit de la commande des Mistral par la Russie ?
Gag !
Bravo55- Messages : 946
Date d'inscription : 15/02/2015
Age : 84
Localisation : Vallée du Rhône
Re: Armement: l'insolente santé du "made in France" à l'exportation
L'Egypte va financer sur fonds propres un peu plus de la moitié de la somme, le reste étant emprunté auprès d'un pool de banques.
Le Caire a pu compter sur le soutien financier massif de 3 alliés du Golfe, l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Koweït, qui ont versé 19,5 milliards de dollars à la banque centrale égyptienne. Ces fonds ont permis à l'Egypte de faire passer son déficit de 17,7 à 12,5% du PIB (...)
Le pool bancaire serait composé d'une dizaine d'établissements, dont le Crédit agricole, seule grande banque qui n'a pas revendu sa filiale égyptienne, mais aussi la Société générale et BNP Paribas.
L'emprunt sera intégralement couvert par l'assureur-crédit Coface, qui garantit ainsi environ 2,5 milliards d'euros de prêts, un niveau inédit dans un contrat d'armement
O ne parle pas de la commande passée sous la Girouette de Neuilly sur ce topic ... donc aucune réponse sur ce dossier, qui à juste titre et encouragé par l'UE reste bloqué. Que le rouge POUTINE mette un peu d'eau dans son pinard... on discutera après!
Le Caire a pu compter sur le soutien financier massif de 3 alliés du Golfe, l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Koweït, qui ont versé 19,5 milliards de dollars à la banque centrale égyptienne. Ces fonds ont permis à l'Egypte de faire passer son déficit de 17,7 à 12,5% du PIB (...)
Le pool bancaire serait composé d'une dizaine d'établissements, dont le Crédit agricole, seule grande banque qui n'a pas revendu sa filiale égyptienne, mais aussi la Société générale et BNP Paribas.
L'emprunt sera intégralement couvert par l'assureur-crédit Coface, qui garantit ainsi environ 2,5 milliards d'euros de prêts, un niveau inédit dans un contrat d'armement
O ne parle pas de la commande passée sous la Girouette de Neuilly sur ce topic ... donc aucune réponse sur ce dossier, qui à juste titre et encouragé par l'UE reste bloqué. Que le rouge POUTINE mette un peu d'eau dans son pinard... on discutera après!
Re: Armement: l'insolente santé du "made in France" à l'exportation
Mais Poutine n'a pas à baisser son froc devant l'UE et donc devant Obama ! Le "blocus" dont il est "puni" (sic) est préjudiciable surtout aux entreprises françaises comme Le Jaby qui va encore une fois se casser la gueule* ! Les Américains nous ont entrainé dans leurs conneries de guerres et favorisé la montée des islamismes les plus fondamentalistes ! Et le refus de livrer "ses" Mistrals est une erreur gravissime qui va nous faire perdre des commandes ! Je ne discuterai pas des bourdes de celui que vous appelez "la Girouette de Neuilly" ! Flamby s'est mis dans le rang, au garde à vous derrière l'Homme de base Obama !
*La lingerie de luxe avait pour principaux clients les... Russes !
*La lingerie de luxe avait pour principaux clients les... Russes !
Bravo55- Messages : 946
Date d'inscription : 15/02/2015
Age : 84
Localisation : Vallée du Rhône
Re: Armement: l'insolente santé du "made in France" à l'exportation
Les payements commencent à arriver :
Merl1- Messages : 6020
Date d'inscription : 26/05/2014
Localisation : La Géhenne ou presque...
Re: Armement: l'insolente santé du "made in France" à l'exportation
Bravo55 a écrit:Mais Poutine n'a pas à baisser son froc devant l'UE et donc devant Obama ! Le "blocus" dont il est "puni" (sic) est préjudiciable surtout aux entreprises françaises comme Le Jaby qui va encore une fois se casser la gueule* ! Les Américains nous ont entrainé dans leurs conneries de guerres et favorisé la montée des islamismes les plus fondamentalistes ! Et le refus de livrer "ses" Mistrals est une erreur gravissime qui va nous faire perdre des commandes ! Je ne discuterai pas des bourdes de celui que vous appelez "la Girouette de Neuilly" ! Flamby s'est mis dans le rang, au garde à vous derrière l'Homme de base Obama !
*La lingerie de luxe avait pour principaux clients les... Russes !
Obama n'est pas membre de l'UE ..... nul en geo-politique le monsieur.
