Hausse des inégalités : l’OCDE tire la sonnette d’alarme

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« L’écart entre riches et pauvres ne cesse de se creuser ». Voici la première phrase d’un rapport d’un peu plus de 300 pages, publié ce jeudi par l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) qui regroupe les 34 pays avec les économies les plus avancées au monde.

Le constat est sans appel : les 10% les plus riches gagnent près de 10 fois plus que les 10% les plus pauvres. Les inégalités s’accroissent depuis 30 ans dans les pays développés, et n’avaient jamais atteint de tels sommets : dans les années 1980, ce rapport n’était « que » de 1 à 7, dans les années 1990, de 1 à 8, et dans les années 2000, de 1 à 9.

Autre point noir : l’inégalité augmente autant pendant les périodes de crise que lorsque l’économie est au beau fixe.

Le hic, c’est que ces écarts de revenus ont un effet boule de neige sur les disparités de patrimoine, qui sont encore plus frappantes : les 10% les plus aisés concentrent la moitié des richesses, tandis que les 40% les plus pauvres se contentent de 3%.

Au delà des conséquences sociales et politiques de ces écarts de revenus, l’OCDE attire l’attention sur un autre effet : les inégalités nuiraient à la croissance économique. L’organisation estime en effet que le creusement des écarts de revenus entre 1985 et 2005 aurait freiné la croissance de 4,7 points, sur la période 1990-2010.

Ce n’est pas la première fois que le lien est fait entre inégalités et croissance. Pour preuve, ce thème avait fait l’objet d’un séminaire lors des réunions du FMI et de la Banque mondiale l’an dernier.

Alors, comment relancer l’ascenseur social ? L’OCDE invoque 4 principaux leviers :
- Favoriser la participation des femmes dans la vie économique. En effet, le progrès dans l’égalité hommes-femmes aurait permis de freiner la hausse des écarts d’un point.
- Promouvoir des emplois durables, car le travail précaire a tendance à aggraver les inégalités de revenus.
- Accroître les efforts dans l’éducation, pour éviter de se priver des hauts potentiels issus des classes les plus populaires, qui n’ont pas les moyens de faire des études.
- S’appuyer sur un système de taxation qui redistribue efficacement la richesse.

Rien de bien révolutionnaire, donc, mais il s’agit surtout pour l’OCDE d’attirer l’attention sur la dégradation de la situation. Et quand on voit le salaire des grands patrons qui augmente toujours plus , on se dit que ce n’est pas près de changer.

Ingrid de Chevigny
© Capital.fr

Briard, citant Ingrid, a écrit:
Rien de bien révolutionnaire, donc, mais il s’agit surtout pour l’OCDE d’attirer l’attention sur la dégradation de la situation. Et quand on voit le salaire des grands patrons qui augmente toujours plus , on se dit que ce n’est pas près de changer.

Ah mais ça se comprend : ils empêchent la delocalisation, favorisent l'emploi, developpent la recherche, maintiennent le niveau de vie de leurs employés (qui sont les premiers fabricants de richesse) et freinent l'avidité des actionnaires (qui sont les premiers fabricants de pauvreté).
Non, moi j'dis, tout ça, ça merite d'enorme salaires, et lorsqu'ils en ont assez, remplis de la satisfaction du devoir accompli, hop, un charapute doré.


Mab. Faut c'qui faut.

C'est ironique hein ?

Camarade Dzerjinski a écrit:C'est ironique hein ?

... Chuuuuut, je postule au Medef...


Anonyme

Dit aussi que l'Etat intervient de trop, qu'il faut déréguler, qu'il faut être flexible, qu'il faut en finir avec le "gaullo-communisme" et les acquis du CNR !

Camarade Dzerjinski a écrit:Dit aussi que l'Etat intervient de trop, qu'il faut déréguler, qu'il faut être flexible, qu'il faut en finir avec le "gaullo-communisme" et les acquis du CNR !

Voir ceux du FP....

Camarade Dzerjinski a écrit:Dit aussi que l'Etat intervient de trop, qu'il faut déréguler, qu'il faut être flexible, qu'il faut en finir avec le "gaullo-communisme" et les acquis du CNR !

Kesaco, le CNR ?
Sinon, je suis evidement d'accord avec toi : vive la flexibilité et les semaines de 42 heures pour ceux qui ont un CDI (Contrat Diabolique Indeterminé, c'est ça ?)
Et d'ailleurs, à bas les CDI ! Vive les CDD (Contrat Diantrement Douteux) !
Et l'Etat, dehors, avec les etrangers, les communistes, les juifs et les coiffeurs !


Mab, ra-di-cale

Conseil National de la Résistance, les trucs qu'on a eu en 1945 parce que le patronat avait massivement collaboré toussa toussa.

Camarade Dzerjinski a écrit:Conseil National de la Résistance, les trucs qu'on a eu en 1945 parce que le patronat avait massivement collaboré toussa toussa.

Mais enfin c'est ridicule, plus personne ne resiste depuis longtemps.
Nos politiques, si, à l'intelligence, remarque, et avec un certain succès.
Mais sinon...


Mab -et France Gall, aussi, quand j'etais jeune-