Rien ne permet de dire que le principal client de " la maison Lejaby" était RUSSE... ( à prouver par vous Monsieur ! )
Quand à la commande " MISTRal" ... s'informer avant de critiquer Monsieur:
1- Faut-il livrer le Mistral ?
La réponse est aujourd’hui clairement non. La crise ukrainienne actuelle implique la Russie à deux niveaux.
Tout d’abord le rattachement de la Crimée à la Russie s’est fait dans des conditions ne respectant la constitution ukrainienne.
En second lieu les combats qui continuent dans le Donbass impliquent indirectement voire directement les forces russes.
On pourrait ajouter en troisième lieu qu’un certain nombre d’exercices militaires conduits par la Russie, notamment les vols d’entraînement de leurs avions de combat sans déposer leurs plans de vol, font peser une menace à la sécurité en Europe.
Les conditions ne sont donc pas réunies aujourd’hui pour livrer les navires Mistral.
2- Faut-il annuler le contrat du Mistral ?
Certains commentateurs estiment que la décision de ne pas livrer les Mistral devrait conduire ipso facto à l’annulation du contrat.
Pour ceux-ci la France ferait preuve de duplicité en distinguant décision de ne pas livrer et annulation du contrat.
Il faut voir les choses différemment.
Annuler purement et simplement le contrat voudrait dire que nous estimons qu’aucune solution n’est possible à la crise ukrainienne et que la Russie est redevenue durablement un ennemi.
Ce n’est pas le message qu’il faut adresser aujourd’hui : laissons plutôt aux Russes l’initiative d’une telle annulation, cela nous donnera également une indication sur leur volonté de résoudre cette crise.
Car la livraison du Mistral peut-être un instrument de négociation avec les Russes.
Pour cela il faudrait définir précisément les conditions qui rendraient possibles la livraison de ces bateaux. La suspension des combats dans le Donbass semble être une condition insuffisante.
Que dirions-nous aujourd’hui si nous avions livré le Vladivostok à la fin du mois de septembre 2014, quand les accords de Minsk avaient été signés entre le pouvoir central à Kiev et les rebelles du Donbass et que les combats avaient pratiquement cessé ? La France serait aujourd’hui mise en accusation.
Nous devons donc conditionner la livraison du Mistral à un véritable règlement de la crise ukrainienne qui comprendrait bien évidemment le cessez-le-feu, mais aussi un accord durable qui couvrirait la question du degré d’autonomie dont bénéficieraient les régions en rébellion au sein de l’Ukraine, une négociation sur la sécurité en Europe où serait discuté le statut de l’Ukraine, des négociations entre l’Union européenne et la Russie portant sur la compatibilité des accords d’association de l’Union européenne avec l’union douanière de la Russie et enfin une négociation sur la question des approvisionnements énergétiques de l’Ukraine et de l’Union européenne.
Il faut en fait profiter de la crise ukrainienne pour mettre en place un nouveau régime de stabilité en Europe, mettre à plat toutes les questions qui font aujourd’hui l’objet d’un différend avec la Russie. Les conditions à remplir pour livrer les bateaux seraient donc plus nombreuses mais la Russie a intérêt à ce dialogue tout comme les Européens.
La France l’Allemagne et la Pologne, dans le format triangle de Weimar, réunissant toutes les sensibilités de l’Union européenne, pourraient prendre l’initiative d’un tel dialogue qui pourrait se tenir sous la supervision de la communauté internationale.
Bien entendu cette situation de "non décision définitive" concernant la livraison du Mistral ne pourra perdurer indéfiniment. Fixons un délai de 6 mois pour ces négociations et en cas d’échec le contrat serait annulé.
3- Que faire en cas d’annulation du contrat du Mistral ?
Tout d’abord il faut souligner que ce type d’événement est déjà arrivé par le passé.
De l’embargo décrété contre l’Afrique du Sud en 1977 en passant par l’arrêt des livraisons d’armes à l’Irak en 1989 suite à l’invasion du Koweït, celle au Rwanda en 1994 après le début du génocide ou celle à la Libye en 2011 du fait de la répression armée du colonel Kadhafi, les exemples sont finalement nombreux de suspension de livraison de matériels de guerre qui nous avaient été commandés du fait de l’évolution de la situation internationale : ce sont des matériels de guerre pas des réfrigérateurs ou des voitures !
Tous les pays sont à ce niveau lotis à la même enseigne et la réputation de la France ne peut atteinte par une non livraison des Mistral.
Reste à savoir ce que l’on peut faire des deux Mistral en cas d’annulation de la commande. Certains ont proposé que ces matériels soient affectés à l’Otan. Cette solution ne semble pas la plus appropriée.
D’un point de vue politique cela pourrait donner lieu à l’interprétation "puisque ce navire ne peut être pour vous il sera contre vous". Il n’est pas nécessaire d’accroître la tension avec la Russie plus que de raison aujourd’hui.
Les solutions préconisant une mise à disposition du bateau pour l’Union européenne paraissent plus judicieuses.
L’Union européenne n’est pas une alliance militaire, ses missions mettant en œuvre des moyens armés ressortent plus des missions de maintien de la paix ou des missions humanitaires missions pour lesquels le Mistral est un instrument idéal.
De toute manière le traité de Lisbonne comprend une clause d’assistance mutuelle qui fait que le Mistral serait bien utilisé si un des pays de l’Union européenne faisait l’objet d’une agression armée : il ne serait pas neutralisé.
Quant aux moyens de mise à disposition du bateau, ce pourrait être l’occasion pour l’Union européenne d’acquérir des capacités en propre, ce qu’elle cherche à mettre en place aujourd’hui.
Une autre solution pourrait être la location du Mistral à la France pour des missions de l’Union européenne, ce qui nécessite une révision des procédures de financement des opérations militaires de l’Union européenne par ailleurs nécessaire et demandée par la France.
Rien ne permet de dire que le principal client de " la maison Lejaby" était RUSSE... ( à prouver par vous Monsieur ! )
Quand à la commande " MISTRal" ... s'informer avant de critiquer Monsieur:
1- Faut-il livrer le Mistral ?
La réponse est aujourd’hui clairement non. La crise ukrainienne actuelle implique la Russie à deux niveaux.
Tout d’abord le rattachement de la Crimée à la Russie s’est fait dans des conditions ne respectant la constitution ukrainienne.
En second lieu les combats qui continuent dans le Donbass impliquent indirectement voire directement les forces russes.
On pourrait ajouter en troisième lieu qu’un certain nombre d’exercices militaires conduits par la Russie, notamment les vols d’entraînement de leurs avions de combat sans déposer leurs plans de vol, font peser une menace à la sécurité en Europe.
Les conditions ne sont donc pas réunies aujourd’hui pour livrer les navires Mistral.
2- Faut-il annuler le contrat du Mistral ?
Certains commentateurs estiment que la décision de ne pas livrer les Mistral devrait conduire ipso facto à l’annulation du contrat.
Pour ceux-ci la France ferait preuve de duplicité en distinguant décision de ne pas livrer et annulation du contrat.
Il faut voir les choses différemment.
Annuler purement et simplement le contrat voudrait dire que nous estimons qu’aucune solution n’est possible à la crise ukrainienne et que la Russie est redevenue durablement un ennemi.
Ce n’est pas le message qu’il faut adresser aujourd’hui : laissons plutôt aux Russes l’initiative d’une telle annulation, cela nous donnera également une indication sur leur volonté de résoudre cette crise.
Car la livraison du Mistral peut-être un instrument de négociation avec les Russes.
Pour cela il faudrait définir précisément les conditions qui rendraient possibles la livraison de ces bateaux. La suspension des combats dans le Donbass semble être une condition insuffisante.
Que dirions-nous aujourd’hui si nous avions livré le Vladivostok à la fin du mois de septembre 2014, quand les accords de Minsk avaient été signés entre le pouvoir central à Kiev et les rebelles du Donbass et que les combats avaient pratiquement cessé ? La France serait aujourd’hui mise en accusation.
Nous devons donc conditionner la livraison du Mistral à un véritable règlement de la crise ukrainienne qui comprendrait bien évidemment le cessez-le-feu, mais aussi un accord durable qui couvrirait la question du degré d’autonomie dont bénéficieraient les régions en rébellion au sein de l’Ukraine, une négociation sur la sécurité en Europe où serait discuté le statut de l’Ukraine, des négociations entre l’Union européenne et la Russie portant sur la compatibilité des accords d’association de l’Union européenne avec l’union douanière de la Russie et enfin une négociation sur la question des approvisionnements énergétiques de l’Ukraine et de l’Union européenne.
Il faut en fait profiter de la crise ukrainienne pour mettre en place un nouveau régime de stabilité en Europe, mettre à plat toutes les questions qui font aujourd’hui l’objet d’un différend avec la Russie. Les conditions à remplir pour livrer les bateaux seraient donc plus nombreuses mais la Russie a intérêt à ce dialogue tout comme les Européens.
La France l’Allemagne et la Pologne, dans le format triangle de Weimar, réunissant toutes les sensibilités de l’Union européenne, pourraient prendre l’initiative d’un tel dialogue qui pourrait se tenir sous la supervision de la communauté internationale.
Bien entendu cette situation de "non décision définitive" concernant la livraison du Mistral ne pourra perdurer indéfiniment. Fixons un délai de 6 mois pour ces négociations et en cas d’échec le contrat serait annulé.
3- Que faire en cas d’annulation du contrat du Mistral ?
Tout d’abord il faut souligner que ce type d’événement est déjà arrivé par le passé.
De l’embargo décrété contre l’Afrique du Sud en 1977 en passant par l’arrêt des livraisons d’armes à l’Irak en 1989 suite à l’invasion du Koweït, celle au Rwanda en 1994 après le début du génocide ou celle à la Libye en 2011 du fait de la répression armée du colonel Kadhafi, les exemples sont finalement nombreux de suspension de livraison de matériels de guerre qui nous avaient été commandés du fait de l’évolution de la situation internationale : ce sont des matériels de guerre pas des réfrigérateurs ou des voitures !
Tous les pays sont à ce niveau lotis à la même enseigne et la réputation de la France ne peut atteinte par une non livraison des Mistral.
Reste à savoir ce que l’on peut faire des deux Mistral en cas d’annulation de la commande. Certains ont proposé que ces matériels soient affectés à l’Otan. Cette solution ne semble pas la plus appropriée.
D’un point de vue politique cela pourrait donner lieu à l’interprétation "puisque ce navire ne peut être pour vous il sera contre vous". Il n’est pas nécessaire d’accroître la tension avec la Russie plus que de raison aujourd’hui.
Les solutions préconisant une mise à disposition du bateau pour l’Union européenne paraissent plus judicieuses.
L’Union européenne n’est pas une alliance militaire, ses missions mettant en œuvre des moyens armés ressortent plus des missions de maintien de la paix ou des missions humanitaires missions pour lesquels le Mistral est un instrument idéal.
De toute manière le traité de Lisbonne comprend une clause d’assistance mutuelle qui fait que le Mistral serait bien utilisé si un des pays de l’Union européenne faisait l’objet d’une agression armée : il ne serait pas neutralisé.
Quant aux moyens de mise à disposition du bateau, ce pourrait être l’occasion pour l’Union européenne d’acquérir des capacités en propre, ce qu’elle cherche à mettre en place aujourd’hui.
Une autre solution pourrait être la location du Mistral à la France pour des missions de l’Union européenne, ce qui nécessite une révision des procédures de financement des opérations militaires de l’Union européenne par ailleurs nécessaire et demandée par la France.
Re: Armement: l'insolente santé du "made in France" à l'exportation
Faire un tel chantage avec la livraison des Mistrals est contraire au contrat signé entre les deux parties au moment de la commande et les Russes sont en droit de demander des pénalités.
Ce genre d'attitude n'est par ailleurs pas susceptible d'encourager d'autres pays à nous commander des navires de guerre, donc à aller les commander dans d'autres chantiers navals, mais pas chez nous.
Ensuite, la Crimée et l'Ukraine ont toujours fait partie de l'Empire Russe et bien qu'Obama ne fasse pas partie de l'UE, ce que je savais depuis longtemps, il n'en demeure pas moins qu'il en influence les objectifs géopolitiques. Oui Obama est derrière la crise ukrainienne qu'il encourage. Oui Obama fait pression sur l'UE pour menacer Poutine et prendre des sanctions économiques à l'égard de la Russie. Sanctions économiques qui sont préjudiciables à de nombreuses entreprises françaises, comme Le Jaby dont la production de luxe avait pour principal client... la Russie En cas de rupture du contrat pour la livraison des Mistrals, cette rupture n'étant imputable qu'au fournisseur en l'occurence la France, nous aurions à payer de lourdes pénalités au "client", en l'occurence la Russie. Par ailleurs n'oublions pas que notre principal fournisseur d'hydrocarbures est... la Russie, pour plus de 30% de nos importations et là aussi, Poutine peut répondre à nos stupides prétentions.
Enfin l'avenir de l'Europe est dans une entente avec la Russie. Pas avec les Etats-Unis !
Ce genre d'attitude n'est par ailleurs pas susceptible d'encourager d'autres pays à nous commander des navires de guerre, donc à aller les commander dans d'autres chantiers navals, mais pas chez nous.
Ensuite, la Crimée et l'Ukraine ont toujours fait partie de l'Empire Russe et bien qu'Obama ne fasse pas partie de l'UE, ce que je savais depuis longtemps, il n'en demeure pas moins qu'il en influence les objectifs géopolitiques. Oui Obama est derrière la crise ukrainienne qu'il encourage. Oui Obama fait pression sur l'UE pour menacer Poutine et prendre des sanctions économiques à l'égard de la Russie. Sanctions économiques qui sont préjudiciables à de nombreuses entreprises françaises, comme Le Jaby dont la production de luxe avait pour principal client... la Russie En cas de rupture du contrat pour la livraison des Mistrals, cette rupture n'étant imputable qu'au fournisseur en l'occurence la France, nous aurions à payer de lourdes pénalités au "client", en l'occurence la Russie. Par ailleurs n'oublions pas que notre principal fournisseur d'hydrocarbures est... la Russie, pour plus de 30% de nos importations et là aussi, Poutine peut répondre à nos stupides prétentions.
Enfin l'avenir de l'Europe est dans une entente avec la Russie. Pas avec les Etats-Unis !
Bravo55- Messages : 946
Date d'inscription : 15/02/2015
Age : 84
Localisation : Vallée du Rhône
Re: Armement: l'insolente santé du "made in France" à l'exportation
Que POUTINE ( l'homme le plus riche de la planète ) fasse un effort et laisse un peu ses pays voisins en paix et sans aucun doute le contrat sera respecté. Dommage que ce contrat existe d'ailleurs, mais il a été signé par la Girouette de Neuilly, on ne peut pas lui en vouloir il n'était pas à la hauteur ( sans jeu de mots ) de sa tâche.
Quand à Obama, les américains le regretteront c'est certain. Qu'il puisse avoir des influences au sein de l'UE est une excellente chose. Les pays doivent pouvoir s'entendre pour vivre en paix, ce qui n'est pas le cas avec le Russe Poutine.
Quand à Obama, les américains le regretteront c'est certain. Qu'il puisse avoir des influences au sein de l'UE est une excellente chose. Les pays doivent pouvoir s'entendre pour vivre en paix, ce qui n'est pas le cas avec le Russe Poutine.
Re: Armement: l'insolente santé du "made in France" à l'exportation
Non mais Darkwing et la géopolitique c'est toujours un spectacle. Aujourd'hui, c'est "la crimée et l'ukraine ont toujours fait partie de l'empire russe". Pas étonnant venant d'un gars qui croit encore que l'Afrique de l'Ouest est à nous.
Darkwing est un anti-communiste primaire, qui vomit l'URSS, et qui maintenant vient soutenir les séparatistes du Dombass, qui eux sont communistes.
Nous ne sommes plus à un retournement de veste près.
Darkwing est un anti-communiste primaire, qui vomit l'URSS, et qui maintenant vient soutenir les séparatistes du Dombass, qui eux sont communistes.
Nous ne sommes plus à un retournement de veste près.
Wiston- Messages : 968
Date d'inscription : 10/02/2015
Age : 34
Re: Armement: l'insolente santé du "made in France" à l'exportation
Toxic Avenger a écrit:Non mais Darkwing et la géopolitique c'est toujours un spectacle. Aujourd'hui, c'est "la crimée et l'ukraine ont toujours fait partie de l'empire russe". Pas étonnant venant d'un gars qui croit encore que l'Afrique de l'Ouest est à nous.
Darkwing est un anti-communiste primaire, qui vomit l'URSS, et qui maintenant vient soutenir les séparatistes du Dombass, qui eux sont communistes.
Nous ne sommes plus à un retournement de veste près.
Pour une fois je t'approuve dans ton analyse.
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Mer 14 Aoû - 10:43 par MarieMadeleine
» MarieMadeleine
Mar 13 Aoû - 22:11 par Napoléon III
» RIP
Mar 13 Aoû - 22:10 par Napoléon III
» Salut tout le monde !
Sam 3 Aoû - 1:49 par Napoléon III
» Le rire du diable… Bonjour l'euthanasie
Dim 16 Oct - 12:52 par Invité
» Le rire du diable… Bonjour l'euthanasie
Dim 16 Oct - 12:50 par Invité
» Jean Lassalle
Dim 16 Oct - 11:50 par Invité
» Les vieux
Dim 16 Oct - 11:36 par Invité
» Jean Marie Bigard
Sam 17 Sep - 14:55 par Raptortriote